Si les femmes des tableaux de Rubens vieillissaient, elles ressembleraient à Mme d’Albany à l’âge où je l’ai rencontrée. […] C’était une petite femme dont la taille, un peu affaissée sous son poids, avait perdu toute légèreté et toute élégance. […] Vous qui avez perdu une femme adorée, vous pouvez concevoir ce que je sens. […] La princesse Rospigliosi, qui vous connaît et qui vous admire, est en femmes la seule avec qui j’aime à causer. […] Là il trouve une Laure à adorer dans une femme couronnée qui flatte sa vanité et ses sens.
Alors un problème se pose : Pourquoi les femmes ont-elles aujourd’hui une place prépondérante dans le roman ? […] Voilà, à mon avis, une des raisons de la supériorité des femmes dans le roman. […] La femme représente dans un roman l’objet esthétique. […] Au contraire, dans la Nouvelle Espérance, on a vu, pour la première fois, une femme se placer à son point de vue de femme : dans ce roman, c’est l’homme qui devient l’objet esthétique. […] Combien nous semblons revenus de cette époque où Stendhal regrettait que les femmes auteurs ne fussent pas plus franches !
Quelle femme a jamais été louée plus éloquemment ? […] Lève la tête, et regarde cette femme qui s’est montrée à bien peu d’hommes. […] Les trois femmes destinées, dans la pensée de M. […] Claude Melnotte arrive à temps pour sauver l’honneur de la femme qu’il aime. […] Une femme ainsi faite ne mérite guère d’inspirer une affection profonde.
Il convient d’une préciosité de bourgeoisie et de province, qui méritait, dit-il, tout sur ce point : « les piquants tableaux de Molière et de Saumaise » ; mais celle-là dont l’hôtel de Rambouillet fut le berceau et le théâtre, c’est-à-dire celle des femmes de la ville et de la cour, ne mérite que l’intérêt et le respect de l’histoire. […] Une femme justement vénérée exprime cette autre gloire, et c’est par cette femme, naturellement, que Livet ouvre son livre. […] Ce sont deux femmes qui ne furent pas précieuses et qui sont là on ne sait pas pourquoi… peut-être parce qu’elles devraient n’y être pas. […] Son esprit était la diablerie du bon sens contre l’homme ou la femme qui fait l’ange et la bête. […] Virginité passé au verjus, elle aurait été en 48, si elle avait vécu, du Club des femmes.
que l’étendue de la lumière complète et que la pureté de toutes les vertus… Guy Livingstone, le dandy orgueilleux, l’âme invulnérable, le buveur qui eût vidé, sans seulement sourciller, la coupe d’Hercule, n’a été dressé sur sa base d’acier par son inventeur que pour mourir de désespoir sous le simple refus de pardon d’une femme aimée et offensée ! […] Mais, excepté le rhapsode tremblant et débile de cette épopée de la force, il n’y a personne qui tranche en faiblesse sur cette force à outrance, et les femmes elles-mêmes s’y raccordent aux autres personnages de l’histoire avec la plus étrange vigueur. Il y a deux femmes, en effet, dans Guy Livingstone, les deux femmes éternelles qui sont partout, dans toutes les œuvres humaines, quelque nom qu’elles portent ; les deux types primitifs, dont les autres femmes ne sont jamais, plus ou moins, que les divers mélanges ou les dégradations… Il y a la Provocante terrible, le démon charmant, l’Astarté, et en vis-à-vis, pour le combat qui doit la tuer, la Pudeur fière, l’Amour profond, celle qui presque toujours, dans sa lutte contre l’autre, doit mourir… L’auteur de Guy Livingstone n’a pas inventé, en fait de femmes, quelque combinaison nouvelle de caractère ; mais son invention, c’est son intensité. Les deux femmes qui créent, par l’antagonisme de leurs sentiments, le drame de son livre, il en a monté les qualités et les défauts jusqu’à cette note suraiguë qu’il appelle l’outrance, cette outrance que vous retrouvez jusque dans le dénoûment si peu attendu d’un pareil livre, où un colosse de l’énergie et de l’orgueil de Guy Livingstone finit par se transformer jusqu’à subir patiemment et sublimement le plus cruel outrage, sous l’empire des sentiments les plus nobles et les plus doux de la nature humaine : le respect de la parole donnée, le repentir et la fidélité dans l’amour. […] Guy Livingstone, ce Samson, victime de sa force comme l’autre Samson ; Guy Livingstone, ce dandy héroïque, qui efface d’un trait tous les dandys connus dans l’histoire des mœurs de l’Angleterre, finit par la douceur de l’humilité sous la plus mortelle injure, parce qu’il a promis à la femme qu’il a aimée et perdue d’être doux, et qu’il veut la revoir dans le ciel !
Ce fut son mérite, et cela devint intellectuellement son honneur, de montrer, par une suite d’ouvrages, qu’après la rupture d’une collaboration éclatante, il n’était pas, du coup, entièrement brisé, — qu’il était par lui-même, — qu’il existait, — qu’il avait enfin une individualité littéraire, et que, pour la délicatesse des sentiments et l’adoucissement des touches amollies, la plus femme des deux n’était pas la femme. […] Dans Balzac, dans Beyle, dans Walter Scott, cette femme, qui passe à travers trois puissants cerveaux différents, est une triple création renouvelée à chaque fois. […] Il est fait pour très-bien empoter et dépoter des résédas à sa femme, si sa femme aimait les résédas ! […] « Je me dépouille pour mettre un peu d’ouate dans votre nid », dit Paul de Penarvan à la femme qui se soucie le moins de ouate et de nid. […] Jules Sandeau, avec ses qualités les meilleures, ne sera jamais que la femme littéraire de monsieur George Sand.
Guy Livingstone, le dandy orgueilleux, l’âme invulnérable, le buveur qui eût vidé, sans seulement sourciller, la coupe d’Hercule, n’a été dressé sur sa base d’acier par son inventeur que pour mourir de désespoir sous le simple refus de pardon d’une femme aimée et offensée ! […] Mais, excepté le rhapsode tremblant et débile de cette épopée de la force, il n’y a personne qui tranche en faiblesse sur cette force à outrance, et les femmes elles-mêmes s’y raccordent aux autres personnages de l’histoire avec la plus étrange vigueur. Il y a deux femmes, en effet, dans Guy Livingstone, les deux femmes éternelles qui sont partout, dans toutes les œuvres humaines, quelque nom qu’elles portent ; les deux types primitifs, dont les autres femmes ne sont jamais, plus ou moins, que les divers mélanges ou les dégradations… Il y a la Provocante terrible, le démon charmant, l’Astarté, et en vis-à-vis, pour le combat qui doit la tuer, la Pudeur fière, l’Amour profond, celle qui presque toujours, dans sa lutte contre l’autre, doit mourir… L’auteur de Guy Livingstone n’a pas inventé, en fait de femmes, quelque combinaison nouvelle de caractère ; mais son invention, c’est son intensité. Les deux femmes qui créent, par l’antagonisme de leurs sentiments, le drame de son livre, il en a monté les qualités et les défauts jusqu’à cette note suraiguë qu’il appelle l’outrance, cette outrance que TOUS retrouvez jusque dans le dénoûment si peu attendu d’un pareil livre, où un colosse de l’énergie et de l’orgueil de Guy Livingstone finit par se transformer jusqu’à subir patiemment et sublimement le plus cruel outrage sous l’empire des sentiments les plus nobles et les plus doux de la nature humaine : le respect de la parole donnée, le repentir et la fidélité dans l’amour. […] Guy Livingstone, ce Samson, victime de sa force comme l’autre Samson, Guy Livingstone, ce dandy héroïque, qui efface d’un trait tous les dandys connus dans l’histoire des mœurs de l’Angleterre, finit par la douceur de l’humilité sous la plus mortelle injure, parce qu’il a promis à la femme qu’il a aimée et perdue d’être doux, et qu’il veut la revoir dans le ciel !