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2165. (1925) La fin de l’art

J’aime les animaux, je sympathise peut-être plus avec leurs yeux qu’avec les yeux humains ; ils sont plus limpides, plus doux et quelquefois plus intelligents.

2166. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre sixième. Le roman psychologique et sociologique. »

C’est d’abord l’attente douce, presque certaine, dans le rêve qui la reporte à ce bal où il lui a semblé qu’elle était aimée, puis douloureuse dans l’amour dédaigné, et enfin désespérée dans l’absence indéfinie du bien-aimé ; attente, désespoir qui doivent finir dans la certitude de la mort.

2167. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIII : Affinités mutuelles des êtres organisés »

Agassiz a soutenu habilement cette règle de classification générale selon laquelle les formes terrestres sont toujours plus élevées dans la même classe que les formes aquatiques et les formes d’eau douce supérieures aux espèces pélagiques.

2168. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »

Il n’y a pas de cas de conscience pour les âmes simples ; au contraire, pour des esprits fins et instruits, la vie ne présente guère que des cas de conscience ; rarement la loi morale prononce de ces brèves sentences dont l’évidence s’impose et qui brillent dans l’âme comme des éclairs ; presque toujours elle inspire une discussion calme, méthodique ; elle est comme la lumière douce et constante d’un soleil surnaturel.

2169. (1881) Le naturalisme au théatre

Avec la musique, c’est une douce somnolence. […] Les plus doux accusaient nos artistes de cupidité et leur déniaient le droit de passer la Manche. […] Je ne puis donc que trouver très remarquable l’invention de la vieille aveugle, disputant sa fille à la mort jusqu’à la dernière heure, et la tuant elle-même pour que la mort lui soit plus douce. […] Alors, elle referme la porte et la fenêtre, elle l’endort un instant par ses paroles douces ; puis, quand il s’aperçoit qu’elle veut mourir avec lui, elle s’oppose violemment à ce qu’il la sauve.

2170. (1903) Hommes et idées du XIXe siècle

« C’étaient pour la plupart des hommes d’aspect grave, de mœurs douces et d’esprit orgueilleux. […] La baronne de Il ne faut jurer de rien est trop attentive à sa partie de whist ou trop occupée à chercher son peloton de laine pour empêcher sa fille de recevoir des billets doux ou de courir la nuit à un rendez-vous. […] Tarde, que l’avenir est à une conversation tranquille et douce, pleine de courtoisie et d’aménité. » On ne s’en douterait guère.

2171. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Je n’attribue pas cela au principe de leur religion, quoiqu’elle permette toute sorte de culte religieux, mais je l’attribue aux mœurs douces de ce peuple, qui sont naturellement opposées à la contestation et à la cruauté.

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