La vérité vraie, c’est que procédés, métier, volonté, travail, sont intimement mêlés dans ce mystérieux exercice de l’art d’écrire ; et rien n’est plus faux que de dire : « Ceci est de l’art parce qu’on ne sent pas la rhétorique, et ceci n’est pas de l’art parce qu’on sent la rhétorique. » 17.
Peu de goût, souvent une fausse grandeur, une majesté de sons trop monotone, et qui, à force d’être imposante, fatigue bientôt et assourdit l’oreille ; enfin trop peu d’idées, et surtout aucune de ces beautés douces qui reposent l’âme : voilà ses défauts.
Là-dessus, éclairé par la critique, averti de son originalité vraie, l’auteur s’avisait un jour qu’il faisait fausse route. […] Ce n’est pas un genre faux : c’est plutôt un genre neutre. […] Daudet a voulu faire trop fort, il a fait faux. […] Mais en revanche qu’elle est fausse ! […] Peut-on se faire une plus fausse idée des conditions de l’observation ?
Le chrétien sera toujours un faux pessimiste. […] La raison n’est bonne à rien, qu’à servir à raisonner à vide ; c’est une baguette magique qui fausse tout ce qu’elle touche. […] Claretie, cette fois, est entièrement juste, aussi juste que sont fausses les conclusions qu’il en tire. […] L’observation est bonne ; mais les conclusions qu’en tirent les hommes sont absolument fausses. […] C’est faux pour l’anglais où les noms d’animaux s’appliquant aux deux genres sont neutres.
Si l’arbre ne le produit pas naturellement, ne cherchez de maximes, ni dans le lieu commun — elles seraient — banales ni dans le paradoxe — elles seraient fausses. […] Qui donc, dans une famille, est moins contredit que l’esprit faux, plus ménagé que le mauvais caractère, plus obéi que le violent, moins interrompu que le bavard ? […] La liberté et les faux libéraux Vous me demandez pourquoi je ne m’intéresse pas à la liberté. […] Il craignait d’avoir fait une fausse démarche en cédant aux conseils d’amis trop prévenus pour lui ! […] Son sens, flottant du faux au vrai, du mal au bien.
Rejeté comme insuffisant et faux. […] Aussi emprunte-t-elle souvent comme un faux air de création. […] Autre fait : les idées fausses des esprits féconds et forts sont plus nombreuses et poussées plus loin que celle des esprits pauvres et sans vigueur, elles attirent parfois l’attention plus que leurs idées justes, et plus que les idées fausses des médiocres, et par suite apparaissent à tort comme des indices de désordre. […] L’idée fausse parfois l’esprit qui la créa. […] Quand un esprit adopte une théorie, généralement il détruit quelques-unes de ses anciennes opinions, mais comme la théorie qu’il accepte est forcément fausse ou incomplète par quelque point, il se rend plus difficile l’adaptation de la théorie moins incomplète ou moins fausse qu’il aurait trouvée ou qu’on lui proposera plus tard.
Mais on ne doit pas chercher une peinture fidèle dans cette production, d’ailleurs agréable : les dates y sont confuses, les personnages groupés, les rôles arrangés ; M. de Schlegel y devient un grotesque, sacrifié sans goût et sans mesure ; le tout enfin se présente sous un faux jour romanesque, qui altère, à nos yeux, la vraie poésie autant que la réalité. […] C’est faux. […] comme, à certains moments de sévérité du faux monde et des faux moralistes, le lendemain de Lélia, comme elle fût accourue en personne, pleine de tendre effroi et d’indulgence ! […] Aux yeux des admirateurs de Jean-Baptiste et de Crébillon, le Temple du Goût passait pour un chef-d’œuvre de faux esprit et d’extravagance. […] La première fois que je le lus, ce fut en Suisse (1816), d’après le désir de Mme de Staël ; » et il ajoute un mot contre une supposition fausse qui avait couru.