Rien de pathétique comme ces sursauts de sensibilité d’un observateur devant quelque atroce vérité sur le cœur humain, vérité qu’il ne peut pas s’empêcher de découvrir, de dire, et qui lui fait mal à lui-même, tant elle est cruelle. […] Il la découvre, cette tare, il la met à jour, mais avec une crispation douloureuse, qui témoigne qu’il s’irrite contre elle. […] Un chimiste suédois, Scheele, avait découvert, en 1770, en analysant les croûtes épaisses de tartre formées dans les tonneaux de vin, un acide qu’il avait appelé l’acide tartrique. […] Les volcans se découvrent, avec leurs cratères échancrés qui furent des bouches de feu. […] Un philosophe paradoxal a bien prétendu découvrir une morale sans obligation ni sanction.
XIII Pendant que l’aubergiste, le pharmacien et le pasteur continuent l’entretien à table, la mère cherche Herman dans les cours et dans l’écurie de ses chers chevaux favoris ; elle le découvre enfin au fond d’un jardin reculé qui touche d’un côté aux basses-cours, de l’autre aux murs ruinés de la ville. […] La lune brillait dans toute sa splendeur ; le dernier rayon du soleil avait disparu, et dans l’espace leur regard découvrait à la fois une clarté brillante comme celle du jour et les ténèbres de la nuit.
Détruire de nos propres mains ce boulevard autrichien, ne serait-ce pas découvrir la France et livrer l’Italie, comme l’empire d’Orient, aux Souwarofs futurs ? […] L’Autriche est le nec plus ultra , la colonne d’Hercule de l’Occident contre la Russie ; et la ruine de ce boulevard découvrirait la France.
Quelques rares toits gris, couverts de chaume, y fument le soir et le matin et indiquent la place des chaumières qu’on ne découvre au loin qu’à leur fumée dans le ciel. […] Lui, si digne de traduire Homère, lui qui en avait sucé la moelle dans l’Épire et dans la moindre île de l’Archipel, ne pouvait-il pas lutter avec ces pédants qui nous traduisent des textes morts au lieu de nous traduire des mœurs et des lieux dont ils ne peuvent découvrir le sens à travers la littéralité des vers ?
Les dames du palais le découvrirent un soir, à l’heure du coucher, caché sous le lit de la reine ; il en fut expulsé avec indignation, mais on n’attribua cette témérité qu’à l’étourderie de son âge et de son caractère. […] » On ne découvrit les deux cadavres étranglés dans le verger qu’en plein jour.
« Elle parut, dit la Chronique d’Édimbourg, à sa fenêtre qui donne sur Hightgat, s’adressant au peuple d’une voix forte et disant comment elle avait été jetée en prison par ses propres sujets qui l’avaient trahie ; elle se présenta plusieurs fois à la même fenêtre, dans un misérable état, ses cheveux épars sur ses épaules et sur son sein ; le corps nu et découvert presque jusqu’à la ceinture. « Par cette main royale », dit-elle à lord Ruthven et à Lindsay, qui avaient aidé au meurtre jamais pardonné de son premier favori, Rizzio, « j’aurai vos têtes, tôt ou tard ! […] » Il voulait en même temps découvrir son visage.
L’acropolis, ou la colline artificielle qui porte tous les grands monuments d’Héliopolis, nous apparaissait çà et là entre les rameaux et au-dessus de la tête des grands arbres ; enfin nous la découvrîmes tout entière, et toute la caravane s’arrêta comme par un instinct électrique. […] Les parois de ce rempart de granit étaient tellement perpendiculaires, que les chevreuils mêmes de la montagne n’auraient pu y trouver un sentier, et que nos Arabes étaient obligés de se coucher le ventre contre terre et de se pencher sur l’abîme pour découvrir le fond de la vallée ; le soleil baissait, nous avions marché bien des heures, il nous en aurait fallu plusieurs encore pour retrouver notre sentier perdu et regagner Éden ; nous descendîmes de cheval, et nous confiant à un de nos guides qui connaissait, non loin de là, un escalier de roc vif, taillé jadis par les moines maronites, habitants immémoriaux de cette vallée, nous suivîmes quelque temps les bords de la corniche, et nous descendîmes enfin par ces marches glissantes, sur une plate-forme détachée du roc et qui dominait tout cet horizon.