Il n’eut en rien la religion des anciens ni celle des classiques ; il se piquerait plutôt de les ignorer ou de les avoir oubliés que de les posséder ; une citation latine lui fait l’effet d’une incongruité. […] Dans une brochure qu’il publia alors, et qui avait pour titre : Du 18 Brumaire opposé au système de la Terreur (1802), il posait un principe qui ne pouvait déplaire : « Si le terrorisme n’a été, disait-il, qu’une folie destructive, l’esprit militaire fut, au contraire, à toutes les époques de la Révolution, un moyen de conservation. » Il faisait le procès au Directoire, qu’il accusait de s’être chargé de « régulariser les effets de la Terreur ».
Toutes les questions à l’ordre du jour sous la Régence sont abordées dans les Lettres persanes, la dispute des anciens et des modernes, la révocation de l’édit de Nantes et ses effets, la querelle de la bulle Unigenitus, etc. ; l’auteur y sert l’esprit du jour, en y mêlant et y enfonçant ses vues ; le règne de Louis XIV y est vivement attaqué à revers. […] Si les Mexicains, par exemple, avaient eu un Descartes avant le débarquement des Espagnols, Fernand Cortez ne les aurait point conquis ; car l’effroi qu’ils eurent des Espagnols, et cette idée que ces étrangers étaient des dieux, n’était « qu’un simple effet de l’ignorance d’un principe de philosophie ».
Il le reconnaît du premier ordre pour la marche lumineuse de l’ensemble, pour la puissance de l’action et les principaux effets que le théâtre se propose, pour « ce grand fonds d’intérêt qu’il semble interrompre lui-même volontairement, et qu’il est toujours sûr de relever avec la même énergie ». […] Mais, encore une fois, Grimm, en y voyant les défauts, ne sacrifie pas la tragédie française à celle de nos voisins ; il reconnaît que chaque théâtre est approprié à la nation et à la classe qu’il émeut et qu’il intéresse : « L’un (le théâtre anglais) ne paraît occupé qu’à renforcer le caractère et les mœurs de la nation, l’autre (le théâtre français) qu’à les adoucir. » Grimm va plus loin ; il pense que ces mêmes tableaux que l’une des deux nations a pu voir sans aucun risque, quelque terrible et quelque effrayante qu’en soit la vérité, pourraient bien n’être pas présentés sans inconvénient à l’autre, qui en abuserait aussitôt : « Et n’en pourrait-il pas même résulter, se demande-t-il, des effets très contraires au but moral de la scène ?
Il reçut ses instructions à cet effet et partit. […] Ce conseil d’Aristote, et qui partait ici de la bouche d’Alexandre, fut suivi par le poète qui s’en trouva bien ; sa pièce sortit ainsi du romanesque et atteignit à l’effet tragique.
Je me fais l’effet d’un mauvais acteur, jouant un rôle qui n’est pas dans ses moyens. […] Ils sont de véritables recueils de vies humaines, ne défendent guère de thèse, ne généralisent ni ne déforment en vue de quelque effet esthétique supérieur, et à part le choix qu’ils font dans notre espèce, d’êtres particulièrement retors, compliqués et nuancés, n’ont d’autre but et d’intérêt que de donner à deviner quelqu’une de ces variables créatures aussi complètement et aussi artistement que cela se peut.
Zola, comme tous les écrivains peu aptes à imaginer le mécanisme intérieur de la machine humaine, et comme aucun des romanciers psychologues, montre les actes de ses personnages de préférence à leurs raisonnements, les effets plutôt que les causes. […] Par un moyen inverse en vue d’un effet analogue, M.
Talent d’expression, non de composition, l’auteur des Horizons prochains est un conteur de la plus extrême simplicité ; ses Nouvelles (presque sans événements) sont plutôt des études de têtes sur fond de paysage qu’autre chose ; seulement le paysage est si exubérant et si foisonnant, et ces belles têtes pâles, mourantes ou malheureuses, y portent si bien ou le nimbe de la sainteté ou l’auréole de l’idéal, que l’effet qui résulte de tout cela va parfois, — malgré les ténuités de femme qui s’y mêlent, — jusqu’à la grandeur. […] Sombre Maudissant, si ce n’est un Maudit, Dante m’a toujours produit l’effet d’un inconsolable.