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22. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviie entretien. Un intérieur ou les pèlerines de Renève »

lui dis-je, et laissez-moi le plaisir de mettre, à mon tour, un nom sur une famille qui se confond par les souvenirs avec la mienne. Nous sommes tous parents par le cœur, la curiosité est un titre de famille. […] Chacune de ces femmes savait une anecdote sur la famille dans chacun de ces lieux. […] Tous, jusqu’à la bergère, semblaient être de la famille. […] Nous priâmes aussi, car nous nous sentions de la famille.

23. (1887) Discours et conférences « Rapport sur les prix de vertu lu dans la séance publique annuelle de l’Académie française »

Elle s’est fait une famille de ces enfants sauvages et abandonnés. […] Prodigues de leur vie, qui pourtant est bien nécessaire au soutien de leur famille, ils ont arraché plus de vingt personnes à la mort. […] À l’âge de onze ans, elle s’est attachée à une famille qu’elle a toujours servie avec amour. […] À force de recherches, elle est parvenue à découvrir sa vraie famille. […] Dans son enfance, elle voit l’intempérance du père ruiner la petite industrie qui fait vivre la famille.

24. (1929) Amiel ou la part du rêve

Les familles germaniques sont en liesse. […] Mais la vie de famille n’est point que miel. […] la famille ! […] « Qu’est-ce qu’une famille ? […] Une famille ?

25. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Dargaud »

Dargaud La Famille. […] — qui se font tout seuls au fond des âmes, par une mystérieuse assimilation du sentiment et de la vie, celui que Dargaud a publié sous le simple titre de : La Famille, nous semble un de ces livres-là. […] Il a compris enfin que, de tous les passés de l’homme, la première partie de l’existence, écoulée au sein d’une famille si vite dévorée par la mort, était le passé le plus touchant et le plus beau, et il nous a raconté le sien. […] Les influences d’une enfance catholique, et qui eût développé l’âme comme le catholicisme sait la développer, auraient donné à ce livre de la Famille une profondeur qu’il n’a pas partout. […] Pour en revenir à notre auteur, que n’eût pas été Dargaud dans son livre de la Famille, s’il avait été catholique !

26. (1874) Premiers lundis. Tome II « L. Aimé Martin. De l’éducation des mères de famille, ou de la civilisation du genre humain par les femmes. »

De l’éducation des mères de famille, ou de la civilisation du genre humain par les femmes. […] Fénelon, qui fut un si hardi novateur sous des formes si insinuantes et si adoucies, avait donné le premier d’admirables conseils dont l’excellence n’a pas été surpassée ; la femme, telle qu’il l’élève et qu’il la forme, serait encore le plus achevé modèle et comme le trésor de la famille chrétienne. […] C’est donc autour de cette affection inspiratrice qu’il veut faire participer à une éducation commune les jeunes âmes de la famille. […] S’il en était ainsi, si ce principe de certitude et cette méthode pour arriver à la vérité demeuraient infaillibles, on sent que l’éducation de la mère de famille deviendrait facile, et que ce qu’elle aurait à enseigner à ses enfants serait également trouvé. […] Nous croyons qu’il y a dans la nature un reste de mal qu’il faut attaquer par le sacrifice, et contre lequel la nature elle-même est infirme sans une sorte de grâce. — Et puis, quand on aurait trouvé théoriquement quelle devrait être l’éducation des mères de famille, ne faudrait-il pas que cette éducation pût matériellement s’adresser à toutes ?

27. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252

Un petit volume enlacé de deux ou trois feuilles de laurier de famille est le seul trophée de leur pauvre cercueil. […] La culture de l’âme, on la reçoit dans l’honnête famille : la profession de cette famille n’y fait rien, l’indigence encore moins ; mais la moralité, ordinairement héréditaire, y fait tout. […] Il y avait même dans sa famille des traditions de vieilles souches et de vieille sève de nature à élever l’âme plus haut que le sort. […] Cette compassion et cet amour du peuple honnête et souffrant des ateliers des grandes villes devint sa seconde nature : le malheur fut sa famille. […] Familles et palais, il verra tout périr.

28. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXII. Machinations des ennemis de Jésus. »

La famille de Béthanie put être amenée presque sans s’en douter à l’acte important qu’on désirait. […] Peut-être Lazare, pâle encore de sa maladie, se fit-il entourer de bandelettes comme un mort et enfermer dans son tombeau de famille. […] C’était ce qu’on appelait la « Famille sacerdotale », comme si le sacerdoce y fût devenu héréditaire 1024. […] Une autre famille, il est vrai, alternait avec celle de Hanan dans le pontificat ; c’était celle de Boëthus 1026. […] L’esprit de la famille était altier, audacieux, cruel 1030 ; elle avait ce genre particulier de méchanceté dédaigneuse et sournoise qui caractérise la politique juive.

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