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836. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »

Il fut touché de ce sérieux des doctrines chrétiennes, si fort exagéré par le calvinisme et il prit plaisir à étudier l’homme au point de vue du christianisme, c’est-à-dire dans les contradictions et les misères de sa nature. […] S’il s’agit d’une vertu, d’une passion, il en examine les définitions et en rapporte les exemples tirés de l’histoire générale ou anecdotique ; si c’est une maxime générale, il réfute ou approuve, en les faisant valoir toujours, les contradicteurs qu’elle a rencontrés ; si c’est quelque doctrine rendue orgueilleuse et intolérante par ceux qui s’en autorisent ou qui en profitent, il s’amuse des échecs et des démentis qu’elle a reçus.

837. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

Les grandes généralisations d’un Darwin, d’un Spencer, l’effort pour enfanter une théorie nouvelle qui explique l’univers, cette doctrine de l’évolution qui nous fait assister à la formation et à la transformation incessante des continents, des plantes, des animaux, de l’homme, qui s’applique au développement des sociétés comme à celui de la faune ou de la flore terrestres, tout cela a reculé notre horizon et en même temps nous a fourni un moyen de nous orienter dans la forêt touffue des détails. […] Cyrano de Bergerac, comme plus tard La Fontaine, n’a garde d’adhérer aux doctrines orgueilleuses qui refusent une âme aux chiens, aux chevaux, aux fourmis, à nos frères inférieurs.

838. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

On a le tort d’accepter, pour cette doctrine, des définitions compliquées alors qu’il n’est rien de si simple. […] Le point est de s’assimiler sa doctrine et de constituer le drame lyrique français avec autant de force et d’indépendance qu’il a constitué le drame musical de l’Allemagne.

839. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »

Vinfried, nommé le Boniface, porta la doctrine salutaire plus loin, sous les chênes des barbares de la Germanie ; mais il était encore d’une civilisation romaine et sémitique. Le Christianisme n’était pas libre ; mais déjà il avait la force de rendre libre : celui qui dans le Christianisme comprenait bien la doctrine du Dieu Homme gagnait la liberté de son âme.

840. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

Jules Guilliaume abandonna son travail de traduction, mais il ne renonça pas toutefois à propager la doctrine du maître saxon, dans les nombreux articles qu’il donna au Guide musical. […] Cet ouvrage étudie la doctrine wagnérienne et la différence de l’opéra traditionnel et du drame musical wagnérien.

841. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »

On reste attaché — on le croit du moins — à sa doctrine morale. […] Sa logique subtile et ingénieuse apporterait à une doctrine aimée bien des conséquences intéressantes ; mais comme il serait heureux qu’on lui fournît les principes premiers… Rien n’est plus curieux que la transition que traverse Mauclair depuis quelques années et je sais peu de spectacles plus beaux que son pèlerinage : parti d’un individualisme dont la noblesse le touche encore mais qui exige décidément trop de vigueur isolée et raidie, il va, non sans regret pour ce qu’il laisse, vers un altruisme qui semble lui promettre des joies moins rudes et de laisser son sacrifice moins inutile.

842. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — I » pp. 219-230

Si nous nous mettons, pour le juger, à vouloir absolument le considérer à travers les conséquences plus ou moins accumulées de ses doctrines et les innombrables disputes qu’elles ont engendrées, nous ne le retrouverons jamais tel qu’il fut.

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