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1090. (1874) Premiers lundis. Tome II « Doctrine de Saint-Simon »

Nous recommandons la dernière lettre à ceux qui demandent à la doctrine une vive expression de son Dieu, et qui seraient tentés de contester aux disciples de Saint-Simon la puissance de l’amour divin, l’allégresse, de l’adoration. […] On y verra clairement jusqu’où peut aller, en aperçus ingénieux de l’avenir, la philosophie sans la foi, la sagesse sans la religion ; on se demandera quel bonheur il revient au genre humain d’une idée isolée, trouvée une fois lancée dans le monde pour le plus grand plaisir de quelques penseurs, et à laquelle toute une vie d’amour et de dévouement n’a pas été consacrée ; on admirera Lessing ; on saluera en passant, avec bienveillance et respect, la statue de marbre du sage, mais on se jettera en larmes dans les bras de Saint-Simon ; on se hâtera vers l’enceinte infinie où l’humanité nous convie par sa bouche, et où l’on conviera en lui l’humanité ; on courra aux pieds de l’autel aimant et vivant, dont il a posé, et dont il est lui-même la première pierre4.

1091. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VIII. Du crime. »

Cet horrible état demande une explication particulière, et peut-être faut-il avoir été témoin d’une révolution, pour comprendre ce que je vais dire sur ce sujet. […] On se demande pourquoi, dans un état si pénible, les suicides ne sont pas plus fréquents, car la mort est le seul remède à l’irréparable ?

1092. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre I. Bernardin de Saint-Pierre »

Soyons juste pourtant : il a demandé des arbres sur nos boulevards, et de la musique pour les aliénés. […] Parcourez ces titres : du Merveilleux — Plaisir du mystère, — du Sentiment de la mélancolie — Plaisir de la ruine — Plaisir des tombeaux — Plaisir de la solitude ; vous vous demanderez ce que Chateaubriand a trouvé599.

1093. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 23-38

Deux Démons, à leur gré, partagent notre vie, Et de son patrimoine ont chassé la Raison : Je ne vois point de cœur qui ne leur sacrifie ; Si vous me demandez leur état & leur nom, J’appelle l’un Amour, & l’autre Ambition. […] Voyez encore le tome 13 de l’édition in-8°. en 41 volumes, où il dit en propres mots, pag. 334, qu’il demandoit l’aumône à M. le Duc de Vendôme, pour aller voir des filles.

1094. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Racine, et Pradon. » pp. 334-348

A la première représentation de Mérope on demanda l’auteur. En conséquence, on demande tous les auteurs aujourd’hui pour peu qu’ils réussissent.

1095. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres portugaises » pp. 41-51

À cet égard, la déception a été encore une fois si complète, que nous nous sommes demandé pourquoi cette incroyable renommée faite à quelques lettres d’une recluse dont la passion est, après tout, moins grande que le crime, pour qui lit ce qui nous en reste sans faiblesse et sans parti pris ? […] nourrie jusque-là du pain eucharistique, et tombée des hauteurs de la Pureté et de la Grâce dans les fanges de la passion humaine, et demandez-vous ce que doivent être l’amour et sa faute, pour une pareille femme, sinon le plus grand des crimes, le plus affreux des adultères, l’infidélité à Dieu même, le sacrilège dans la trahison !

1096. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Henri Rochefort » pp. 269-279

Il peut être comique : il l’est parfois ; mais gai, jamais, — car je demande en grâce à ceux qui me lisent de ne pas confondre le comique avec la gaîté. […] III En effet, ces observations, qu’Henri Rochefort, victime des exigences de la Chronique, nous donne trop en petits paquets, que seraient-elles, je vous le demande, sans la plaisanterie qui les accompagne, et sans son sel ranimant et conservateur ?

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