Pour que l’état poétique s’ébauche en nous, nul besoin n’est-ce pas, d’avoir pris d’abord connaissance du poème tout entier, même s’il est court. […] Sur un homme qui ne serait que raison, ces deux phrases produiraient le même effet, à cela près qu’il trouverait une satisfaction plus entière dans la première que dans la seconde. […] Le témoignage des poètes : une splendide lettre que j’ai reçue de Fagus et que je regrette de ne pouvoir donner ici tout entière. […] Nous, au contraire, pour les défauts que nous lui trouvons, nous le repoussons tout entier. » encore une fois, laissons les snobs qui nous encombrent des deux côtés de la barricade. […] Or, il semble bien que la confiance doive être entière.
. — Puis le temple lui-même sous un escarpement — tout entier bâti d’acier bruni et dont l’entrée — était longue, étroite, affreuse à regarder », — tandis que du dehors « venait un souffle si furieux — qu’il soulevait toutes les portes. « Nulle lumière, sauf celle du nord ; chaque pilier en fer luisant et gros comme une tonne ; la porte en diamant indestructible et barrée de fer solide en long et en travers : partout sur les murs les images du meurtre, et dans le sanctuaire « la statue de Mars sur un chariot, armé, l’air furieux et sombre, avec un loup debout devant lui à ses pieds, qui, les yeux rouges, mangeait la chair d’un homme. » Ne sont-ce point là des contrastes bien faits pour réveiller l’attention ? […] Mais les yeux s’oublient à suivre les ondoiements et les enroulements de sa filigrane infinie ; la rose flamboyante du portail et les vitraux peints versent une lumière diaprée sur les stalles sculptées du chœur, sur l’orfévrerie de l’autel, sur les processions de chappes damasquinées et rayonnantes, sur le fourmillement des statues étagées ; et dans ce jour violet, sous cette pourpre vacillante, parmi ces flèches d’or qui percent l’ombre, l’édifice entier ressemble à la queue d’un paon mystique. […] Du côté du nord, les noms, mieux protégés, restaient entiers. […] Voyez, chaque chose, lorsqu’elle reste entière, est plus forte que si elle est éparpillée. […] Et si vous êtes privés de nos instructions, voilà que ce monde s’en va tout entier à sa perte.
Maintenant, il ne s’agit plus d’un genre spécial, mais du genre littéraire tout entier ; son diapason est la licence romans, pièces de théâtre, poésies, chroniques l’adoptent comme un accordeur de pianos se soumet au la officiel. […] la pensée est le produit du corps entier Faites donc penser un cerveau tout seul ! […] Cette façon leste et inconsidérée de relever de leurs fonctions les poètes et les artistes, est une menace contre la littérature entière. […] La croyance à la transmission inéluctable des caractères par voie de filiation a été aussi funeste que l’anankè grec et le fatum des latins, sans omettre la providence des chrétiens ; non seulement, elle a été la sanction de toutes les injustices, de toutes les spoliations et de tous les privilèges, mais encore elle a rabaissé l’humanité tout entière en ôtant à l’homme son libre arbitre, conséquemment sa responsabilité. […] Oui, nous savons que nous sommes des corps, et qu’en cette qualité nous sommes soumis aux lois qui régissent l’animalité tout entière.
Fléchier aimait à faire des vers latins : il songea à s’en servir pour sa réputation et pour sa fortune littéraire ; cette ancienne littérature scolastique, qui a encore eu, depuis, quelques rares retours, n’avait pas cessé de fleurir à cette date, avant que les illustres poètes français du règne de Louis XIV eussent décidé l’entière victoire des genres modernes, Fléchier avait adressé au cardinal Mazarin une pièce de félicitation en vers latins (Carmen eucharisticum) sur la paix des Pyrénées (1660) ; il en fit une autre l’année suivante, sur la naissance du Dauphin (Genethliacon). […] L’abbé Ducreux, éditeur des Œuvres complètes de Fléchier (1682), l’a publié en entier pour la première fois : seulement il avoue qu’il a cru devoir en quelques endroits substituer quelques termes à ceux de l’original : « non qu’ils aient rien de messéant, dit-il, mais nous avons pensé que cette attention était due aux personnes d’une imagination qui se blesse aisément, et qui découvre, sous les expressions les plus innocentes, des sens détournés et peu modestes dont ne se doutaient pas ceux qui les ont employés ». […] [NdA] Je renvoie à la fin du présent article la publication que je fais en entier d’une de ces pièces.
J’occupe donc, si je vous crois, Un coin de sa vaste pensée, Où la terre entière est pressée, Où se meut le destin des rois ! […] En même temps, le changement de régime avait pour effet de rendre sans réserve le poëte à la vie littéraire ; il n’y appartenait plus tout entier depuis quelques années. […] J’ai sous les yeux la plupart des journaux du temps ; le Journal des Débats, le seul qui, dès ce temps-là, voulut être sévère constate lui-même l’entier triomphe : « La joie est dans le camp des romantiques, s’écrie Étienne Becquet en commençant88 ; le succès de M.
“La Révolution”, disait-il à ceux qui s’en étonnaient, “est tout entière dans l’Évangile. […] La voir tout entière dans le duc d’Orléans, c’est trop grandir l’homme ou c’est trop rabaisser l’événement. […] Il s’était dès lors désintéressé de son rang et donné tout entier au peuple ou comme serviteur, ou comme victime.
Je mis un doigt sur mes lèvres pour lui dire, sans parler, de se taire, et, déposant ma cruche de l’autre main, j’ouvris, comme on me l’avait montré le matin, la première grille, et j’entrai tout entière dans la première moitié du cachot où je n’étais séparée d’Hyeronimo que par la seconde grille. […] CXCVII Je finis, la première, par sangloter tellement qu’aucune parole articulée ne pouvait sortir tout entière de mes lèvres. […] si c’est ensemble, dit-il, en me jetant un regard qui semblait réfléchir le firmament et éclairer le cachot tout entier ; oh !