Remy de Gourmont Il y a, dans ce livre de l’enfance (La Chambre blanche), toute une philosophie de la vie : un regret mélancolique du passé, une peur fière de l’avenir.
Il voyait l’immense avenir d’une science qui nous fournira un jour sur la haute antiquité des lumières inattendues.
L’intervention de la mémoire, élément indispensable du fait de conscience, a pour effet de resserrer dans la minute présente et de maintenir unis ensemble deux tronçons de la durée qui tendent à se séparer l’un de l’autre, s’enfuyant vers les directions opposées de l’avenir et du passé.
Autre est de danser et de faire des festins, autre de connaître la nature des choses, de lire dans l’avenir, de voir les révolutions des globes, enfin d’être comme associé à l’omniscience, sinon à la toute-puissance de Dieu.
Les moralistes de l’avenir qui voudront faire poser devant eux la première moitié du xixe siècle iront la chercher dans les dix-sept volumes de La Comédie humaine, et ce Tableau-là, personne n’oserait et ne pourrait l’abréger !
Que seront et que doivent être les femmes dans la société de l’avenir ?
Cette difficulté a tellement frappé Platon, que, ne sachant comment la résoudre, il prétend que dans les divins transports de l’enthousiasme poétique, Homère put voir dans l’avenir ces mœurs efféminées et dissolues.