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249. (1874) Premiers lundis. Tome II « Henri Heine. De la France. »

Le Globe et la Revue Française achevaient de nous faire comprendre cette Allemagne que madame de Staël avait ébauchée avec feu et génie ; le tableau se déroulait et s’éclaircissait, mais on n’en voyait pas commencer un autre derrière. […] Ainsi que me le faisait remarquer un ami, homme d’esprit, Robert a recueilli d’abord en lui les figures que lui offrait la nature, et de même que les âmes ne perdent pas dans les feux du purgatoire leur individualité, mais seulement les souillures de la terre, avant de s’élever au séjour des heureux, ainsi ces figures ont été purifiées dans les flammes brûlantes du génie de l’artiste, pour entrer radieuses dans le ciel de l’art, où règnent encore la vie éternelle et l’éternelle beauté, où Vénus et Marie ne perdent jamais leurs adorateurs, où Roméo et Juliette ne meurent jamais, où Hélène reste toujours jeune, où Hécube au moins ne vieillit plus davantage. » Voilà de la critique certainement éloquente, et je crois, très judicieuse.

250. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Conclusions » pp. 169-178

Le vif mouvement de curiosité qu’ils avaient éveillé, à leurs débuts, n’avait été qu’un feu de paille. […] Lépine avait aussi, quand il voulait, le sourire, mais il lui arrivait trop souvent de prendre une grosse voix d’ogre et sa barbiche impériale, dans le feu des manifestations, était susceptible d’évoquer aux Parisiens de fâcheux souvenirs.

251. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre IV. Trois espèces de jugements. — Corollaire relatif au duel et aux représailles. — Trois périodes dans l’histoire des mœurs et de la jurisprudence » pp. 309-320

Les Romains eurent leur interdiction de l’eau et du feu. Plusieurs consécrations de ce genre passeront dans la loi des douze tables : quiconque violait la personne d’un tribun du peuple était dévoué, consacré à Jupiter ; le fils dénaturé, aux dieux paternels ; à Cérès, celui qui avait mis le feu à la moisson de son voisin ; ce dernier était brûlé vif.

252. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

Mais, quand un mot est pris dans un autre sens, il paroit alors, pour ainsi dire, sous une forme empruntée, sous une figure qui n’est pas sa figure naturèle, c’est-à-dire, celle qu’il a eue d’abord ; alors on dit que ce mot est au figuré ; par exemple : le feu de vos yeux, le feu de l’imagination, la lumiére de l’esprit, la clarté d’un discours. […] Quand on ne traduit que pour faire entendre la pensée d’un auteur, on doit rendre, s’il est possible, figure par figure, sans s’atacher à traduire litéralement ; mais quand il s’agit de doner l’intelligence d’une langue, ce qui est le but des dictionaires, on doit traduire litéralement, afin de faire entendre le sens figuré qui est en usage en cette langue à l’égard d’un certain mot ; autrement c’est tout confondre ; les dictionaires nous diront que aqua signifie le feu, de la même manière qu’ils nous disent que (…) ; car enfin les latins crioient (…), quand le feu avoit pris à la maison, et nous crions alors au feu, c’est-à-dire, acourez au feu pour aider à l’éteindre. […] Nous disons il y a cent feux dans ce vilage, c’est-à-dire, cent familles. […] Dans les premières éditions du cid Chimène disoit : malgré des feux si beaux qui rompent ma colère. feux et rompent ne vont point ensemble : c’est une observation de l’académie sur les vers du cid.

253. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Nattier  »

Le portrait de feu madame Infante en habit de chasse est détestable.

254. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fabrègue, Aimée »

Frédéric Mistral Je ne doute pas de voire victoire, car vous avez une flamme de jeunesse et de foi capable de mettre le feu aux quatre coins de la ville, ou de la vie, si vous aimez mieux.

255. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 228

DURIVAL, [Claude] frere des deux précédens, ancien Secrétaire du Cabinet du feu Roi de Pologne, & Greffier en Chef de son Conseil, des Académies de Nancy & de Metz, né à S.

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