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593. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Victor Hugo »

Et il n’y a probablement au monde que Victor Hugo qui puisse se permettre la haute impertinence de jeter au nez du public le premier tome d’un ouvrage qui doit en avoir encore trois ! […] Enfin ce fut Leibnitz lui-même, protestant aussi, qui, malgré sa haute probité, ayant mis la main sur le Diarium de Burchard reconnut qu’il fourmillait de fautes, et néanmoins le publia ! […] Voilà toute la donnée, et les combinaisons d’événements qu’il a arrangées autour d’une idée si pauvre ne l’enrichissent pas ; elles manquent toutes de vraisemblance au plus haut degré. […] Quand Walter Scott, qui est le Shakespeare du Roman, et quand Balzac, pour lequel je cherche un nom qui puisse dire sa place, plus haute que celle de Walter Scott, nous donnent ces récits qui sont les vraies épopées de ce siècle, ils ne procèdent point par heurts et par tableaux détachés. […] Je n’ai pas voulu descendre, dans l’examen de ce livre, jusqu’aux chicanes d’une critique de détail avec un homme qui, comme l’auteur, est assez haut placé pour qu’on lui fasse l’honneur d’une critique qui relève plus de la synthèse que de l’analyse.

594. (1907) Le romantisme français. Essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIXe siècle

Critique du haut enseignement de l’État. […] (Obermann, indiquons-le une fois pour toutes, c’est Senancour à son plus haut degré de sincérité). […] Obermann les demandait aux hautes vallées alpestres. « Suis-je un Dieu ?  […] Tant de noms illustres et charmants parlent assez haut. […] Par là elle atteignait indirectement les plus hauts objets.

595. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

Foulant de hauts gazons respectés du faucheur…. […] « En vérité, brave Général, vous devez bien rire quelquefois, du haut de votre gloire, des cabinets de l’Europe et des dupes que vous faites. […] S’il avait été contrarié sans cesse et battu par le flot montant de la Révolution, il arriva haut du premier jour avec le reflux. […] Ainsi désormais c’était, au mieux, un siècle d’Auguste sans la gloire des lettres, c’était un siècle des Antonins, qui devenait le meilleur espoir et la plus haute attente de Fontanes. […] Diverses sortes d’égards et de hauts témoignages, le titre de ministre d’État et d’autres ne lui manquèrent pas.

596. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Le poète excelle dans ces vues prises de haut sur les idées, la configuration ou la politique d’un temps. […] Son ambition fut plus haute que son vol.  […] S’il n’a pas commandé en chef, c’était un officier brillant et hardi ; il a tenu haut son enseigne pendant la bataille, et, le combat fini, il ne l’a pas abaissée. […] Nous ignorons si Eugène Delacroix connut dès lors cette haute appréciation de Goethe. […] Plusieurs l’ont essayé qui l’ont laissée tomber à terre piteusement, car il faut, pour la manier, un grand souffle, une haute taille et un bras vigoureux.

597. (1895) Les mercredis d’un critique, 1894 pp. 3-382

Les hommes les plus hauts placés, Manuel, Benjamin Constant, Laffitte, Thiers, ne faisaient rien sans consulter Béranger. […] Parlez plus haut ! […] J’ai voulu qu’on regardât en haut, très haut — où nos couleurs flottent dans l’air libre. […] Je sens bien de hautes pensées dans le livre de M.  […] La correspondance de Talleyrand, citée à ce sujet, est du plus haut intérêt.

598. (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371

C’est une forme artificielle, qui a eu et a encore un certain succès, mais seulement parmi les hautes classes (?) […] Le haut sentiment qui l’anime est plutôt volontaire et intellectuel. […] Remontez seulement un peu plus haut, jusqu’à Palestrina et Roland de Lassus, par exemple ; leur art vous paraîtra plus loin de celui de Bach que celui-ci du nôtre. […] On a vu plus haut la part qu’il y accorde à la sentimentalité, au souvenir d’impressions antérieures ravivées par l’audition musicale. […] Mais, en dépit de la haute autorité qui s’attache à tout ce que pense et écrit un musicien de la valeur de M. 

599. (1887) Essais sur l’école romantique

De là, quel péril, pour le poète, de toujours monter sa pensée aux plus hautes choses, de la tendre, de la tenir suspendue sur des précipices ! […] Je le signale aussi tout haut : ma vive et profonde admiration pour son talent m’en a donné le droit. […] C’est une question qui intéresse à un haut degré tous ceux qui ont le courage de s’occuper de poésie, malgré les préoccupations de la politique. […] Le poète est un ; s’il a de hautes pensées, il a une belle langue, car ce sont les pensées qui font les écrits. […] L’intelligence et les sens partagent également ce masque, d’ailleurs remarquable : l’intelligence en a pris le haut, les sens en occupent le bas.

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