Toutes se réunissent dans la contemplation de la Providence divine ; cette Providence qui conduit la marche de l’humanité, voulut qu’elle partît de la théologie poétique qui réglait les actions des hommes d’après certains signes sensibles, pris pour des avertissements du ciel ; et que la théologie naturelle, qui démontre la Providence par des raisons d’une nature immuable et au-dessus des sens, préparât les hommes à recevoir la théologie révélée, par l’effet d’une foi surnaturelle et supérieure aux sens et à tous les raisonnements. […] Nous ferons voir d’une manière claire et distincte comment les fondateurs de la civilisation païenne, guidés par leur théologie naturelle, ou métaphysique, imaginèrent les dieux ; comment par leur logique ils trouvèrent les langues, par leur morale produisirent les héros, par leur économie fondèrent les familles, par leur politique les cités ; comment par leur physique, ils donnèrent à chaque chose une origine divine, se créèrent eux-mêmes en quelque sorte par leur physiologie, se firent un univers tout de dieux par leur cosmographie, portèrent dans leur astronomie les planètes et les constellations de la terre au ciel, donnèrent commencement à la série des temps dans leur chronologie, enfin dans leur géographie placèrent tout le monde dans leur pays (les Grecs dans la Grèce, et de même des autres peuples).
. — Une immensité, bleue quelquefois et verte souvent, s’étend jusqu’aux confins du ciel : c’est la mer. […] Ses ciels surtout m’avaient frappé à cause de leur transparence et de leur légèreté. […] Il y a cependant ce défaut que le plafond a moins l’air d’un plafond que d’un ciel véritable. […] Il sait fort bien exprimer les ciels clairs et souriants et les brumes flottantes, traversées par un rayon de soleil. […] Ses ciels sont incomparables pour leur mollesse floconneuse.
« Timothée, placé parmi le chœur harmonieux, de ses doigts agiles toucha la lyre ; les notes tremblantes montèrent jusqu’au ciel en inspirant les joies célestes. […] Le musicien vit la démence guerrière qui bouillonnait sur le visage d’Alexandre, il remarqua ses joues enflammées, ses yeux ardents, et, tandis que le héros défiait la terre et le ciel, il changea de ton et abattit son orgueil. […] Que Timothée lui cède la victoire, ou plutôt qu’ils se partagent la couronne ; car, s’il sut élever un mortel jusqu’aux cieux, elle fit descendre à sa voix le ciel sur la terre ! […] Les aigles, les vautours, les corneilles des Alpes tournoient dans le ciel bleu autour de sa cime inaccessible. […] C’est le poème intime de la douleur, de la patience, de la séparation, de la piété dans la correspondance de quatre exilés du ciel ici-bas.
Là, ce qu’on appelle improprement la civilisation, c’est-à-dire le luxe, le prolétariat, la misère et l’abrutissement de l’ouvrier, sans toit, sans famille, sans ciel et sans air, n’est pas encore parvenu. […] L’espace grand devant les pas, le ciel libre sur la tête rendent l’âme vaste et l’esprit indépendant : les murs sont l’esclavage, les champs sont la liberté. […] L’enthousiasme qui extravague entre ciel et terre sur des flots d’images, d’apostrophes, d’éjaculations, n’est au fond qu’une sublime démence du génie. […] Ils s’élançaient à perte de vue vers le ciel, afin de voir le soleil et de respirer l’air par-dessus la cime du grand hêtre qui les engloutissait dans son ombre. […] Ce miroir, où se peignaient les arbres renversés et les nuages blancs passant sur le ciel, réfléchissait toute cette scène.
en ce moment, comme il s’écrie vers le ciel, comme il foule délicieusement la mousse ! […] Abel était heureux à la face de ses parents inconsolés, le lendemain de la chute du monde : tandis que le sang d’André Chénier, de Marie-Antoinette et de madame Roland arrosait l’échafaud, l’hymne de ces deux enfants planait et montait au ciel dans le printemps d’avant Thermidor, et de dessus leur piédestal embaumé. […] Là vit l’homme de Dieu dont le saint ministère Du peuple réuni présente au ciel les vœux, Ouvre sur le hameau tous les trésors des cieux, Soulage le malheur, consacre l’hyménée, etc. […] C’est en cela que son paysage, jusque dans ses acquisitions nouvelles, diffère toujours de ces paysages plus exactement clos, et comme entre deux haies, de Grunau, d’Auburn, et de certaines peintures des rives de l’Yarrow en Écosse, du Skorf en Bretagne, dans lesquelles les perspectives du ciel elles-mêmes nous apparaissent plus encadrées. […] Ne comprenaient pas l’œuvre, et maudissaient du cœur Cette race stupide acharnée à sa perte, Qui détruit jusqu’au ciel l’ombre qui l’a couverte !
Le ciel est sourd, la terre te dédaigne. […] Le goût de l’action se réveille sous un ciel moins accablant qui permet la lutte, et le sens de la beauté vit et se développe dans une nature aux contours harmonieux et modérés, dans une lumière qui réjouit et n’aveugle point. […] Mais l’homme du moyen âge, si fort qu’il mange et qu’il boive, qu’il bataille et qu’il pille, subordonne pourtant cette existence, où sa lourde chair s’enfonce, à l’idée plus ou moins présente, mais rarement effacée, du ciel et de l’enfer. […] Elle a nourri tant qu’elle a pu son armée de pauvres ; quand elle n’a plus rien à leur donner, elle leur donne le ciel. […] les blêmes chairs des races égorgées, De corbeaux, de vautours et d’aigles assiégées, Exhalaient leurs parfums dans le ciel radieux Comme un grand holocauste offert aux nouveaux dieux.
comme pour se rassurer dans les ténèbres et se fortifier contre lui-même ; vainement il montre de loin à son amie, dans le ciel sombre, la double étoile de l’Âme immortelle et de l’Éternité de Dieu ; vainement il fait agenouiller sa petite fille aînée devant le Père des hommes, et lui joint ses petites mains pour prier, et lui pose sur sa lèvre d’enfant le psaume enflammé du prophète : ni la Prière pour Tous si sublime, ni l’Aumône si chrétienne, ne peuvent couvrir l’amère réalité ; le poëte ne croit plus. […] Voici la vérité qu’au monde je révèle : Du ciel dans mon néant je me suis souvenu. […] Cette tristesse du ciel et de l’horizon, cette piété du poëte réduite à la famille, est un attrait, une convenance, une vérité de plus, en nos jours de ruine, au milieu d’une société dissoute, qui se trouve provisoirement retombée à l’état élémentaire de famille, à défaut de patrie et de Dieu.