Scoroncocolo l’empêcha de franchir le seuil et lui porta un coup de son poignard au visage. […] pendant le traitement pour ses douleurs, une fièvre se déclara, et la plus perfide de toutes ; elle se glissa peu à peu, et finit par envahir non pas seulement, comme il arrive souvent, les artères et les veines, mais les membres, les viscères, les nerfs, les os et leur moelle. — Subtile, latente et d’abord peu sensible, elle se montra bientôt ouvertement ; comme elle n’avait pas été traitée avec les soins et la promptitude qu’elle réclamait, elle affaiblit et abattit tellement le malade, que non seulement ses forces, mais son corps lui-même semblaient se fondre : c’est pourquoi la veille du jour où il paya son tribut à la nature, malade et couché dans la villa Careggi, il fut tellement frappé tout à coup, qu’il ne laissa aucun espoir de salut. […] Par cet amour qui vous fait embrasser tout le genre humain, qui vous a fait descendre du ciel et revêtir notre humanité nue, qui vous a fait souffrir la faim, la soif, le froid, la chaleur, le labeur, les moqueries, le mépris, les coups, la flagellation, la mort enfin sur une croix ; par cet excès d’amour, ô mon Sauveur Jésus, je vous supplie et vous conjure de détourner vos regards, votre face de mes péchés, afin que cité à comparaître devant votre tribunal, ce que je sens devoir être très-prochain, je ne sois pas puni pour mes fraudes, mes péchés, mais pardonné par les mérites de votre croix : qu’il plaide, qu’il plaide en ma faveur, ce sang, le plus précieux de tous, que vous avez répandu sur ce sublime autel de notre rédemption, et pour rendre l’homme libre, donner à l’homme la liberté. » Après ces paroles et d’autres encore, devant tous les assistants en pleurs, le prêtre ordonna qu’on le relevât et qu’on le mît dans son lit pour qu’on lui administrât plus facilement le sacrement : il s’y opposa d’abord ; mais, de crainte de manquer d’obéissance au vieillard, il se laissa fléchir, et répétant avec fermeté les paroles sacramentales, déjà sanctifié et vénérable par une sorte de majesté divine, il reçut le corps et le sang du Seigneur. […] Aux nones d’avril, vers la troisième heure du jour et le troisième avant sa mort, une femme, je ne sais laquelle, dans l’église qu’on dit dédiée à Maria Novella, écoutait le prédicateur, lorsque tout à coup, au milieu d’une masse de peuple, elle se leva effrayée, consternée, courant comme une folle, poussant d’effroyables cris et disant : « Ah ! […] » Ajouterai-je qu’à la première veille, des nuages ayant tout à coup assombri le ciel, le dôme de cette magnifique basilique, dont la coupole, par son admirable travail, surpasse la plus belle du monde entier, fut frappé d’un tel coup de foudre, que de grandes portions s’en détachèrent, et que des marbres énormes furent ébranlés par une force et un choc horribles, et principalement dans cette partie qui est en vue du palais des Médicis !
L’instant d’avant, Jean s’indignait à l’idée de vendre son nom aux enchères du mariage d’argent ; un coup de baisse abat sa fortune de cartes, bâtie sur le terrain mouvant de la Bourse. […] Tout d’un coup, au moment où M. […] Pour le coup, l’armateur se redresse : prêter de l’argent, passe encore ; mais donner son temps à un étranger, compromettre peut-être sa situation pour relever celle d’un homme qui est à peine son ami, l’exigence est vraiment trop forte, la sollicitude trop étrange. […] Il taille en plein dans le luxe ruineux de madame Fourchambault, congédie cinq valets sur sept, sur six voitures en vend quatre, rogne sa toilette à grands coups de ciseaux, et la réduit au revenu net de sa dot, quarante mille francs de budget annuel, pas un louis de plus. […] Quand sa déclaration s’est trop hasardée, elle l’a presque rabattue d’un coup de sa cravache d’amazone.
Un des tristes résultats de tant de violences précédentes avait été la nécessité généralement reconnue d’un coup d’État de plus pour sauver la liberté et l’ordre social. […] Mais son impression sur ces attentats et quelques autres pareils qui, ainsi qu’il le dit, ont trompé son zèle et profondément affligé son cœur, son impression d’honnête homme n’atteignit pas alors sa vue politique, et ne détruisit pas du coup le charme qui ne cessa que plus tard, lorsque le 10 août déchira le rideau. […] Les cinq années de prison attachent par tous les caractères de beauté morale, de constance civique, et même d’entrain chevaleresque ; les lettres à madame d’Hénin, écrites avec de la suie et un cure-dent, sont légères comme au bon temps, sémillantes, puis tout d’un coup attendries. […] Si l’on excepte, en effet, sa longue campagne politique sous la Restauration, durant laquelle il combattit à son rang d’opposition avancée, comme c’était le devoir de tous les amis des libertés publiques, il ne parut jamais en tête et hors de ligne que pour un coup de collier. […] Quand il se déchira, tout ce qui n’était uni qu’en face se rompit du coup.
Nous allons voir Thierry sur le coup de cinq heures, tout pleins de confiance, arrangeant, ordonnant tout d’avance dans notre tête. […] Edmond se voit parfaitement militaire dans un autre siècle, avec la non-déplaisance des coups et l’amour de la rêverie. […] Tout à coup son œil s’allume et elle s’écrie avec une bouche humide : « Mon Dieu ! […] Du premier coup elle comprend et elle rend. […] Le lever du rideau, les trois coups ; ces choses solennelles que nous attendions avec un battement de cœur, nous ont totalement échappé.
Mais tout à coup, le cœur de l’ami satisfait, le poète reparaît, et, par un retour bien naturel vers les dangers maudits de la navigation et vers les perfidies des flots, il s’élance, avec un apparent oubli de son sujet, dans une imprécation sublime contre le premier qui, en inventant cet art funeste, exposa la vie des hommes aux périls qui le font trembler pour son ami. […] » La philosophie succède tout à coup, et par un retour bien motivé aussi, à l’imprécation ; l’ode, devenue pensive de passionnée qu’elle était, réfléchit gravement sur la criminelle audace des hommes qui luttent avec les forces de la nature supérieure à l’humanité. […] » Et, franchissant tout à coup les temps, il se transporte en pensée au milieu de cette prophétie déjà accomplie, il jette les cris d’horreur et de pitié d’un champ de bataille. […] Puis tout à coup, à la dernière strophe de l’ode, il renverse le trépied comme indigne de s’y asseoir, et il revient à ses amours et à ses badinages. […] Chassez la nature à coups de fourche, elle revient vous envahir malgré vous !
J’y passais des journées entières à le voir travailler et à respirer la poussière de son génie à chaque coup de ciseau. […] Je le pouvais alors, je jouissais de ma liberté, je n’avais pas voulu l’engager à aucun prix à la monarchie nouvelle : son avènement ressemblait trop à un coup de fortune. […] Les Propylées, le temple d’Érechthée ou celui des Cariatides, sont à côté du Parthénon ; chefs-d’œuvre eux-mêmes, mais noyés dans ce chef-d’œuvre : l’âme, frappée d’un coup trop fort à l’aspect du premier de ces édifices, n’a plus de force pour admirer les autres. […] J’entends les rumeurs qui s’en élèvent, les coups de marteau des tireurs de pierre dans les carrières de marbre du mont Pentélique, le roulement des blocs qui tombent le long des pentes de ses précipices, et toutes ces rumeurs qui remplissent de vie et de bruit les abords d’une grande capitale. […] Dans chaque coup de ciseau il a ressuscité le génie de la beauté grecque ; il nous a rendus contemporains de Périclès, de Praxitèle et de Phidias.
On voulait le noyer dans la Doire ; mais la populace, qui l’attendait en dehors, l’assomma à coups de pierres. […] C’était le dernier être vivant qu’on venait d’arracher d’auprès de moi, et ce nouveau coup avait rouvert toutes les plaies de mon cœur. […] Tout à coup je les vis s’arrêter : la jeune femme pencha la tête sur le sein de son époux, qui la serra dans ses bras avec transport. […] On comprend qu’après ce coup il ait maudit les hommes et leur barbare injustice. […] Mais celui qui, comme une harpe éolienne, s’abandonne au vent et ne sait pas d’avance l’effet qu’il veut produire, voilà l’homme qui ne manque jamais son coup, voilà ton oncle, voilà mon écrivain !