voilà, dit-elle, tout le secret des chagrins de ma vie. » Arrivée chez son père, Léonie voit une tante, Mme de Nelfort, bonne personne, mais très exagérée, et qui a pour fils un Alfred, joli garçon, étourdi, dissipé, un peu fat déjà et lancé dans les aventures à la mode, colonel, je le crois, par-dessus le marché ; car la scène se passe dans l’Ancien Régime et à une date indécise. Mme de Nelfort loue son fils, elle loue sa nièce ; M. de Montbreuse, homme prudent, froid, et qui cache sa tendresse sous des dehors réservés, essaye de prémunir sa fille contre ces exagérations mondaines ; il lui trace aussi la ligne de conduite qu’il voudrait lui voir tenir avec son cousin Alfred. […] Cependant M. de Montbreuse avait d’autres projets pour sa fille ; il la destinait au fils de l’un de ses meilleurs amis, et dont il était le tuteur : mais elle lui laisse à peine le temps de lui expliquer ce désir ; elle aime Alfred, elle n’aime que lui : Jamais d’autre !
Je n’écoute plus le fils d’Hugo, je suis tout à coup rejeté dans ces cruels six mois, où deux fois par jour, j’ai traîné mon pauvre frère à ce cruel supplice, sans pouvoir le sauver. […] Et la montre inconsciente de sa puissante et robuste santé près de son fils mourant, fait mal. […] » Le fils Gautier est très longtemps absent.
Dans le vers classique, ce déplacement n’est pas très rare : Mais vous || qui me parlez | d’une voix menaçante (Iphigénie) Vous ne répondez point | mon fils || mon propre fils (Phèdre) Il est très fréquent dans le vers romantique. […] C’est une description de Vérone, écrite au temps où Pépin, fils de Charlemagne, était roi des Lombards211.
En 371, sous Valens, fils de Gratien le Cordier, les juges mandèrent à leur barre une table accusée de sorcellerie. […] On étonnerait fort Solon, fils d’Exécestidas, Zenon le Stoïcien, Antipater, Eudoxe, Lysis de Tarente, Cébès, Ménédème, Platon, Épicure, Aristote et Epiménide, si l’on disait à Solon que Ce n’est pas la lune qui règle l’année ; à Zenon, qu’il n’est point prouvé que l’âme soit divisée en huit parties ; à Antipater, que le ciel n’est point formé de cinq cercles ; à Eudoxe, qu’il n’est pas certain qu’entre les Égyptiens embaumant les morts, les Romains les brûlant et les Pæoniens les jetant dans les étangs, ce soient les Pæoniens qui aient raison ; à Lysis de Tarente, qu’il n’est pas exact que la vue soit une vapeur chaude ; à Cébès, qu’il est faux que le principe des éléments soit le triangle oblong et le triangle isocèle ; à Ménédème, qu’il n’est point vrai que, pour connaître les mauvaises intentions secrètes des hommes, il suffise d’avoir sur la tête un chapeau arcadien portant les douze signes du zodiaque ; à Platon, que l’eau de mer ne guérit pas toutes les maladies ; à Épicure, que la matière est divisible à l’infini ; à Aristote, que le cinquième élément n’a pas de mouvement orbiculaire, par la raison qu’il n’y a pas de cinquième élément ; à Epiménide, qu’on ne détruit pas infailliblement la peste en laissant des brebis noires et blanches aller à l’aventure, et en sacrifiant aux dieux inconnus cachés dans les endroits où elles s’arrêtent. Si vous essayiez d’insinuer à Pythagore qu’il est peu probable qu’il ait été blessé au siège de Troie, lui Pythagore, par Ménélas, deux cent sept ans avant sa naissance, il vous répondrait que le fait est incontestable, et que la preuve, c’est qu’il vous reconnaît parfaitement, pour l’avoir déjà vu, le bouclier de Ménélas suspendu sous la statue d’Apollon, à Branchide, quoique tout pourri, hors la face d’ivoire ; qu’au siège de Troie il s’appelait Euphorbe, et qu’avant d’être Euphorbe il était Æthalide, fils de Mercure, et qu’après avoir été Euphorbe il avait été Hermotime, puis Pyrrhus, pêcheur de Délos, puis Pythagore, que tout cela est évident et clair, aussi clair qu’il est clair qu’il a été présent le même jour et à la même minute à Métaponte et à Crotone, aussi évident qu’il est évident qu’en écrivant avec du sang sur un miroir exposé à la lune, on voit dans la lune ce qu’on a écrit sur le miroir ; et qu’enfin, lui, il est Pythagore, logé à Métaponte rue des Muses, l’auteur de la table de multiplication et du carré de l’hypoténuse, le plus grand des mathématiciens, le père de la science exacte, et que vous, vous êtes un imbécile.
Après François Ier, Henri II, son successeur et son fils, eut l’honneur d’un panégyrique, même de son vivant. […] L’orateur raconte qu’un des Hébreux captifs aux bords de l’Euphrate, voulant adoucir l’ennui de ses malheurs, fait préparer un repas dans sa cabane, et envoie son fils inviter quelques-uns de leurs frères pour se réunir et se consoler ensemble. Un moment après, son fils accourt, pâle, les yeux en pleurs, et palpitant d’effroi.
Noble soldat de la muse lyrique, poëte de la liberté, de la vertu courageuse et de l’amour, fils du génie grec et de la France, non, les louanges données à ton nom, dans notre âge récent de poésie, n’étaient ni vaines ni forcées ! […] Le venimeux serpent ne s’abrite pas sous un si frais bocage : fils du soleil, il aime à reposer sur une couche de feu allumé par la nature, un sol sec et brûlant, entre quelques débris de tours écroulées, au-dessus desquels le pepel étend son ombre ; ou bien, autour d’une tombe, il enlace ses écailles, gardien naturel des portes de la mort. […] L’un et l’autre caractère respirent dans cette hymne pour le jour de Saint-Étienne : « Le Fils de Dieu s’avance à la guerre, pour gagner une royale couronne.
Ecoutons vibrer cet arc barbare : un dieu l’anime ; qu’importe si ce n’est point le fils de Zeus ! […] — Mon fils, — fait-il, — comment puis-je te guérir ? […] — Sois le bienvenu, mon fils. […] — Mon fils, ton épouse est morte il y a bien du temps. […] — Mon fils, l’herbe a poussé sur la tombe.