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1368. (1925) La fin de l’art

Sa gloire est à mettre à côté de celle de Salomon de Caus, personnage à peu près fictif. Mais il est peut-être bon que le peuple distribue la gloire à tort et à travers. […] Chateaubriand lui trouva du génie, Vigny l’aima ; Lamartine, toujours un peu morose, l’admirait, tout en la trouvant trop gaie, car cette poétesse était de l’humeur la plus riante et sembla toujours plus heureuse qu’éblouie de sa gloire. Cette gloire, qui ne se comprend plus bien, si on se met au seul point de vue littéraire, ne dura pas plus longtemps que sa première jeunesse et que son état de jeune fille. […] tout n’est-il pas momentané, même la gloire ?

1369. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame de Genlis sur le dix-huitième siècle et la Révolution française, depuis 1756 jusqu’à nos jours — III »

Est-il bien désintéressé de sa part de dire de mademoiselle de Necker, qu’elle apprit à parler vite et beaucoup, et que c’est ainsi qu’elle écrit ; qu’elle n’eut que peu d’instruction, qu’elle n’approndit rien, etc ; et n’eût-il pas été plus convenable et plus noble à elle de reconnaître naïvement une gloire rivale qui honore son sexe et la France ?

1370. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de Dampmartin, Maréchal de camp »

Il est vrai que ces places étaient peu considérées dans le monde, parce qu’on n’y voyait que le salaire des services ; elles étaient néanmoins une consolation et un but pour un cœur plébéien avide d’espérance ; et d’ailleurs l’exemple de Fabert n’était-il pas là, attestant que la gloire avait une fois été permise ?

1371. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Tissot. Poésies érotiques avec une traduction des Baisers de Jean Second. »

Le poète érotique pour nous, c’est celui qui transporte la patrie, la liberté, l’humanité, dans l’amour, qui consacre les tourments et les désirs de la volupté par des douleurs et des espérances bien autrement viriles ; c’est celui qui nous enivre de notre gloire en même temps que de la beauté, qui, dans le délire des sens, a une pensée encore pour les malheurs du monde : nommons-le, le poète érotique pour nous, c’est Béranger, plaçant le message d’Athènes jusque sous l’aile de la colombe amoureuse.

1372. (1874) Premiers lundis. Tome I « Bonaparte et les Grecs, par Madame Louise SW.-Belloc. »

La Grèce était sous ses yeux ; il ne pouvait ne pas y penser, « La Grèce attend un libérateur, a-t-il dit depuis ; ce serait une belle couronne de gloire !

1373. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Signoret, Emmanuel (1872-1900) »

Il vint à Paris et, avide de gloire, ambitieux d’amitiés célèbres, se mêla fiévreusement à tous les groupements.

1374. (1887) Discours et conférences « Discours prononcé à Tréguier »

Vous aurez du talent, quand il n’y en aura plus ; de la gaieté, quand on médira d’elle ; vous aimerez la gloire, l’honneur, le bien, le beau, quand il sera convenu que ce sont là de pures vanités.

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