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376. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 79-87

On verra par là de quel côté est la raison, & sur qui tombent la honte & le ridicule. […] Il le trouve occupé au Grec, à la vérité, mais à du Grec à côté duquel étoit une mauvaise Traduction.

377. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XII. Des panégyriques ou éloges des princes vivants. »

Ferme l’oreille à des discours dangereux ; tu mérites sans doute l’hommage qu’on va te rendre, achève de le mériter en le dédaignant ; aujourd’hui la vérité te loue, demain la flatterie t’attend ; de tous côtés l’orgueil te tend des pièges et te poursuit ; l’esclavage en silence te trompe et te flatte ; iras-tu encore permettre à un orateur de te corrompre avec art ? […] Ainsi le pouvoir d’un côté et la bassesse de l’autre, firent le plus souvent naître les panégyriques, que les uns eurent le courage d’entendre, et que les autres eurent l’audace de prononcer.

378. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

Le grand mérite de ce livre est de n’être pas exclusif ; l’auteur n’a pas écrit un côté de la vie, ou exagéré ce côté aux dépens des autres ; il a tout traité d’ensemble, il a décrit la vie réelle. […] Au reste les critiques n’ont su attaquer que ce côté du talent de M.  […] Il faut être bien déshérité de la nature de ce côté pour, après l’avoir lu, attaquer encore Balzac dans sa vie privée. […] Et en effet à quoi sert la louange ou en blâme, s’il n’y a pas de preuve à côté, ou un semblant de preuve ? […] Tu construiras un triangle, et sur chaque côté de ce triangle lu établiras une certaine quantité de personnages.

379. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

Leurs yeux se mouillent de langueur, se ferment à demi, se perdent de côté où montent au plafond chercher le ciel. […] À table, Gautier, ses deux vieilles sœurs, l’éternel Chinois, et la jolie Estelle, ayant comme voisine de table, Éponine, une chatte noire aux yeux verts qui mange à son couvert, aux côtés de sa maîtresse. […] Le père sur un fauteuil à côté du lit de sa femme, et le fils dans un lit de sangle, en travers du pied du lit de sa mère. […] Sainte-Beuve, fort ému de la querelle, me fait venir auprès de lui, essaye de me calmer, en me promenant la main sur le bras, et tâche de tout raccommoder, en proposant d’un côté à mes adversaires, de fonder un club d’homériques, pendant qu’il me frictionne de l’autre côté… Tout peu à peu s’éteint, et Saint-Victor en s’en allant me tend la main… J’aurais voulu qu’il ne me la tendît pas. […] De loin nous entendions une piaillerie : les gamins du village d’à côté, les petits rabatteurs, qui poussaient, en se jouant, des cris de sortie d’école, dans les arbres.

380. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182

Et cependant, prenez, dans le tas de ces deux humanités, un échantillon de chacune, l’intelligence personnelle sera presque toujours du côté du Latin, de l’Italien par exemple. […] Là-dedans des rides, que la lumière, dans ce blanc, fait paraître noires, et, de chaque côté de la bouche, un creux en forme de fer à cheval, qui se rejoint sous le menton qu’il coupe d’un grand pli de vieillesse. […] À côté une espèce de vieux petit mayeux bordelais, le menton dans son assiette, au fausset inouï, aux notes comiques de casse-noisette, le soprano du gazouillement, et sa femme, une figure qui fait penser à la Reine des Merlans dans une féerie. […] Et elle semble entourée des petites infantes du maître, assises à côté d’elle, de ces petites senoritas, la raie de côté, les cheveux piqués du rouge d’un ruban ou d’une fleur de grenadier, le sourcil tressaillant, le front bossué, le teint chaudement pâle avec la tache de fard de leurs joues, un vermillonnement à la Goya. — Je les voyais tout à l’heure dans le jardin, les petites senoritas, vives comme le vif-argent, et déjà jambées de mollets de danseuses, petites-filles des fameuses saltatrices gaditanes. […] Dans ce milieu bas, Sainte-Beuve devient un petit bourgeois, fermé à tous les grands côtés de sa vie d’en haut, une espèce de boutiquier en goguette, l’intellect rapetissé par les ragots, les âneries, les rabâchages imbéciles des femmes.

381. (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93

Dans la carrière des lettres, le côté commercial tend, de plus en plus, à l’emporter sur le côté littéraire. […] L’individu est cerné de toutes parts, appréhendé de tous côtés. […] Il s’empare des côtés les plus vils, des circonstances les plus immondes, il les détaille avec soin, avec amour. […] Nous n’avons rien à apprendre de ce côté. […] Zola, il nous reste à examiner le côté littéraire.

382. (1914) Note sur M. Bergson et la philosophie bergsonienne pp. 13-101

Laissons de côté les pharisaïsmes de l’école, les éditions solennelles de textes, les réimpressions des œuvres complètes. Laissons de côté les célébrations universitaires. Laissons de côté les commémorations officielles, et les centenaires, et les circonspections, et les faux respects scolaires. […] L’esprit vient d’un côté. […] Qu’il n’est pas institué en face du contraire physicien, mais à côté du contraire physicien, en face d’une nature toujours plus profonde et plus mystérieuse.

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