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1101. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre IV. De la méthode » pp. 81-92

Cependant, par un effet de leur nature corrompue, les hommes toujours tyrannisés par l’égoïsme, ne suivent guère que leur intérêt ; chacun voulant pour soi tout ce qui est utile, sans en faire part à son prochain, ils ne peuvent donner à leurs passions la direction salutaire qui les rapprocherait de la justice.

1102. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Sa comédie du Pédant joué obtint assez longtemps les applaudissements du public ; mais elle n’a guère d’autre mérite que celui d’avoir fourni deux scènes aux Fourberies de Scapin. […] Elle sut y attirer le concours de personnages célèbres, mais on n’y sacrifia guère qu’à l’afféterie. […] Tout cela, on le voit, pouvait vouloir être méchant et gai, mais n’y réussissait guère. […] Tout cela, avec les représentations qui en furent ensuite données de loin à loin, ne dut guère lui valoir plus de 500 livres. […] Il est vrai que, s’il fallait les observer toutes fidèlement, la représentation de ce chef-d’œuvre serait aujourd’hui impossible : il n’est guère d’acteurs qui eussent le droit d’y prendre un rôle.

1103. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

Il n’y a guère que l’enthousiasme ou la dureté des organes qui garantissent d’une espèce d’hypocrisie commune à ceux qui souffrent. […] Ce n’était guère à ses yeux que la vaine décoration de sa dignité. […] » Très-grand, si la révolution ne pouvait guère s’exécuter qu’en faisant couler des flots de sang. […] La vie de son célèbre antagoniste n’est guère moins obscure. […] Cette impartialité rigoureuse n’est guère exercée que par ceux qui ont le plus besoin d’indulgence.

1104. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

Leur esprit n’habitait pas le monde réel et ne quittait guère, soit les siècles passés, soit les régions élevées de la philosophie métaphysique. […] On ne conteste guère l’attrait des poésies fugitives de Voltaire. […] Gresset n’offre guère que des idées communes, mais sa position dans le monde faisait que ces idées étaient pour lui neuves et piquantes. […] On ne pouvait guère exiger une telle complaisance d’un littérateur du dix-huitième siècle. […] Ceux qui n’ont point assisté aux scènes sanglantes de la Révolution ne savent guère se transporter, par l’imagination, au milieu de tant d’angoisses et de douleurs.

1105. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Ils dévorent la patrie & ne la servent pas ; ne sachant guères qu’intriguer pour faire le mal, ruser à la Cour, & tromper les petits à l’appât de leurs richesses : malheur à qui croit à leurs promesses ! […] Si les Grecs ont obéi aux unités de tems & de lieu, c’est que leurs Fables étoient extrêmement simples, & que, renfermés ordinairement dans deux ou trois familles, il ne s’agissoit guères que d’évènemens domestiques. […] En fait de goût, nous jugeons par nos habitudes : nous croyons notre Poèsie supérieure à celle de nos voisins, qui ne peuvent guères souffrir la nôtre, & les Nations disent comme les Sociétés, nous sommes les seuls qui avons de l’esprit. […] Il voit différemment des autres hommes, qui n’apperçoivent guères dans l’objet que sa surface ; il leur apprend à voir, & à sentir d’une maniere plus vraie & plus profonde. […] Les pièces de ce genre n’y sont guères que des Romans dialogués en trés-beaux vers ; mais dont l’action, froide & uniforme, glace & ennuie.

1106. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378

Il faut avouer d’ailleurs que la passion de la chasse ne sied guère à un paysan. […] L’extérieur de Lemm ne prévenait guère en sa faveur. […] Pierre, le sire de Lavretzky, ne ressemblait guère à son père ; c’était un seigneur comme on n’en voit que dans les steppes, passablement excentrique, tapageur et agité, grossier, mais assez bon, très hospitalier et grand amateur de chasse à courre. […] Le vieux chien infirme qui avait salué le retour de Lavretzky n’était guère plus utile au logis ; il y avait dix ans qu’il était attaché avec une lourde chaîne, achetée par ordre de Glafyra Pétrowna, et c’est à peine s’il avait la force de se mouvoir et de traîner ce fardeau. […] Il n’en ressentit guère de joie. « Est-il possible, pensa-t-il, qu’à trente-cinq ans je n’aie pas autre chose à faire que de confier mon âme à une femme ?

1107. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Les biches et les cerfs, il ne les manquait guère. […] Désormais nous n’en trouverons plus guère qui oseront nous résister. […] Certes je n’ai guère connu d’hôtes qui me fussent aussi chers. […] Et certes, vous n’auriez guère à craindre en restant dans ce pays. […] « Swemel dit alors au roi : « Seigneur roi, laissez là ces présents en votre pays ; car nous ne pouvons rien emporter ; notre maître nous a défendu d’accepter des dons, et en effet nous n’en avons guère besoin. » « Le prince du Rhin était très-mécontent qu’ils refusassent ainsi les biens d’un roi si riche.

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