Le P. d’Avrigny pese les Auteurs & leur témoignage ; il les redresse, il écarte le faux, discute le douteux, & choisit presque toujours le vrai ».
Car c’est présenter un tableau dont le modèle ne peut être dans la nature ; et s’il ne faut pas choisir pour les exprimer les choses trop particulières, encore, quand on les choisit, n’a-t-on d’excuse que si on les rend avec intensité dans leur caractéristique particularité. […] Mais choisir les grandes circonstances, rejeter les superflues, en un mot dire ce qu’il faut, et ne dire que ce qu’il faut ! […] Mais il n’était pas poète : il n’a pas su choisir dans la nature ce qu’un artiste devait rendre, ni le rendre artistement.
. — Contes choisis (1886). — Gwendoline, opéra en deux actes et trois tableaux, musique d’Emmanuel Chabrier. — Lesbia, nouvelle (1886). — Un-miracle de Notre-Dame, conte de Noël (1886). — Pour les belles personnes, nouvelles (1886). — Richard Wagner (1886). — Toutes les amoureuses, nouvelles (1886). — Les Trois Chansons : La Chanson qui rit, la Chanson qui pleure, la Chanson qui rêve (1886). — Zo’har, roman contemporain (1886). — Le Châtiment, drame en une scène, en vers (1887). — L’Homme tout nu, roman (1887). — Pour lire au couvent, contes (1887) […] — La Première Maîtresse, roman contemporain (1887). — Robe montante, nouvelles (1887). — Le Roman rouge (1887). — Tendrement, nouvelles (1887). — L’Envers des feuilles, contes (1888). — Grande Maguet, roman contemporain (1888). — Les Oiseaux bleus, contes (1888). — Les Plus Jolies Chansons du pays de France, chansons tendres, choisies par Catulle Mendès, notées par Chabrier et Gouzien (1888). — Pour lire au bain, contes (1888). — Le Souper des pleureuses, contes (1888). — Les Belles du monde : Gitanas, Javanaises, Égyptiennes, Sénégalaises, avec R. […] — Rue des Filles-Dieu, 56, ou l’Heautonparatéroumène, nouvelle (1895). — L’Art au théâtre (1896). — Gog, roman contemporain (1896). — Chand d’habits, pantomime (1896). — Arc-en-ciel et Sourcil rouge, nouvelle (1897). — Contes choisis (1897). — L’Art au théâtre (1897). — Le Procès des roses, pantomime (1897). — Petits poèmes misses mis en vers français (1897). — L’Évangile de l’Enfance de N. […] Dans le Roi vierge, il faut choisir, pour lui rendre justice, le beau personnage de Gloriane et l’agile silhouette de Brascassou relevé de toute sa louche agilité, cette statue de chair vive, cette reine d’opéra.
On voulait dans la langue ce qu’on voulait dans les choses : choisir pour appliquer. […] Au seizième siècle, le manque de composition ne frappait pas les esprits, parce qu’on était plus pressé de savoir que de choisir parmi ce qu’on savait, et d’être instruit que d’être persuadé. […] Avouez-moi que ce n’est pas un petit effet de la Providence de s’être visiblement opposée au premier genre de vie qu’avait choisi un homme si dangereux12. » Quel est donc cet homme ? […] Quand l’ouvrage parut, la Sorbonne en approuva solennellement « le style relevé, les paroles choisies, l’éloquence vraiment chrétienne. » Le public resta froid.
On conçoit donc sans peine que les poëtes de l’Allemagne qui ont voulu transporter sur la scène des époques de leur histoire, aient choisi de préférence celles où les individus existaient le plus par eux-mêmes, et se livraient avec le moins de réserve à leur caractère naturel. […] Buttler, cherchant à faire partager à Isolan son projet d’assassinat, ne pouvait, sans absurdité, s’étendre avec complaisance sur la bassesse et l’avidité de ceux qu’il avait choisis pour remplir ses vues. […] Ils repoussent des caractères tout ce qui ne sert pas à faire ressortir la passion qu’ils veulent peindre : ils suppriment de la vie antérieure de leurs héros tout ce qui ne s’enchaîne pas nécessairement au fait qu’ils ont choisi. […] En dégageant le fait que l’on a choisi de tous les faits antérieurs, on porte plus directement l’intérêt sur un objet unique.
Quand tout cela serait vrai, il n’en resterait pas moins permis de choisir ses héros parmi les gens du peuple. […] Je pourrais passer en revue bien d’autres groupes humains, et dire ainsi les raisons d’ordre littéraire qui peuvent les faire choisir ou rejeter par les écrivains. […] À présent l’idée maîtresse du roman peut venir, et choisir, parmi tant de figures vagues, celles qui prendront corps et seront des personnages. […] Mais que ce travail soit raisonné ou presque inconscient, vous voyez qu’il modifie toujours, plus ou moins, le modèle choisi.
Personne, parmi les plus habiles ne l’a peut-être égalé dans l’art antique de choisir les épithètes.