Tout promet à la Valkyre une interprétation digne de ce magnifique ouvrage.
Elles te régalaient, pour honoraires, de tourtes, de gâteaux, de pains frais, dignes fruits de tes peines. » La bande de ces charlatans bachiques se mêle bientôt à celles des bateleurs eunuques de Cybèle, moines mendiants de la fin païenne, qui couraient les foires et les marchés, au bruit des cymbales et des triangles, colportant, sur un âne, le fétiche de la Déesse, et se tailladant les bras avec des couteaux, pour attirer les chalands.
Bourget a donné dans l’Émigré une suite digne d’elles aux deux œuvres magistrales dont il est surtout question ici.
Signalons maintenant, comme un symptôme non moins digne de remarque, l’insensibilité qui accompagne d’ordinaire le rire.
Lorsque Hardy s’avisa, en 1623 seulement, de soumettre son œuvre au jugement des lettrés, il y avait près de trente ans qu’il travaillait sans se soucier de leur opinion, et la preuve, c’est que, quelque idée qu’il se fit de lui-même, il ne trouva que quarante et une de ses cinq ou six cents pièces qui lui parussent dignes de l’impression. […] Et, pour aller jusqu’au bout, je ne comprends pas bien qu’en se plaignant qu’il ait dirigé contre eux le grand effort de sa dialectique et de son éloquence, les jésuites oublient qu’ils ne seraient pas ce qu’ils sont dans l’histoire de l’Église, s’ils n’avaient été particulièrement dignes des coups de ce rude adversaire. […] Et, quant à cette vie mortelle, que l’objet en soit de perpétuer notre nom au-delà des quelques années qui nous sont départies ; ou de sacrifier nos plaisirs aux intérêts de la génération future ; ou de « faire enfin notre salut », elle n’est digne d’être vécue qu’autant qu’elle se propose une autre fin qu’elle-même. […] Je ne dis rien d’Horace : parmi les « amoureux » du répertoire de Molière, il n’y en a pas de plus insignifiant, dont le mérite se réduise plus étroitement à celui de sa « perruque blonde », qui soit d’ailleurs plus digne d’Agnès. […] Citons encore d’Alembert et passons-lui son emphase habituelle toutes les fois qu’il parle d’un collaborateur de l’Encyclopédie : « L’amour du bien public, le désir de voir les hommes heureux, se montrent de toutes parts dans l’Esprit des lois, et n’eût-il que ce mérite si rare et si précieux, il serait digne par cet endroit seul d’être la lecture des peuples et des rois. » D’Alembert est un contemporain ; et je ne puis me faire à l’idée que, pour entendre un livre, il soit indispensable de n’avoir pas vécu parmi les préoccupations qui l’ont dicté jadis à son auteur.
Mais, à leur date et sauf les inévitables excès d’une profession de foi littéraire, elles sont importantes… Ensuite, l’Enquête sur l’Evolution littéraire, de Jules Huret, contient, au sujet de Kahn, deux chapitres : je ferai bon marché du second qui résume une conversation à bâtons-rompus, en quelque restaurant, vers l’heure d’un train ; mais l’autre, une lettre, est digne d’intérêt. […] Mais, à partir du Pèlerin passionné, tout cela se systématise, et Moréas a désormais pour principe essentiel celui-ci ; c’est en retournant aux origines mêmes de la langue qu’on la pourra régénérer ; il faut rétablir la tradition française, momentanément interrompue, en recourant à la littérature médiévale. « Ce sont les grâces et mignardises de cet âge verdissant, lesquelles, rehaussées de la vigueur syntaxique du seizième siècle, nous constitueront, — par l’ordre et la liaison inéluctable des choses, — une langue digne de vêtir les plus nobles chimères de la pensée créatrice. » Opérer le travail linguistique que le programme ci-dessus résume, tel est le rôle qu’assuma l’Ecole Romane. […] Et c’est fini des gestes simples qui fauchaient superbement les blés évangéliques, c’est fini du labeur pacifique des plaines, des seigles mûrs, des avoines rousses… L’âme est tumultueuse et souffrante. « Le rêve ancien est mort et le nouveau se forge » ; en attendant qu’ait pris forme cette conception de la vie qui sera la loi des temps à venir, l’âme de la ville est une âme en peine qui se démène fébrilement… Dans le poème de Verhaeren, parmi les chapitres ardents qui évoquent la folie de ces foules ruées aux banques, aux bouges, aux usines, aux cathédrales, se dressent, immobiles et dignes sur leurs socles, les quatre statues du Moine, du Soldat, du Bourgeois et de l’Apôtre. Immobiles et dignes ; — et les foules exaspérées n’ont pas un regard pour ces symboles refroidis de rêves qui jadis furent conducteurs de foules… Pourtant, au-dessus de ce trouble effroyable et de ces confusions inextricables des cités, règnent, invisibles mais précises, toutes rayonnantes d’immatérielle clarté, immuables, les Idées. […] Elle est digne encore d’admiration pour le noble souci d’art qu’elle révèle.
En un mot l’écrivain digne de ce nom sera d’abord sincère et nous fera du monde extérieur ou de l’âme le tableau que son esprit conçoit. […] Suivant une méthode excellente et avec une sagacité digne du sujet, M. […] À part une ou deux exceptions, leur critique est d’une rare insuffisance, superficielle ; diffuse et pâteuse à la fois, d’une partialité extraordinaire, sous des dehors dignes et majestueux. […] La conclusion de ce premier volume est digne de son développement. […] Voilà un fier préambule et digne du sujet.