Mais elle n’avait encore rien publié alors ; ses premiers écrits n’ont paru qu’après le mariage de mademoiselle de Rambouillet et la mort de Louis XIII, en 1643 : elle fut jusque-là accueillie à l’hôtel de Rambouillet, non comme auteur, mais comme fille d’esprit, convenablement élevée, sœur d’un homme de lettres fort répandu, et aussi comme une personne peu favorisée de la fortune, dont la société, agréable à Julie qui était du même âge, n’était pas sans quelque avantage pour elle-même33.
Elle devait même monter plus haut que madame de Montausier ; mais c’est une singularité de sa fortune que la première circonstance par où elle fut signalée, fut l’acquisition de la terre de Maintenon qui appartenait à la maison d’Angennes, dont le marquis de Rambouillet était le chef ; et que, quand le roi donna à madame Scarron, comme on le verra en suivant l’ordre des faits, le titre et le nom de marquise de Maintenon, ce titre et ce nom étaient portés par un des fils d’Angennes ; de sorte qu’elle succéda à un domaine, à un titre, à un nom de l’hôtel Rambouillet, en même temps qu’à la réputation d’esprit et de mœurs, et à la considération de la duchesse de Montausier, dernier rejeton de cette maison.
Il me fait Répétiteur au Collége Mazarin, moi dont la fortune a permis que j’eusse un Répétiteur.
Ce vers est devenu proverbe à cause de son extrême naturel, sans qu’on puisse voir d’ailleurs ce qui a fait sa fortune.
Entre les avantages de la haute fortune dont il est déchu, Job rappelle qu’il mangeait du pain de froment.
Ne l’eût-elle dissuadé que « d’embrasser l’état ecclésiastique, sans autre disposition que d’y faire fortune », il lui en eût dû déjà quelque reconnaissance ; — et nous aussi. […] C’est qu’elle avait à ses yeux deux grands avantages sur Félicité Didot : le premier, d’être presque née, comme l’on disait encore ; et le second, que la fortune était entrée avec elle dans la maison de Bernardin. […] Mais n’aurait-il pas quelque chose de plus honteux que criminel, si nous pouvions supposer qu’il s’y mêle quelque pensée de lucre ; et qu’en essayant de séduire son beau-père, elle songeât à sa fortune autant qu’à sa passion ? […] Une bataille gagnée change pour des années la fortune d’un peuple ; et il se trouve qu’on l’a gagnée, mais tout le monde sait bien qu’on pouvait la perdre. […] Trop vaste ou trop ambitieux pour moi, le dessein en passerait mes forces ; et que serait-ce si, pour vous retracer l’étonnante fortune du « quatrième pouvoir », j’essayais de remonter jusqu’à ses premiers commencements ?
Bonnes fortunes de cet acteur. […] Quelle était sa fortune. […] Fouquet, aspirant à la succession de ce ministre, avait sur ses rivaux la supériorité que donne une immense fortune. […] La fortune ne le servait pas moins que la faveur. […] Le comte de Gramont disait que, de tous les fous qui avaient suivi M. le Prince, il n’y avait que L’Angeli qui eût fait fortune.