Du Bellay, pendant qu’il composait cette Préface qui se développait sous sa plume et qui allait devenir tout un petit livre, s’aperçut, dit-il, qu’on lui avait dérobé une copie de ses vers, et il s’empressa de les livrer à l’imprimeur et de les « jeter tumultuairement en lumière ». Ce premier recueil de l’Olive, qui se composait principalement de cinquante sonnets à la louange d’une maîtresse, destinée par son nom à faire le pendant de Laure (le Laurier, l’Olivier), et qui n’était pas purement imaginaire, parut à la date de 1549, et devança de quelques mois, je le pense, la Défense et Illustration ; on n’y voyait que les initiales de Joachim Du Bellay. […] Le recueil des Regrets, qui date également de ce séjour de Rome, se compose d’une suite de sonnets plus familiers et plus naturels. […] Il désapprend, dit-il, à parler français, et cela le mène à composer des vers latins (lui qui en a tant médit) : il fait comme Marc-Antoine Muret et comme les beaux esprits de son temps devenus citoyens romains : il faut bien parler à Rome le langage qu’on entend le mieux à Rome ! […] On se demande si les deux amis qu’il associe à ses destinées en étaient dignes par le talent ; je ne connais rien de Panjas : quant à Olivier de Magny, on a, entre autres Recueils, ses Soupirs, en grande partie composés pendant le séjour de Rome et publiés en 1557 ; ils sont comme le pendant des Regrets de Du Bellay, dont le nom revient presque à chaque page.
Les deux ensemble forment alors une représentation complexe, à deux temps : dans ce composé, la seconde nie la première, sur un point ou sur un autre ; et l’altération ainsi produite varie en grandeur et diffère en nature, suivant l’espèce des deux représentations qui sont unies et en conflit. […] Cette cloche, grâce à un mécanisme mal connu, correspond par divers fils, qui sont les fibres de la couronne de Reil, à un système de petites sonnettes qui composent les hémisphères et dont les sonneries, mutuellement excitables, répètent exactement ses tintements avec leur acuité et leur timbre ; ces sonneries sont les images. […] — Remarquez que toute image, à plus forte raison toute série d’images, a une durée ; car toute image répète une sensation, et on a vu que les plus courtes sensations, même celles que nous jugeons instantanées, sont des suites de sensations élémentaires, elles-mêmes composées de sensations plus élémentaires encore. […] La sensation présente et l’image de la sensation précédente ont chacune deux extrémités, quand elles entrent en conflit ; ni l’une ni l’autre ne sont instantanées et simples ; ce sont deux totaux composés d’éléments successifs. […] À vrai dire, si l’on excepte nos perceptions d’objets extérieurs, nos souvenirs et nos prévisions, toute la trame de notre pensée est, pendant la veille, composée de pures images.
Politien, son ami et le précepteur de ses fils, composa alors le poëme d’Orphée. Laurent, aussi soigneux de sa popularité que de son génie, usa de la liberté du carnaval pour composer des poésies dansantes dont les belles filles des campagnes de Florence venaient le remercier avec des guirlandes de fleurs en main devant son palais. […] « Ne pensez pas, écrivait Politien à un de ses amis, qu’aucun des savants qui composent notre société, même ceux qui ont consacré leur vie tout entière à l’étude, puisse prétendre à quelque supériorité sur Laurent de Médicis, dans tout ce qui tient à la subtilité de la discussion et à la solidité du jugement, ou dans l’art d’exprimer ses pensées avec autant de facilité que d’élégance. […] Il adorait les femmes, mais il respectait son épouse ; trois fils et quatre filles composaient cette famille. […] Nous avons connu, de nos jours, des hommes ainsi composés pour le peuple.
On sait qu’il y a deux grands ouvrages de Roger Bacon qui, réunis à l’Opus majus, composaient son œuvre générale. […] Vous remarquerez les traductions des Écritures, des Psautiers, et en général toute traduction des auteurs anciens ; vous attacheriez un prix tout particulier aux grammaires, glossaires, et traités sur la langue, composés dans ces siècles, si vous en découvriez. […] Les ouvrages en langue trouvère qui ont été composés dans un dialecte provincial particulier, méritent attention ; on pourrait en éclairer l’étude par la connaissance du patois moderne correspondant.
Pour soi seul on ne compose point de si longs récits ; un poème en prose, une note sur un album, ou rien du tout, le canapé et le cigare suffisent ; à une exaltation plus forte le poème s’impose et se clame. […] V. — Ajalbert Dans les Nouvelles qui composent le Cœur gros comme dans les précédentes publiées par M. […] Ajalbert d’avoir méprisé l’épilogue d’usage : « Jacques alluma un quatrième cigare, s’étendit sur un divan, et considéra gravement les couronnes tremblantes de fumée, sans plus penser à rien, dans la lassitude aiguë de tant de passé remué… » — cet épilogue, n’est-ce pas, que les typographes du Gil-Blas ont toujours tout composé sur le marbre… VI. — Maizeroy Autre conteur facile : M.
Le Canon des livres saints se composait de deux parties principales, la Loi, c’est-à-dire le Pentateuque, et les Prophètes, tels que nous les possédons aujourd’hui. […] Ce livre, composé par un Juif exalté du temps d’Antiochus Épiphane, et mis par lui sous le couvert d’un ancien sage 137, était le résumé de l’esprit des derniers temps. […] Tel que nous le connaissons par la version éthiopienne, il est composé de pièces de différentes dates, dont les plus anciennes sont de l’an 130 ou 150 avant J.
Shakespeare composa ses drames pour elle, la plupart de ses drames tout au moins. […] Il compose dans la succession, mais il compose ; avec des moyens différents, il tend vers l’ordre, un ordre qu’il réalise presque toujours. […] Elle n’était pas composée exclusivement de précieux. […] Il s’est fait une idée de l’art qui compose avec la matière. […] Il ne suffit pas d’opposer entre eux les éléments extrêmes qui composent la vie, pour créer de la vie.