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1815. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »

On pourrait alors traiter un récit mythologique comme un récit historique, et se poser dans un cas comme dans l’autre la question d’authenticité.

1816. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

La littérature, un Sainte-Beuve ne la préfère pas à cette « histoire naturelle des esprits » qu’au jour le jour il composait ; et un Taine l’emploie à l’illustration de ses doctrines philosophiques et historiques : maintenant, elle fournit des matériaux et des prétextes à la chronique scandaleuse du passé. […] Sa Velléda, ses druides, ses Gaulois, il les « devine » ; il a peu de renseignements historiques.

1817. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

Me voilà prêt ; frappe, soldat… » La tête de Papinien tombe ; et le censeur ajoute : « Voilà le courage de la vertu, et Sénèque n’en a que l’amour ; il ressemble dans ce moment au commun des hommes. » Censeurs, ajustez cette scène au théâtre, et soyez sûrs d’un grand effet ; mais si vous eussiez lu les observations de mon éditeur sur cet événement, vous vous fussiez bien gardés d’en faire une page historique, et nous n’eussions point entendu Papinien parler très-éloquemment quelques années après sa mort. […] Nous avons perdu ses poëmes, ses tragédies, ses discours oratoires, ses livres du mouvement de la terre, son traité du mariage, celui de la superstition, ses abrégés historiques, ses exhortations et ses dialogues.

1818. (1927) Approximations. Deuxième série

Simultanéité stricte, constante, de l’amour et de la connaissance de soi, — voilà, du point de vue historique pourrait-on dire, la suprême originalité de ce livre.

1819. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Quand des preuves de raisonnement on passe aux preuves historiques, cette perfectibilité sociale, due aux méthodes philosophiques, ne paraît pas avoir plus de fondement.

1820. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709

Beauzée Articles de l’Encyclopédie Compilation établie à partir de l’édition numérisée de l’ARTFL Beauzée, articles de l’Encyclopédie FORMATION Formation (Grammaire) FORMATION, s.f. terme de Grammaire, c’est la maniere de faire prendre à un mot toutes les formes dont il est susceptible, pour lui faire exprimer toutes les idées accessoires que l’on peut joindre à l’idée fondamentale qu’il renferme dans sa signification.

1821. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

Il ne faut pas prendre les recherches dans lesquelles on peut entrer sur ce sujet pour des vérités historiques (à la bonne heure), mais seulement pour des raisonnements hypothétiques et conditionnels, plus propres à éclairer la nature des choses qu’à en montrer la véritable origine, et semblables à ceux que font tous les jours nos physiciens sur la formation du monde. […] Le Contrat social est remarquable d’incohérence et d’obscurité. — Tantôt Rousseau suppose le « Contrat », tantôt il paraît croire à sa réalité historique. — On ne sait jamais bien s’il constate ou s’il édicte, s’il est Aristote ou s’il est Lycurgue. — C’est un mélange confus de théorie et d’observation prétendue. — Il conseille aux citoyens, sitôt le pacte social conclu, de choisir un législateur, à la manière de Lycurgue ou de Solon ; il est lui-même ce législateur : mais, si le peuple est incompétent pour faire sa Constitution, comment se trouve-t-il ensuite si merveilleusement compétent pour faire ses lois ?

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