Il songea à l’établir au Brésil, à Madagascar, sur les bords de la mer d’Aral ; puis il se convainquit que le siècle de fer où il vivait ne se prêtait pas à cette résurrection des mœurs innocentes qui avaient dû, suivant lui, exister à l’origine des temps, et il se décida, non sans soupirer, à reporter dans le passé ses rêves d’avenir, à se réfugier dans l’antiquité, à imaginer en Arcadie un peuple de bergers et de laboureurs vivant dans la paix, la candeur et la prospérité. […] Saint-Simon, Fourier, Pierre Leroux, Cabet s’érigèrent tour à tour en messies ou tout au moins en prophètes d’un avenir meilleur.
C’est un arsenal où pourront puiser pendant longtemps les musiciens de l’avenir ; mais il est à souhaiter que, en se servant de ces précieux matériaux, nos compositeurs n’oublient pas leur nationalité, et qu’ils soient bien persuadés qu’ils n’ont rien à gagner en répudiant les qualités essentielles du génie français, la clarté et la concision. […] Plus son livre m’intéresse, plus je regrette qu’au lieu de fragments, certes typiques, il n’ait pas cru devoir nous donner la traduction intégrale de quelques écrits de Wagner, tels Opéra et Drame, l’Œuvre d’art de l’avenir.
Ses poèmes de guerre, Les Temps maudits, sont publiés dans de petites revues littéraires, dont Les Cahiers idéalistes français en février 1917 et La Forge en janvier 1918, puis, au moment où le pacifisme se restructure, dans des revues politiques, dont La Plèbe (mai 1918) et L’Avenir international (juillet 1918). […] Il meurt de la grippe espagnole en 1919 : ses amis lui consacrent alors un numéro de l’Avenir international.
Il est certain que cette Légende des siècles, ce livre du passé et des faits réels, est comme un regard longtemps égaré dans lequel afflueraient de nouveau l’intelligence, le rayon visuel et la lumière, et que ce n’est plus là toujours la fixité effarée de cette pupille dilatée naguères sur les choses de l’avenir, et qui s’efforçait d’en violer les voiles ! […] Prenez les pièces les plus belles de La Légende des siècles, inspirées toutes, plus ou moins, par le Moyen Age ou ce qui en reste (il y a bien du Moyen Age dans Le Régiment du baron Madruce), et comparez-les tranquillement à celles dans lesquelles le monde moderne a mis son panthéisme, son humanitarisme, son progrès illimité et tous ses amphigouris sur les êtres, la substance, l’avenir et les astres, et vous aurez bientôt jugé.
Le président Jeannin, repoussé sur le point essentiel de la négociation, qui était d’assurer la couronne à un prince français, ne se refusa point à entrer dans ce qui lui fut proposé au nom du roi d’Espagne ; il y opposa seulement les difficultés puisées dans la loi salique, les peines qu’on aurait à en triompher, sembla promettre qu’on s’y emploierait, et, sans trop presser l’avenir en cet endroit, il s’attacha en attendant à obtenir les secours d’argent et de troupes, indispensables à l’entretien de la Ligue et de son chef.
Mais si l’on juge par le passé de l’avenir, quelles choses nouvelles nous sont inconnues dans les arts, dans les sciences, dans la nature, et, j’ose dire, dans l’histoire !
Mais cet enseignement philosophique ne lui allait pas ; et dans son morceau sur l’Avenir de la métaphysique, à l’occasion d’un livre de M.