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722. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184

Plusieurs fois dans la journée, les Français jetaient leurs bidons aux Autrichiens, qui allaient les remplir et les leur rejetaient. […] M. Français (de Nantes), qui cachait un vrai mécène sous son titre de directeur général des droits réunis. […] Plusieurs de ceux qui composaient cette petite réunion étaient déjà membres de l’Académie française ; bientôt ils y appelèrent les autres. […] Droz commença de s’appliquer à l’étude du Règne de Louis XVI, considéré pendant les années où l’on pouvait prévenir ou diriger la Révolution française. […] L’idée qui a présidé à son Histoire est celle-ci : il y aurait eu moyen, si un homme éclairé et ferme s’était trouvé investi à temps du pouvoir, de régler la Révolution française, de l’empêcher de dégénérer en violence aveugle et en anarchie, et de la faire arriver au port avant d’avoir traversé et épuisé toutes les tempêtes.

723. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre premier. Le problème des genres littéraires et la loi de leur évolution » pp. 1-33

Vers 1898, à la suite de nombreuses lectures, je crus constater une décadence grandissante du roman français et recueillis une série de notes intitulées « fin du roman ». […] Je dois une reconnaissance particulière à Joseph Bédier : l’ouvrage qu’il publie sur l’épopée française me débarrasse d’une grosse difficulté, ainsi qu’on le verra plus loin ; d’autre part, si ma thèse est juste, elle apporte à celle de M.  […] Un exemple : quand on parle de la littérature française au xviie  siècle, la pensée court aussitôt à Corneille, Racine et Molière. […] un des fondateurs de l’Académie française, qui est, quoi qu’on dise, une institution glorieuse. […] La littérature française sera la base de ma démonstration ; de toutes les littératures à moi connues, c’est elle qui réalise le plus clairement la loi, et j’en dirai le pourquoi.

724. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rolland, Amédée (1829-1868) »

[Anthologie des poètes français du xixe  siècle (1887-1888).] […] [Anthologie des poètes français du xixe  siècle (1887-1888).]

725. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

Pour mon compte, je souhaiterais à beaucoup de plumes indigènes de ma connaissance, d’écrire le français que parle cet Italien. […] C’est là une de ces licences qui révolterait un écrivain français, mais qui répugne beaucoup moins aux traditions de l’école et du goût italiens en fait de critique. […] Taxile Delord, qui commandite pour un tiers la vieille gaîté française au Charivari, passe pour avoir une prétention sérieuse. […] Il va plus loin, aujourd’hui, dans son feuilleton du Pays : il fait le procès à la versification française. — Il est vrai qu’il en a tant abusé ! […] Je suis Français ; mon pays avant tout !

726. (1890) Le massacre des amazones pp. 2-265

Un de tes recueils innocents fut « mentionné par l’Académie française ». […] En 1897, veuve, en retraite, sa fille mariée, elle a donné un second volume, l’Ame Française. […] Irrémédiablement amoureux, le misérable teuton, et irrémédiablement séparé de l’ange français et féminin ! […] Mais cette pauvre Française de Jeanne Mairet n’a pu leur donner que les qualités ordinaires aux jeunes premiers Français. Les Français, en revanche, ont chez elle les défauts que nos vaudevilles prêtent aux « transatlantiques ».

727. (1904) Propos littéraires. Deuxième série

Il ne suffit pas de n’être pas chrétien ; il faut encore n’être pas français. […] Stapfer représente encore le gros de l’armée des lecteurs français. […] Qu’avec la connaissance approfondie du style français et de la versification française, dont son œuvre actuelle (et les précédentes) ont donné l’éclatante preuve, M.  […] Les premiers classiques français ont été les inventeurs de cette classification. […] Sarcey, le français retient quelque chose de son origine, le roman rustique.

728. (1902) La poésie nouvelle

Notre poésie française, fanée, mourait, il y a quinze ou vingt ans. […] C’est ainsi que se libéra le vers français, entre 1885 et 1887. […] On ne saurait faire avec les mots français d’évidents dactyles ni de manifestes spondées. […] Il est employé comme acheteur par une maison de commerce française. […] C’est toujours de la tradition française que nous le voyons préoccupé.

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