Il y a là une hardiesse courageuse et qui était en train de réussir ; pourquoi une fausse manière de Geffroy, qui dit bien en général, est-elle venue la faire détonner ? […] Une idée fausse qu’ont sur George Sand quelques personnes prévenues, et qui perçait de leur part à la première représentation de Cosima, c’est de croire à je ne sais quelles situations et quelles images dont cet éloquent écrivain caresserait le tableau.
Reprenez-le, reprenez-le sur vos épaules ; pour le mensonge qu’il a commis, pour les faux serments qu’il a faits, nous le forcerons à compter jusqu’à soixante. […] Il faut remarquer qu’elle est dans la comédie italienne ce qu’elle était déjà dans nos fabliaux, c’est-à-dire fausse dévote et béguine.
Auguste Comte a bien exprimé l’antinomie entre ces deux façons d’entendre le droit quand il a prononcé sa fameuse condamnation du droit individuel : « L’idée du droit, dit-il, est fausse autant qu’immorale, parce qu’elle suppose l’individualité absolue. » Auguste Comte veut dire que l’idée du droit individuel est une idée antisociale parce qu’elle est un principe au nom duquel l’individu se tient en état de révolte virtuelle constante contre tout ordre social, en état de mécontentement virtuel à l’endroit de toute législation existante. — Et sans doute ces deux idées du droit : l’idée du droit social et celle du droit individuel ont des points de contact et réagissent l’une sur l’autre. […] On connaît la fiction juridique : « Nul n’est censé ignorer la loi » axiome aussi faux que cet article : « Tous sont égaux devant la loi ».
Voici d’autres exemples fort remarquables de fausses applications, dans Les Femmes savantes : Charpentier, directeur perpétuel de l’Académie française, et l’un des fondateurs de l’Académie des inscriptions, le même que Louis XIV avait chargé des inscriptions à mettre sous les peintures de Versailles, et de la composition des médailles de son règne, le même que Boileau appelle le gros Charpentier, s’avisa de dire un jour, ou du moins le Carpenteriana lui fait dire que la marquise de Rambouillet s’était indignée de l’impertinence de Molière, qui avait joué les femmes de sa société et elle-même dans Les Femmes savantes, et que Ménage, à qui elle demandait vengeance, avait eu le courage de déclarer la pièce un ouvrage parfaitement beau, au-dessus de tout reproche et de toute critique. […] Fausses clefs, ajoute l’auteur, aussi inutiles au lecteur qu’injurieuses aux personnes dont les noms sont déchiffrés, et à l’écrivain.
Le Théatre de la Littérature est envahi par trois sortes d’ennemis qui le dégradent : une Philosophie tyrannique & inconséquente y suffoque ou corrompt le germe du talent ; le faux goût y anéantit les vrais principes ; une aveugle facilité à tout admirer, acheve d’en bannir l’émulation & de décourager le mérite. […] La fausse modestie de ces formules n’est guere capable de produire d’autres effets, que d’affoiblir la vérité, & de fatiguer le Lecteur par une ennuyante monotonie.
Ils méprisent d’abord ses Satires ; & pour rendre ce sentiment intéressant, ils affectent une fausse bénignité, ressource ordinaire & très-commode aux esprits médiocres, qui ont plus d’amour-propre que de talent. […] Des Auteurs sans génie, sans talent, sans étude, & tout à la fois ambitieux, vains, & tranchans ; les Littérateurs plus habiles dans les mysteres de l’intrigue, que dans ceux de la Littérature, qui, à la faveur des suffrages extorqués, prétendoient attirer les hommages qui ne sont dus qu’au Génie ; des importans du second ordre, qui, se croyant en droit de décider de tout suivant leur caprice, s’efforçoient de substituer un faux culte à celui des véritables Divinités du Parnasse.
Les Lettres Peruviennes sont pleines d’esprit, de feu & d’intérêt ; mais Madame Grafigni, à qui nous les devons, ayant vêcu avec des Philosophes qui aimoient la métaphysique & la déclamation ; il regne dans certains endroits de son livre un entortillage, une obscurité & de fausses subtilités qui déplaisent ; & la chaleur qu’elle montre est trop souvent factice. […] Le ton dominant de l’auteur est l’épigramme & le sarcasme ; il abonde en saillies qui portent le plus souvent à faux.