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827. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Brispot »

Malgré l’indifférence dont on s’est beaucoup vanté pour une religion finie, que plusieurs considéraient, disaient-ils, comme ils auraient considéré les antiquités d’Herculanum, il s’est pourtant rencontré que le xixe  siècle, qui jouait la comédie de la plus haute impartialité à l’endroit de tous les symboles et qui avait la prétention de les ramener à une explication scientifique, s’est élevé de plus belle contre cette religion qui a fait rugir tous les impies, depuis Celse jusqu’à Condorcet, et l’a passionnément attaquée non plus dans sa morale et les conclusions politiques qui en découlent, mais dans le plus fondamental de ses dogmes, — la personnalité divine de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

828. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gustave D’Alaux »

Voilà, selon d’Alaux, l’explication et la clef de ce phénomène, qui s’appelle pour l’heure Faustin Ier, de la tyrannie indurée de cet homme, arrivé au pouvoir en se frottant les yeux, comme l’Éveillé de la comédie, sans parti pris, sans intention que d’imiter Richer, non parce qu’il était le plus intelligent de ces souverains de pas sage, mais parce qu’il était le dernier passé, et qui trouve tout à coup dans sa religion de barbare, dans sa terreur des sorciers et dans son fétichisme méprisé, une initiative qui fait de lui le représentant le plus pur qu’ait jamais eu à Haïti le parti ultra de la réaction africaine !

829. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Ferdinand Fabre »

Ses colères de porcher, s’il en eut, lui, il les boucla et les ardillonna sous son froc de capucin, et il sut jouer cette comédie de la vieillesse, que Capdepont n’aurait pas jouée, qui faisait dire au cardinal San Severino, plus jeune que lui de quelques années, car il ne faut que quelques années de moins sur la tête pour qu’un sot se fasse méprisant : « Ne nous opposons pas à ce pauvre vieux, parce que nous serons les maîtres ! 

830. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Eugène Sue » pp. 16-26

Balzac, à deux, ou trois endroits de sa Comédie, s’est assimilé cette effroyable langue, et y a fait entrer son génie, comme on chasse de l’or dans du fer.

831. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Edgar Poe » pp. 339-351

Sous toutes les formes que l’art — cette comédie qu’on se joue à soi-même, — cherche à varier, mais qu’en définitive il ne varie point, Edgar Poe, l’auteur des Histoires extraordinaires, ne fut jamais, en tous ses ouvrages, que le paraboliste acharné de l’enfer qu’il avait dans le cœur, car l’Amérique n’était pour lui qu’un effroyable cauchemar spirituel, dont il sentait le vide et qui le tuait.

832. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. Des oraisons funèbres de Bourdaloue, de La Rue et de Massillon. »

Ainsi se renouvelle de distance en distance le champ de la tragédie, de la comédie, de l’épopée, de la fable, de l’éloquence, ou politique, ou religieuse.

833. (1933) De mon temps…

Pendant les deux mois que nous passâmes en Méditerranée, il m’apparut quotidiennement au naturel, en ses curiosités, en sa bonhomie en ses petites susceptibilités, en ses inoffensives manies de vieux garçon douillet et retors, en ses menues ruses, en ses finesse naïves et ses gentillesses amicales, en tout ce qui faisait de lui un charmant personnage de comédie historique, en ses démêlés comiques avec son valet de chambre Néreo. […] On y voyait des Incroyables et des Turcs de comédie. […] A l’époque de Balzac, ces rues étaient séparées de la rue Fortuné où mourut l’auteur de la Comédie humaine. […] Il essaya une fois d’en transporter un épisode sur la scène, et il fît jouer au Théâtre Antoine une comédie dramatique : Le Meilleur parti. […] Degas y fit vraiment la figure d’un grincheux de comédie et j’admirai la patience de Forain.

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