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1210. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — II. (Suite et fin.) » pp. 341-361

Ce Simple discours fut incriminé : « Sachez, avait-il dit, qu’il n’y a pas en France une seule famille noble, mais je dis noble de race et d’antique origine, qui ne doive sa fortune aux femmes : vous m’entendez. » C’était là une impertinence historique, et qui parut attentatoire à tout l’ordre de la monarchie. […] Les vrais amateurs, aujourd’hui, et désormais, je le pense, aimeront mieux Courier dans ses lettres que dans ses pamphlets ; je le goûte plus, pour mon compte, quand il est de la famille de Brunck ou d’Horace que quand il veut se rattacher à celle de Swift ou de Franklin.

1211. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — I. » pp. 224-245

Richelieu, né le 5 septembre 1585, cadet d’une ancienne famille du Poitou, avait été d’abord destiné aux armes. Un de ses frères, qui était pourvu de l’évêché de Luçon, s’étant fait chartreux, Richelieu dut prendre la soutane pour ne pas laisser échapper cet évêché qui était dans sa famille.

1212. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »

Joseph Milsand (1817-1886 ; pseudonyme Antoine Dilmanso) : ce journaliste et essayiste dijonnais, né dans une famille catholique, s’est converti au protestantisme en 1849, après la lecture de Luther. […] Cet ami d’Alfred Binet, spécialiste du système nerveux, s’intéressa tout particulièrement à l’hypnose, au magnétisme animal dégagé de sa gangue de superstitions, à l’épilepsie, à l’instinct sexuel, à la « descendance des invertis », à la « famille névropathique », à la criminalité abordée sous l’angle de la « dégénérescence ».

1213. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre I. »

La famille Diâtrou à la curée. […] Le téné est l’animal « tabou » pour une famille, une race ou une tribu, celui qu’on ne doit pas tuer, ni surtout manger quand on appartient au groupement pour lequel il est sacré.

1214. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »

VIII C’est, en effet, un olifant qui sonne la fin de la monarchie, — de cette monarchie qui a duré plus qu’aucune monarchie du monde, parce qu’elle était fondée sur le principe divin de la paternité et de la famille, et qui allait mourir par les bâtardises ; car toutes les bâtardises s’appellent comme l’abîme appelle l’abîme. […] Au dehors, le bon ordre, la conservation des familles, la paix et l’honneur des mariages, la source des alliances, la solidité des établissements, tout crie en faveur de ces lois ; au dedans de nous-même, une voix puissante se fait entendre qui les canonise et nous les fait respecter comme l’explication des lois de Dieu même. » Quelle accablante autorité dans la pensée et dans le style !

1215. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rivarol » pp. 245-272

En se faisant royaliste, il se classait… Les uns le disaient comte, d’une ancienne famille tombée. […] Il y a telles phrases de l’auteur des Tableaux de la Révolution qu’on pourrait recueillir, et qui sont comme des pierres d’attente de l’édifice que de Maistre et Bonald s’étaient chargés de rebâtir… Il est certainement de leur famille, comme le Fils Prodigue est le fils de son père… Il n’a ni la pureté de la vie ni la rectitude absolue d’entendement de ces deux grands esprits ; mais il est bâti sur le même axe, et la force de son esprit historique le sauve toujours des chimériques sottises de la philosophie… C’est par le sens de la politique et de l’histoire qu’il rejoignait la vérité chrétienne.

1216. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre v »

Claires et fortes, avec tous les germes qui annoncent le grand talent, elles respirent la confiance d’un jeune intellectuel qui, parlant à sa famille, à des amis sûrs, à son ancien maître, M.  […] Les vieilles familles enracinées par des générations dans le sol de France aimeront mieux prendre pour héros exemplaire et pour étendard, le grand-rabbin de Lyon, qui tombe au champ d’honneur en offrant un crucifix au soldat catholique mourant.‌

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