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26. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis de Belloy »

Et le père optimiste, même alors qu’il croit avoir à se plaindre de son fils, va s’étendre le plus longuement qu’il pourra sur ses louanges. […] Ce fils si sage se laisse conduire par des amis chez elle ; il y va de compagnie. […] Mais Pamphile, le fils même, celui dont le père est si en peine, —  Pamphile ? […] Et le père, de jour en jour, d’admirer davantage son fils, et de s’en faire une plus haute idée. […] Il y a là un fripon de valet, conseiller du fils, Dave, un Scapin, un Frontin qu’il faut surveiller : ce sera l’affaire de Sosie.

27. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre IV. Suite du parallèle de la Bible et d’Homère. — Exemples. »

Mon fils, ajouta-t-il, je prie Dieu qu’il vous soit toujours favorable. […] « Son fils bien-aimé l’admire, et se hâte de détourner sa vue, dans la crainte que ce ne soit un Dieu. […] » Le divin Ulysse, pardonnant à son fils, répondit : Je ne suis point un Dieu. […] Ulysse retrouve dans Télémaque un fils soumis et fidèle. […] Ulysse fait à Télémaque un long raisonnement pour lui prouver qu’il est son père : Joseph n’a pas besoin de tant de paroles avec les fils de Jacob.

28. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre V. Autres preuves tirées des caractères propres aux aristocraties héroïques. — Garde des limites, des ordres politiques, des lois » pp. 321-333

La loi des douze tables appelait un agnat, même au septième degré, à exclure le fils émancipé de la succession de son père. Les pères de famille avaient un droit souverain de vie et de mort sur leurs fils, et la propriété absolue de leurs acquêts. […] Lorsque l’Empire passa des nobles au peuple, les plébéiens qui faisaient consister toutes leurs forces, toutes leurs richesses, toute leur puissance dans la multitude de leurs fils, commencèrent à sentir la tendresse paternelle. Ce sentiment avait dû rester inconnu aux plébéiens des cités héroïques qui n’engendraient des fils que pour les voir esclaves des nobles. […] Les démocraties sont bienveillantes pour les fils, les monarchies veulent que les pères soient occupés par l’amour de leurs enfants ; aussi les progrès de l’humanité ayant aboli le droit barbare des premiers pères de familles sur la personne de leurs fils, les Empereurs voulurent abolir aussi le droit qu’ils conservaient sur leurs acquêts, et introduisirent d’abord le peculium castrense, pour inviter les fils de famille au service militaire ; puis ils en étendirent les avantages au peculium quasi castrense, pour les inviter à entrer dans le service du palais ; enfin pour contenter les fils qui n’étaient ni soldats ni lettrés, ils introduisirent le peculium adventitium.

29. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279

Enfin un chef de pasteurs, un père de famille, nommé Isaï, de Bethléem, lui amène ses sept fils ; ils sont rejetés. […] Saül propose à Jonathas, son fils, de le délivrer de David par l’assassinat. […] Mais cette réconciliation, ouvrage de l’amitié désintéressée du fils de Saül, ne dure pas. […] Si je dis à mon serviteur : Les flèches sont en deçà de la pierre, cela voudra dire : Reviens avec assurance ; je te le jure par le Dieu vivant, il n’y a pas de danger ; mais si je dis à mon serviteur : Les flèches sont au-delà de la pierre, alors sauve-toi, car le roi t’aura disgracié. » « Fils d’une courtisane », dit Saül à Jonathas son fils, « pourquoi aimes-tu le fils d’Isaï de Bethléem ? […] Bientôt le fils de Saül lui-même est assassiné pendant son sommeil.

30. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410

Puisqu’il avait de quoi donner à son fils unique l’éducation des fils des meilleures familles de Rome, il avait assez ; d’ailleurs il s’était fait lui-même le premier instituteur de son enfant ; il l’accompagnait aux écoles, il étudiait avec lui, il ne s’en rapportait à personne du soin de veiller sur les pas et sur l’innocence des mœurs de son fils ; une mère chrétienne n’aurait pas de plus scrupuleuses sollicitudes sur la pureté d’un enfant. […] On voit battre dans chaque vers le cœur d’un fils digne d’avoir un tel père. […] Il me conduisit à Rome pour que j’y reçusse l’éducation réservée aux fils des chevaliers et des sénateurs. […] Le père d’Horace, pour soustraire son fils aux tumultes de Rome, le conduisit, pour achever ses études, en Grèce. […] Le fils de Cicéron, à son école, était devenu un ivrogne qui ne dut plus tard la faveur d’Auguste qu’à son nom.

31. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le Livre des rois, par le poète persan Firdousi, publié et traduit par M. Jules Mohl. (3 vol. in-folio.) » pp. 332-350

Par exemple, un des meilleurs rois qu’il nous montre dans les premières dynasties, Féridoun, a trois fils. […] C’est la conjuration des fils de Jacob contre leur frère Joseph. […] Le plus célèbre épisode du poème, et qui est de nature à nous intéresser encore, a pour sujet la rencontre du héros Roustem et de son fils Sohrab. […] Ce fils est beau et au visage brillant ; on l’appelle Sohrab. […] Roustem est appelé ; il arrive, il se trouve seul en présence de son fils, et le duel va s’entamer.

32. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VII. Le Fils. — Gusman. »

Le Fils. — Gusman. Voltaire va nous fournir encore le modèle d’un autre caractère chrétien, le caractère du fils. […] Il ne cherche pas à détourner Gusman d’un crime particulier ; il lui conseille une vertu générale, la charité, sorte d’humanité céleste, que le Fils de l’Homme a fait descendre sur la terre, et qui n’y habitait point avant l’établissement du christianisme24. Enfin Alvarez, commandant à son fils comme père, et lui obéissant comme sujet, est un de ces traits de haute morale, aussi supérieure à la morale des anciens que les Évangiles surpassent les dialogues de Platon, pour l’enseignement des vertus. […] Gusman est aussi fier que le fils de Pélée : percé de coups par la main de Zamore, expirant à la fleur de l’âge, perdant à la fois une épouse adorée et le commandement d’un vaste empire, voici l’arrêt qu’il prononce sur son rival et son meurtrier ; triomphe éclatant de la religion et de l’exemple paternel sur un fils chrétien : (À Alvarez.)

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