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450. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

« La société romaine, au temps de l’empire romain, produisait peu d’enfants ; elle en arrivait à ne plus mettre sur pied de soldats nationaux. […] Le grand empire turc commence à laisser derrière lui des épaves. […] Gustave Schlumberger, dans les dessous de l’empire byzantin ; qu’il revienne, avec M.  […] De la librairie, le premier empire déborde sur les théâtres. […] La capitale de l’empire grec d’Égypte était un bazar cosmopolite, le rendez-vous de toutes les langues et de toutes les races.

451. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Villeroy, Auguste »

Chrysopolis, capitale de l’empire du Couchant, est, depuis de longs jours, assiégée par les Barbares ; le peuple demande qu’on se rende, et peut-être l’empereur Héklésias, affaibli par l’âge et les travaux, aurait-il cédé, si sa fille Hérakléa n’était là, sans cesse, pour le rappeler à l’effort et à la résistance.

452. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Préface » pp. 1-3

I, II et X) et qu’il publia sous le titre Chateaubriand et son groupe littéraire sous l’Empire.

453. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 10, objection tirée des tableaux pour montrer que l’art de l’imitation interesse plus que le sujet même de l’imitation » pp. 67-70

L’art de la peinture est si difficile, il nous attaque par un sens, dont l’empire sur notre ame est si grand, qu’un tableau peut plaire par les seuls charmes de l’execution, independamment de l’objet qu’il répresente : mais je l’ai déja dit, notre attention et notre estime sont alors uniquement pour l’art de l’imitateur qui sçait nous plaire, même sans nous toucher.

454. (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »

Les Alains et les Vandales ouvrirent la marche en passant sur le corps des Franks, qui avaient essayé de défendre la barrière de l’Empire en se protégeant eux-mêmes. […] C’est à cette invasion de 440 que se rapporte très-probablement l’établissement de la tribu franke qu’on trouve occupant le pays de Tongres en 445, ayant pour chef Clodion, puis Mérovée, le vrai noyau des Franks, conquérants de la Gaule, le groupe privilégié, destiné un jour à l’empire. […] En d’autres termes, ce n’est point le mélange et l’influence des Barbares qui ont causé des altérations ; ce n’est pas la décadence politique et intellectuelle de l’Empire qui a réagi sur le parler et y a introduit toutes sortes de fautes contre l’analogie ; il n’y a eu dans ce grand phénomène ni vicieuse intervention de l’étranger, ni appauvrissement graduel des sources du savoir et de la grammaire : mais les germes analytiques qu’on peut voir poindre sous la forme synthétique de l’idiome latin se sont développés. Et pour tout dire, quand même l’Empire, au lieu de succomber sous l’effort de ses ennemis et d’être en proie à une longue invasion, eût continué à exister ou se fût dissous par la seule réaction des éléments contenus en son propre sein, le latin ne s’en serait pas moins transformé en langues romanes avec tous les caractères qu’elles possèdent. […] Ces fruits de la littérature dumoyen âge, nous y atteindrons le plus tôt possible ; après avoir passé par les rudiments indispensables et nous être rendu compte, seulement pour la bien comprendre, de la question primordiale et de formation, nous arriverons après deux ou trois journées, nous nous arrêterons devant les premiers monuments, et de ceux-ci nous passerons à d’autres, et ainsi de suite sans plus cesser, en quête par-dessus tout de l’excellent : car, encore une fois, nous sommes ici pour professer la langue, la littérature cultivée, perfectionnée, celle qui ne reste pas à l’état acéphalique, anarchique, mais qui a une tête, qui, maîtresse d’elle-même, se gouverne, réagit en tous sens et s’impose, qui enfin, comme la race et comme l’esprit français qu’elle représente, a et gardera longtemps, nous l’espérons, son unité, sa grandeur et son empire.

455. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472

un demi-siècle après cet anathème la Prusse balançait l’empire en Allemagne et prospérait insolemment malgré les vices très réels de son origine, et malgré, qui sait ? […] Mais, pour que cette indemnité d’un royaume détaché par Napoléon lui-même de ses conquêtes pût être donné au roi de Sardaigne, il fallait deux choses : d’abord consentir à être l’obligé et pour ainsi dire le complice du conquérant distributeur d’empires. […] Il ne pouvait sacrifier ses départements du Piémont incorporés à l’empire à une conversation éloquente avec un homme d’excentricité. […] Quelle que fût sa partialité pour la maison de Savoie, le comte de Maistre avait trop de sens pour imaginer que l’Autriche permettrait jamais à un roi de Sardaigne, avec sa brave mais petite armée savoyarde, sarde et piémontaise, de se substituer à l’empire et de conquérir l’Italie, que l’empire lui-même, avec ses six cent mille hommes sous les armes, n’avait jamais pu posséder.

456. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271

Un Dieu sans providence, sans empire et sans causes finales, n’est autre chose que le destin et la nécessité. […] À la chute de l’empire romain, tout fut dispersé et oublié. […] Une loi suppose de toute nécessité un législateur qui l’a faite ; l’obéissance suppose nécessairement l’empire ; et la raison n’a pas de route plus assurée, si elle en a de plus profondes, pour arriver à Dieu, le connaître et l’aimer. […] Mais pas un d’eux n’a le droit de prétendre à l’empire, ni de se substituer par une usurpation menteuse à l’exclusive souveraineté du bien. […] Ce qu’elle a de mieux à faire, sans cesser d’ailleurs ses enseignements, c’est de s’en remettre à la Providence, dont la part est bien plus grande encore dans le destin des empires que dans le destin des individus.

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