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680. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

Si le ciel et la mer sont noirs comme de l’encre, Nos cœurs que lu connais sont remplis de rayons ! […] Devant la voûte du ciel, il songe que nul n’a jamais échappé à l’angoisse qu’éveille la contemplation de l’infini, et il trouve des accents qui n’eussent pas déparé l’Espoir en Dieu d’Alfred de Musset. […] À première vue ils possédaient le don le plus précieux que le ciel puisse octroyer à des poètes et à des artistes, et ils le possédaient avec précision et profondeur. […] Mais, plus que ces tableaux pittoresques ou dramatiques, ce qui dut influer sur la direction de son esprit, ce fut la situation même du morceau de rocher où il vécut sa jeunesse, perpétuellement en face de deux immensités, l’immensité du ciel, l’immensité des flots. […] Je suis l’homme du calme et des visions chastes        L’air du ciel gonfle mes poumons.

681. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

Le bois dressait dans le ciel des branches dépouillées, et au loin des filées d’arbres tout noirs rayaient un rouge coucher de soleil d’hiver. […] Probablement, elle n’osait pas dire : « du ciel ». […] s’écria le jeune Hryciou, les bras tendus vers le ciel et roulant les yeux comme un visionnaire. […] En face d’elle, derrière le mur de l’octroi, le ciel éclatant, le lever du soleil, qui grandissait au-dessus du réveil énorme de Paris, l’éblouissait. […] La lune à son premier quartier éclairait une partie du ciel, et un brouillard flottait comme une écharpe suivies sinuosités de la Toucques.

682. (1923) Paul Valéry

N’oublions pas cette vision de la page blanche qui hallucina positivement Mallarmé, si soucieux de conserver dans sa rare poésie, comme des intervalles de ciel étoilé, le refus même et la disponibilité indéfinie de cette page blanche. […] Mais ce n’est ni une effusion de discours, ni une recréation de choses substantielles, que le ciel étoilé inspire à Valéry. […] Le ciel est donné pur de toute interprétation sentimentale, comme un ordre de relations qui s’appliquent également à l’un ou à l’autre des deux tableaux, au sujet qui voit et qui fait, — à l’âme, — ou au sujet qui est, — le Ciel. […] Je me plais (un peu subtilement) à trouver, devant le ciel, dans la page intérieure, un peu de l’élément visuel qu’il y a dans la page mallarméenne. […] Le temple se change dans l’antre, Et l’ouragan des songes entre Au même ciel qui fut si beau.

683. (1897) Aspects pp. -215

devant ce ciel noir, devant ces mers sans borne ! […] Le ciel indigo trempé de soleil éclate comme un brasier. […] Le ciel clair comme l’air entre par les croisées. […] La voie lactée, vigne brasillante épandue aux treilles du ciel, nous verse un vin radieux. […] — Tes calmes gerbes d’or ombrageront le ciel !

684. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre III. Du meilleur plan. — Du plan idéal et du plan nécessaire. »

Mais, à Dijon, devant un public de petites gens de province, Bossuet rassure et console : il fait éclater en pleine lumière la compensation infinie que les affligés de la vie terrestre recevront dans le ciel.

685. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Stéphane Mallarmé »

« Ô crime de la terre et du ciel !

686. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Giraud, Albert (1848-1910) »

La poésie, qui évoque si puissamment des idées de flânerie et de vagabondage, s’est présentée devant lui comme ces chemins d’or que font, entre la terre et le ciel, les rayons du soleil couchant.

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