/ 2536
33. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 325

Ne suffit-il pas qu’il offre souvent des traits d’éloquence, de chaleur & d’élévation, qui feroient honneur à nos Ecrivains les plus exacts ? Quiconque peut s’assurer, comme lui, que le zele du bien public a dirigé sa plume, doit sacrifier, sans peine, le foible honneur d’être proposé pour Modele aux Puristes, pourvu qu’il puisse être cité comme celui des bons Citoyens. […] Tout ce qu’il a écrit, porte le caractere d’une ame sensible, d’un cœur vraiment jaloux de l’honneur & de la prospérité de sa Patrie : son Ouvrage de l’Ami des Hommes justifie son titre, & méritera ce nom à l’Auteur dans la postérité.

34. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Dédicaces »

MORACHE Professeur de Médecine légale à la Faculté de Médecine de Bordeaux, Commandeur de la Légion d’honneur, Officier de l’Instruction publique, etc. […]   À Monsieur le Docteur BOURRU Directeur du Service de Santé de la Marine, Directeur de l’École principale du Service de Santé, Officier de la Légion d’honneur, Officier de l’Instruction publique.   À Monsieur le Docteur CHEVALLIER Médecin en chef de la Marine, Sous-Directeur de l’École principale du Service de Santé, Chevalier de la Légion d’honneur.

35. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — III » pp. 81-102

M. d’Usson, qui écrivit directement au roi et dont le courrier même devança à Versailles celui de Villars, essaya de se donner l’honneur de la journée ; les envieux voulurent faire de lui le M. de Magnac de la nouvelle victoire. […] Nous ne croyons pas à tout ce qu’il dit, et il va un peu loin à sa louange lorsqu’en un moment d’effusion il croit faire son portrait en deux mots : « Je n’ai pas l’honneur d’être encore bien connu de Sa Majesté. […] Pour lui, bien inférieur en nombre, il ne se laissa point imposer et ne se piqua point non plus d’honneur hors de propos ; il attendit sous les armes, ne devançant rien, acceptant ce qu’il plairait à l’ennemi d’offrir, n’essayant pas de le décourager d’une bataille, et ne faisant élever des retranchements qu’à l’endroit le plus faible de sa ligne. […] Ces lettres de Villars au roi sont fort belles et à lire d’un bout à l’autre ; elles lui font plus d’honneur encore par leur simplicité, par l’application de détail et la vigilance dont elles témoignent, que les passages plus piquants et plus vifs insérés dans ses Mémoires. […] Il en est un peu triste sur la fin ; il avait du moins pour se consoler l’honneur des journées de Haute-Sierck et du décampement de Marlborough, cet honneur sans hasard et pour le moins égal en mérite à une victoire.

36. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Lambert et madame Necker. » pp. 217-239

Mme Necker, née loin de Paris, arrivant de la Suisse française dont elle était l’honneur, n’eût rien tant désiré que de rencontrer à Paris un salon exactement pareil à celui de Mme de Lambert, c’est-à-dire où l’esprit trouvât son compte et où rien de respectable ne fût blessé. […] Mme de Lambert, toute sa vie, se fit une loi de respecter d’autant plus la bienséance, qu’elle l’avait vue offensée davantage autour d’elle dans son enfance ; elle se proposa pour objet principal et pour but de toute sa conduite la considération et l’honneur. […] Il y avait quinze ans que j’étais de ses amis particuliers et qu’elle m’avait fait l’honneur de m’attirer chez elle. […] Il lui fallut prendre désormais son parti de la louange et de la critique, et devenir auteur à ses risques et périls, avec tous les honneurs de la guerre. […] Elle partage cet honneur avec Mme de Staal de Launay.

37. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — II. (Suite.) » pp. 155-174

Honneur à Henri IV ! […] M. d’Andelot veut s’emparer de force de la cornette blanche qu’il voit aux mains du page, et qui est une dépouille d’honneur et de profit tout ensemble. […] Le butin et l’honneur, le traitement et l’honneur lui semblent trop une seule et même chose ; l’un est à ses yeux la mesure exacte de l’autre. […] En toute occasion, Henri lui demande de la patience, du temps, d’aller doucement, peu à peu et pied à pied : « Vous pouvez vous assurer que, si je puis un jour être roi et maître absolu, je ferai du bien et de l’honneur à ceux qui, comme vous, m’auront bien et utilement servi. […] n’avez-vous pas acquis assez de gloire et d’honneur en tant de combats et batailles, sans vouloir toujours faire ainsi le cheval-léger ? 

38. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — II. (Suite et fin.) » pp. 421-440

Les nourrices en sont un autre : leur arrivée au Retiro au nombre de onze, dont sept déjà accouchées et avec leurs nourrissons qui font une musique merveilleuse, les honneurs qu’on leur rend, les embrassades dont Mme des Ursins fait les frais, tout cela est très gai, et Mme de Maintenon elle-même s’y déride tout à fait. […] C’est une marque de leur abattement qui ne leur fait pas d’honneur ; car, dans quelque mauvais état que soient les affaires, les grands esprits et les grands courages se raidissent davantage contre la mauvaise fortune. […] Toute la correspondance de Mme des Ursins, durant cette année 1709, fait le plus grand honneur à sa générosité et à son élévation d’âme comme aussi à sa perspicacité de vue ; car, en définitive, l’événement lui a donné raison, et le trône des Bourbons d’Espagne est resté debout sans que celui de Louis XIV en fût trop rabaissé. […] Le mal est que certaines femmes ont plus d’honneur qu’eux, et que leurs fautes nous rendent martyres de ce monde. Je trouve cependant que l’esprit de la Cour a bien changé depuis que je suis sortie de France, car le roi ne me paraissait point de ce sentiment lorsque j’avais l’honneur de l’entretenir ; ne serait-ce pas cela la cause de tous nos malheurs ?

39. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVI. Des oraisons funèbres et des éloges dans les premiers temps de la littérature française, depuis François Ier jusqu’à la fin du règne de Henri IV. »

Après François Ier, Henri II, son successeur et son fils, eut l’honneur d’un panégyrique, même de son vivant. […] En 1571, c’est-à-dire, quelques mois avant la Saint-Barthélemi, fut prononcé et publié un panégyrique en l’honneur de Charles IX. […] Tous les éloges prononcés à Paris ou dans la France, en l’honneur de Charles IX, sont du même ton. […] M. de Thou rapporte qu’on célébra à Paris un service magnifique en l’honneur de Ronsard. […] Le même jour, on publia un grand nombre d’éloges funèbres en l’honneur du mort.

/ 2536