CCLX On me fit monter précipitamment les marches qui conduisaient au rempart, et on me plaça seule avec le père Hilario et le bourreau contre le parapet du Cerchio, afin que les balles qui m’auraient frappée n’allassent pas tuer un innocent hors des murs, de l’autre côté du fleuve. […] CCLXII Pour moi, elle me confia à la grande maîtresse du palais, pour qu’elle me fît recevoir au couvent des Madeleines à Lucques, jusqu’au jour où mon père et ma tante viendraient m’y chercher pour me conduire au châtaignier.
Même quand on sait qu’on n’ira pas jusque-là, et même quand on n’y songe point, ces amusements, flirtage ou galanterie, n’ont une aussi exquise saveur que parce qu’ils y pourraient conduire. […] Il faut voir avec quel art il conduit la séduction d’Edmée.
Ceci pourrait nous conduire à réfléchir sur l’emploi et l’effet de ce style symbolique que Jean Paul paraît affectionner, et qui est aujourd’hui aussi commun en France qu’en Allemagne. […] On peut ensuite faire correspondre une série progressive à une autre, et cette correspondance a conduit aux logarithmes, de telle manière qu’on a substitué au calcul des nombres le calcul plus simple de leurs logarithmes.
Quoique les leçons, en général, ne servent à rien, que l’art de la sagesse et surtout celui du bonheur ne s’apprennent pas, ne nous refusons pourtant point le plaisir d’écouter Montaigne, donnons-nous du moins le spectacle de cette sagesse et de ce bonheur en lui ; laissons-le parler des choses publiques, des révolutions et des troubles, et de sa manière de s’y conduire. […] Un des témoins les plus spirituels de nos jours le reconnaissait et le proclamait il y a quelques années déjà : « Notre temps, a dit M. de Rémusat, manque de grands hommes6. » Comment se conduisit Montaigne dans ses fonctions de premier magistrat d’une grande cité ?
Les frères Perrier, moyennant l’établissement de la pompe à feu, avaient entrepris de fournir Paris d’eaux salubres, abondantes, et à plus bas prix qu’on ne le faisait jusqu’alors ; chaque maison qui s’abonnait recevait par des conduits et tuyaux toute l’eau nécessaire, ce qui était très utile et très digne d’encouragement. […] Et puis quel instant, mes amis, que celui où le roi et sa famille viennent résider à Paris, pour faire allusion aux complots qui peuvent les y avoir conduits !
IX En effet, dans ces quelques pages qui n’omettent rien en leur brièveté pleine, Joseph de Maistre commence, il est vrai, par s’opposer à l’émancipation en principe, mais il ne répugne pas à la préparer, historien que le métaphysicien n’infirme jamais : « Quand on lit l’Histoire, il faut savoir la lire », dit-il quelque part ; et l’Histoire, dont il parcourt les annales avec les trois pas homériques de Bossuet, « montre » (ajoute-t-il), « avec la dernière évidence, que le genre humain n’est susceptible de liberté qu’à, mesure qu’il est pénétré et conduit par le Christianisme. […] Napoléon était un exemple sublime de la vérité politique que le comte de Maistre promulguait, et qui le conduisait à cette autre, particulière à la Russie : « L’esclavage est en Russie parce qu’il y est nécessaire, et que l’Empereur ne peut régner sans l’esclavage. » Et jusque-là, voilà, à ce qu’il semble, le Joseph de Maistre de sa réputation, le tyran d’abstraction et d’idée, qui sacre de ses axiomes la tyrannie politique.
Nous y réunirons quelques noms de poètes et de romanciers, qui ont été omis jusqu’ici ; un Discours final pourra résumer la situation générale de la littérature et conduire nos principaux contemporains jusqu’à la date même de cette dernière publication.