Il a ce beau don de jeunesse qui donne au talent les fermentations que peut-être il n’a qu’une fois, et, nous le disons en le félicitant, il n’a pas taché cette fraîche jeunesse de sa pensée, il a su en conserver la généreuse innocence. […] , l’auront déchirée davantage, cette sensibilité aura des profondeurs, des intonations, des creux qui lui manquent aujourd’hui et qui lui donneront du caractère. […] La nature donne tout cela parfois aux génies supérieurs dès leurs premières œuvres. […] Mais quand la nature ne le donne pas, la vie peut le donner avec la culture de ses douleurs, et Nibelle, qui est au début de la vie, n’en a pas encore reçu tous les dons !
Toutes ces transactions sont restées inexpliquées et louches : les Mémoires de M. de Talleyrand en donnent sans doute le vrai mot. […] Le nom, le ton, l’élégance de son ministre des affaires étrangères, donnaient à son campement militaire et consulaire aux Tuileries l’apparence d’une cour. […] Pitt, et donne cette fois de sérieux motifs à la rupture de cette paix. […] M. de Talleyrand ne lui sert qu’à donner de la grandeur, de la grâce, de la décoration à la conférence. […] Thiers ait donné à ce favori de Napoléon la qualification de grand citoyen, de profond négociateur, d’homme d’État.
, c’est alors, dis-je, que François Hugo se promit de donner à son pays la traduction que Schlegel avait donnée au sien. […] Il a oublié enfin que ce qui fait en ce triste monde donner tout ce qu’il contient au génie, c’est toujours le regret et le désespoir. […] — reste désespérément muette sur toutes ces questions palpitantes. » C’est à en donner des palpitations ! […] Ce n’était là que la bavarderie de l’admiration et de l’amour-propre ; mais ils nous ont donné leurs ronds pour du Shakespeare. […] Le Roi Lear donne le Père Goriot.
Or, l’expérience Michelson-Morley donne là-bas le même résultat qu’ici. […] Évidemment d’un temps réel, au sens que nous donnions plus haut à cette expression. […] Vous donneriez à la simultanéité savante un autre nom, au moins quand vous parlez philosophie. […] Donnons-lui, comme à Jean, la dimension normale. […] Il ne saurait même donner à cette affirmation un sens rigoureux et précis.
En janvier 1713 le président donnait à la Comédie-Française, sous le nom de Fuselier, une tragédie, Cornélie vestale, qui n’eut que cinq représentations. […] Que lui a fait ce malheureux qui vient de perdre son bien, dont la femme vertueuse vient de mourir, suivie d’un fils unique qui donnait les plus grandes espérances ? […] Le président Hénault n’appartenait point au parti, et semblait même avoir donné des gages au parti contraire34. […] il raconte que M. de Machault dut quitter à un certain moment les finances où il avait soulevé trop d’opposition, et qu’après lui le contrôle général fut donné… à qui ? […] Or, dans les Mémoires du président tels qu’on nous les donne il est dit (p. 203) : « Le contrôle général fut donné à M. de Suselly, si connu par ses grands talents et par etc., etc. » Suit tout un portrait de ce nouveau personnage historique, M. de Suselly, auquel s’entremêle bizarrement et d’une manière inintelligible le nom de M. de Séchelles (p. 204) comme d’un personnage distinct, lorsque ce dernier nom est plus lisible sur le manuscrit.
Sa maxime était : « Il faut leur donner la loi ; je sais comme l’on mène les Allemands. » Il se faisait livrer les places, sans assaut ni siège et sans en avoir les moyens, en intimidant les garnisons et le peuple. […] Hier, pour donner du pain aux brigades que je faisais marcher, j’ai fait jeûner celles qui restaient. […] Il fallait seulement masquer ce projet jusqu’au dernier moment, donner le change à Eugène, lui faire croire que c’était à lui et à ses lignes de circonvallation qu’on en voulait : c’est à quoi l’on réussit moyennant un grand secret gardé même avec plusieurs des généraux chargés de l’exécution. Dès le soir et dans la nuit du 23 juillet, Villars donna ses ordres et mit ses troupes en mouvement. […] Le prince Eugène donna seulement ordre à quelques brigades de sa droite de se rendre aux retranchements de Denain, à quatre lieues de là : pour lui, il s’y transporta à toutes jambes, ne pouvant encore se persuader que ce fût la tête de l’armée française.
Il serait temps de rejeter à leur place, c’est-à-dire dans quelque note finale imperceptible, ces interminables histoires de papiers, ces aventures et odyssées d’une malle, ces pistes perdues et retrouvées, qui donnent des émotions à l’éditeur, mais auxquelles le public est parfaitement indifférent. […] On aimera et l’on comprendra en action dans sa personne ce que l’on ne se donne pas la peine de chercher dans ses exposés scientifiques un peu embrouillés. […] Tout ce volume est consacré à le développer ; mais les choses n’y sont pas si précises que ce résumé nous les donne. […] Il donne l’idée que la première condition pour être psychologue est d’être infirme, ce qui ne se doit dire d’aucune science vraie : « Quand on a peu de vie, dit-il, ou un faible sentiment de vie, on est plus porté à observer les phénomènes intérieurs. […] En 1814, il se donna pourtant un plaisir social bien en accord avec ses goûts méditatifs.