Encore une fois, l’Allemagne préoccupée de révolutions, l’Allemagne troublée et inattentive à tout ce qui n’était pas la nuée d’Ixion de sa politique, ne prit pas garde aux rares qualités d’une poésie comme elle n’en avait pas encore, et Louis Wihl fut obligé d’attendre sa gloire. […] on n’eût guères attendu à l’avance ces deux poèmes du poète désolé, nostalgique, à idée fixe, des Hirondelles ; mais c’est qu’on aurait oublié l’influence de la double race de Louis Wihl.
Je m’attendais à voir un homme appliqué et correct comme son impeccable poésie. […] Aux Deux Maillets, on l’attendit vainement. […] Je l’attendais devant la porte d’une pâtisserie, où il entrait vers sept heures. […] Je n’eus pas le courage d’attendre la fin. […] Je suis sûr qu’il me les prêtera. » L’ami attend dans le vestibule.
Enfin le jour tant attendu arriva. […] Enveloppé de haillons, il semble attendre la mort avec fermeté, tandis que le saint invoque la Vierge. […] Comme tous ses condisciples, Étienne attendait impatiemment cette faveur ; elle lui fut accordée beaucoup plus tôt qu’à la plupart d’entre eux. […] Ce qu’il y eut de bals où l’on attendit vainement l’arrivée de Bonaparte jusqu’à deux et trois heures du matin est incalculable. […] — Non, non, monsieur, s’écrièrent quelques-uns des élèves. — Eh bien, continua le maître en prenant le porte-crayon des mains d’un jeune homme, attendez, attendez, je vais faire en sorte de vous en donner une idée… Taille-moi donc ce crayon-là un peu plus fin », dit-il brusquement à un petit rapin qui l’écoutait bouche béante ; et il ajouta pendant qu’on s’empressait de lui obéir : « Ces maladroits de graveurs italiens et français n’ont pas seulement eu l’esprit de faire une tête passable avec un profil qui donne une médaille ou un camée tout faits… Attendez, attendez, vous allez voir ce que c’est que ce profil-là !
Mais attendez. […] Attendez seulement dix années. […] Et Claude attend. […] Mais attendez ! […] J’attends beaucoup de ce théâtre populaire.
À la Porte-Maillot, une foule moins nombreuse toutefois, que celle qui attendait à la barrière du Trône, après l’affaire de Champigny. […] Des femmes de gardes nationaux attendent, en des poses désespérées, sur des bancs. […] Un convive de Brébant me racontait avoir entendu ceci de la bouche d’Emmanuel Arago : « Nous ménageons une jolie surprise aux Prussiens, ils ne s’y attendent guère, ils seront joliment attrapés quand ils voudront entrer à Paris. » Mon ami s’attendait à l’annonce de feu grégeois ou de quelque chose semblable. […] Dans un coin, des groupes de femmes immobiles et idiotisées, disant qu’elles attendent, là, leurs maris, qu’on a forcé de marcher. […] Nous attendons peureusement une chute, une dégringolade de pierres.
Cependant tout le reste attend dans la galerie, afin de l’accompagner à la messe quand il sortira. Tel est le lever, une pièce en cinq actes Sans doute on ne peut mieux imaginer pour occuper à vide une aristocratie : une centaine de seigneurs considérables ont employé deux heures à venir, à attendre, à entrer, à défiler, à se ranger, à se tenir sur leurs pieds, à conserver sur leurs visage l’air aisé et respectueux qui convient à des figurants de haut étage, et tout à l’heure les plus qualifiés vont recommencer chez la reine180. […] On l’attend, on l’accompagne et on lui parle au passage, entre son cabinet et la chapelle, entre la chapelle et son cabinet, entre sa chambre et son carrosse, entre son carrosse et sa chambre, entre son cabinet et son couvert. — Bien mieux, les coulisses de sa vie appartiennent au public. […] Deux laquais sont debout à attendre ses ordres. […] C’est une demoiselle qu’on fait attendre pour savoir si je suis encore là… Je me lève et je m’en vais.
Né d’une race qui avait été souveraine d’une province de France avant l’unité du royaume, et qui maintenant décorait la royauté, M. de Talleyrand avait été jeté dans l’Église, comme un rebut indigne de la cour, pour y attendre les plus hautes dignités de l’épiscopat et du cardinalat. […] Il alla attendre une de ces marées au-delà de l’Atlantique. […] La France, leur voisine, a donc tout à en attendre et rien à en redouter. […] Ce prince, d’une habileté très inférieure à celle du ministre, était l’héritier présomptif des fautes ou des malheurs de la Restauration : héritier très légitime, s’il avait su attendre et recevoir de l’avenir ce que la nature des choses lui promettait ; héritier très équivoque, si sa dynastie prématurée expulsait du trône deux générations de sa famille et un enfant innocent de ses calamités. […] Les pieux ministres du repentir et de la réconciliation suprême attendaient, dans un appartement de son palais, l’heure d’être appelés au chevet du mourant ; lui-même, il épiait pour ainsi dire son dernier soupir, ne voulant ni avancer ni reculer d’une minute la signature de son traité de conscience avec ce monde et avec l’éternité ; ultimatum des vivants et des morts, sur lequel il ne voulait pas avoir à revenir.