Il se fit une étude de cacher tous les dehors de ce qu’il regardait comme une faiblesse déshonorante. » À quel degré Saint-Clair est sensible, jugez-en à la déraison de son bonheur après un rendez-vous d’amour : « Tantôt il sautait presque de joie, il courait en frappant les buissons de sa canne, tantôt il s’arrêtait ou marchait lentement… On eût dit un fou enchanté d’avoir brisé sa cage… » Et quand une phrase prononcée par un camarade sur une prétendue liaison de sa maîtresse lui est entrée dans le cœur, avec quelle effrayante rapidité la jalousie du passé le bouleverse, le ravage ! […] Pour l’écrivain qui s’attache ainsi à peindre scientifiquement une société, il y a évidemment deux voies toutes tracées et il est rare qu’il puisse, comme Balzac, s’engager avec un égal bonheur dans l’une et dans l’autre. […] « Les idées délirantes de persécution sont celles qui font croire aux malades qu’ils sont tracassés, calomniés, poursuivis, frustrés, dépouillés, en un mot, attaqués dans leur bonheur, leurs intérêts, leur personne, leur santé, leur existence. […] Cherchant à résumer l’impression que le grand chirurgien lyonnais laissera de lui à ceux qui ont eu le bonheur de l’approcher dans son intimité, je ne trouve pas de meilleure formule que cette naïve et simple parole : Ce fut un homme excellent. […] Celle-ci aura eu ce bonheur ou ce malheur, — nous le saurons après cette campagne, — que l’impérial comédien a multiplié ses figurations, et l’hésitant ses velléités, dans un pays d’une vigueur extrême, et si fortement aménagé par les vainqueurs de 70 que le développement de la vie nationale a continué, sans que ces à-coups du maître pussent lui nuire.
Il n’y a pas de quoi lui en faire un crime, car cela s’explique très bien ; mais pourtant ce n’est pas là un honneur ni un bonheur dans sa vie.
Au plein cœur de la Restauration, les échos des salons les plus monarchiques ont longtemps répété ce vers de Mlle Delphine Gay, dans le Bonheur d’être belle : Comme, en me regardant, il sera beau ce soir !
L’homme, le paysan surtout, est tyranniquement asservi sur la terre malheureuse où il languit desséché… Il n’y a point de liberté, de prospérité, de bonheur, là où les terres sont serves… Abolissons les lods et ventes, maltôte bursale et non féodale, taxe mille fois remboursée aux privilégiés.
Voyez le tableau de cette femme couchée sur le lit de repos de sa galère, avec sa confidente accoudée sur ses pieds, qui l’entretient de son bonheur, au moment où les assassins soldés par son fils font écrouler la mort sur sa tête, et chavirer la barque triomphale pour l’engloutir.
XIII Hugo, qu’il faut toujours nommer le premier dans ces nomenclatures des belles imaginations, nous dit qu’il est par la moitié de son sang Franc-Comtois ; Rouget de Lisle, qui eut le rare bonheur d’être un jour le chant héroïque de la patrie menacée, le tocsin des cœurs, le sursum corda des baïonnettes, était Franc-Comtois ; Charles Nodier, le plus aimable des hommes, le plus fantaisiste des poètes, le plus Romain et le plus Français à la fois des ennemis de la terreur démagogique et de la tyrannie soldatesque, était Franc-Comtois ; Fourier, Considérant, Proudhon, tous ces esprits spéculatifs qui écrivent leur poésie en chiffres et qui jettent leur imagination par-dessus l’ordre social, aimant mieux inventer l’impossible que de ne rien inventer du tout, sont Francs-Comtois.
jour d’éternel bonheur !