M. de Humboldt était trop habile pour se déclarer ennemi des peuples triomphants.
CI C’est ainsi qu’il nous consola, en prenant part, par ses larmes, à la mort de notre treille, et qu’il tourna notre colère en miséricorde pour nos ennemis.
Dieu préserve mon pire ennemi d’une nuit comme celle que nous passâmes entre ces deux désastres de la cabane !
Je ne puis même résumer ici, mais il faut voir avec quelle incomparable maîtrise Commynes décompose tous les éléments, toutes les étapes de la ruine de son ancien maître, toutes les occasions de salut gâchées ou refusées et, d’autre part, le jeu de son nouveau maître, les commodités qu’il offre à son ennemi pour aller « où le conduisait son malheur130 », les multiples assurances qu’il prend pour ne rien perdre, et pour gagner à tout événement, la fiévreuse activité dont il recueille, après la mort de Charles, les résultats de son apparente indolence, l’échafaudage de motifs, le balancement de pour et contre, qui précèdent chaque démarche, chaque parole décisive : si on lit cette partie de la chronique, on comprendra du même coup et Louis XI et Commynes.
Assuérus est un roi d’Orient, aussi polygame qu’on le puisse être ; ses eunuques lui recrutent partout de belles filles, et, quand elles ont mariné six mois dans la myrrhe et six autres mois dans les aromates, on les introduit chez le roi… Or c’est là la matière du charmant et chaste récit du premier acte Esther est une Juive féroce qui se venge en faisant massacrer soixante-quinze mille Persans : Racine l’a transformée en colombe gémissante, et ce vers d’Assuérus passe inaperçu : Je leur livre le sang de tous leurs ennemis.
La loi est dure, mais c’est la loi, et il est juste, en fin de compte, que ceux qui se révoltent contre la société soient traités en ennemis par elle.
Le hasard m’a placé à côté de Leconte de Lisle, qu’on m’avait dit un ennemi de ma littérature.