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331. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Félix Rocquain » pp. 229-242

Félix Rocquain, est, du reste, si complète, et même si étonnamment complète, qu’elle lui constitue une espèce d’originalité, — une originalité à la renverse.

332. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Du Deffand »

I Ce n’est point une édition complète de la Correspondance de Madame Du Deffand que ces deux beaux volumes : c’est seulement un fragment de cette Correspondance, qu’on voudrait intégrale, et un fragment d’autant plus précieux qu’il était inconnu. […] Car elle fut de son temps et ne fut pas plus que de son temps, ainsi que l’attestent les lettres, et c’est la différence qu’il y a entre elle et Madame Du Deffand, qui fut aussi du xviiie  siècle, et même qui en fut l’expression la plus concentrée et la plus complète, mais qui, du moins, eut la tête et le cœur plus haut que ce temps.

333. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Valmiki »

Avant cette traduction, en effet, le Ramayâna complet n’existait pas plus dans la langue française que dans les autres langues de l’Europe. […] Parisot vante beaucoup trop pour un chrétien (car nous avons mieux que tout cela, nous, et non pas dans des poèmes aux idéalités menteuses, mais en pleine réalité, en pleine histoire), n’est guères, il faut bien en convenir, que débris épars de traditions antérieures, membres coupés d’une vérité primitive, de la grande Massacrée dont les lambeaux ont été semés dans tous les pays du monde pour qu’on sût partout qu’elle avait existé, complète, quelque parti Si donc un reflet troublé ou affaibli d’une poésie quelconque pénètre à travers l’inextricable fourré d’un poème où la plus forte attention peut s’égarer comme un éléphant dans les jungles, cette poésie n’appartient ni à la pensée de Valmiki, ni à l’esprit de sa race.

334. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVI. Médecine Tessier »

Si nous pouvions, par le peu que nous en dirons aujourd’hui, avancer le moment où ce système, parachevé et complet, sortira de l’esprit auquel il a donné tant de résistance et de vigueur contre les tendances d’un enseignement vicieux et funeste, nous croirions avoir fait assez. […] Méconnaissance de la nature spirituelle de l’homme qu’on définit un mammifère monodelphe bimane, et rien de plus, négation de l’unité de la race humaine, affirmation de l’activité de la matière, confusion de la physiologie et de l’histoire naturelle, au mépris des traditions médicales, depuis Hippocrate jusqu’à nos jours, enfin l’opinion qui implique le matérialisme le plus complet : « Que la vie ne doit pas être considérée comme un principe, mais comme un résultat, une propriété dont jouit la matière, sans qu’il soit nécessaire de supposer un autre agent dans le corps », toutes ces solutions et beaucoup d’autres de la même énormité sont attaquées et ruinées de fond en comble par le rude jouteur des Études.

335. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « La Bible Illustrée. Par Gustave Doré »

Je ne sais rien des croyances de Gustave Doré ni des conseils qu’il peut recevoir ou demander, mais je ne crois pas que le génie, sans une foi complète, puisse se tirer de l’interprétation de l’Évangile, tandis que pour l’Ancien Testament il ne s’agit pas d’être Juif pour en comprendre, au moins, la beauté tonitruante et l’effroyable sublime : il ne s’agit que d’avoir l’électrique organisation de l’artiste, et cette colonne vertébrale le long de laquelle court le frisson de l’imagination épouvantée, qui met debout tout ce que nous avons de génie et nous cabre sans nous renverser ! […] L’Amérique, il n’y en a une que pour Mame, dont le succès d’éditeur a été complet.

336. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Docteur Favrot »

C’est très complet d’énumération et de description que cette partie de son travail ; mais, le croira-t-on ? […] Pas plus dans le livre du docteur Favrot que dans la discussion du Sénat, rien de concluant n’a été posé sur cette question terrifiante, à laquelle tout homme de sens devrait éternellement et infatigablement revenir, jusqu’à sa solution complète, si les hommes de sens eux-mêmes n’étaient, quand il s’agit de la mort, les plus inconséquents des étourdis !

337. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Pour posséder un sentiment juste et complet des destinées sociales, il faut d’abord avoir compris les époques finies ; pour bien les comprendre, il faut les avoir aimées. […] Sous l’un ou l’autre de ces deux titres, l’œuvre de Ballanche paraîtra au complet et dans l’ordre qu’il avait réglé, c’est le devoir le plus sacré et la consolation de ses amis. […] Il avait un sentiment trop complet, trop impérieux, des destinées humaines pour n’être pas frappé par le côté vraiment grand des découvertes industrielles de notre époque. […] Le mode d’expression le plus naturel, le plus complet de la pensée, c’est donc la figure. […] Cette uniformité est encore plus complète dans les vers que dans la prose, c’est-à-dire là où le style serait le plus nécessaire.

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