/ 2911
1555. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. » p. 232

« (À Mme Duchambge, 20 janvier 1857)… Connais-tu de ton côté un moyen honnête et simple d’arriver à M.  […] … Pourtant je vois à une immense distance le Christ qui revient. — Son souffle arrive au-dessus des foules. […] Brizeux mourut à Montpellier le 3 mai 1858 ; il y était arrivé depuis une quinzaine de jours, presque mourant déjà d’une phthisie pulmonaire, mais confiant dans le climat du Midi et impatient de se réchauffer au soleil.

1556. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [I] »

Il était nécessaire pour cela que les critiques qui s’occupent des poètes du xvie  siècle y arrivassent préparés par la connaissance des époques antérieures, par la pratique du moyen âge et par la science de l’antiquité. […] Et lui-même, il arrivera à cette mesure dans sa seconde manière, trop tôt interrompue. […] Au lieu de cela, faute d’un grand poète comme Homère ou comme le puissant rhapsode qui de loin nous donne l’idée d’un Homère, faute d’un poète supérieur qui pût, sinon fixer la langue, du moins la montrer et l’attester à jamais par une œuvre vivante, et solenniser ce noble et simple genre en l’attachant dans la mémoire des hommes avec des clous d’airain et de diamant, on alla à la dérive, selon le cours des temps et la dégénérescence des choses ; on en vint par degrés au dégoût et au mépris pour un genre usé qui tombait dans un romanesque affadissant ; puis l’oubli arriva.

1557. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [II] »

Mais Du Bellay ne pouvait deviner une science de linguistique qui ne datera que du xixe  siècle, et il est peut-être bon que la force humaine, la faculté d’initiative de chacun s’exagère sa vertu et son pouvoir pour arriver et atteindre à tout son effet, à tout son talent. […] Du Bellay part, je l’ai dit, de cette idée rationnelle et bien française, que les langues sont toutes égales à l’origine et de même valeur ; que c’est la volonté et l’industrie des auteurs qui les enrichissent et les perfectionnent, qui leur donnent l’accent, les mètres, la quantité ; il en viendra même à dire qu’il serait à désirer qu’on arrivât un jour à une langue commune, universelle. […] Du Bellay nous offre là en quelque sorte l’idée d’un Racine anticipé, l’idée véritablement d’un Virgile français né et nourri exprès pour rivaliser de son mieux avec cet admirable prince des poètes ; et il arrive au juste conseil, au conseil fécond et opportun, s’il avait pu se suivre et s’appliquer avec feu, avec tact et maturité : « Choisis-moi (dans notre histoire) quelqu’un de ces beaux vieux romans françois comme un Lancelot, un Tristan ou autres, et fais-en renaître au monde une admirable Iliade ou une laborieuse Énéide. » On voit (et je reviens ici au reproche de M. 

1558. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXIe Entretien. Chateaubriand »

Quelquefois j’arrivais un peu trop tôt, et je trouvais quelque homme ou quelque femme célèbre, achevant la conversation commencée avec la personne qui m’attirait seule, et s’étonnant de la présence de ce mélancolique jeune homme qui saluait respectueusement, mais qui mêlait rarement un mot court et convenable à l’entretien. […] Mais ces temps n’arrivaient jamais et je m’impatientais de mon impuissance. […] Elle joignait à cela des grâces plus tendres ; une extrême sensibilité, unie à une mélancolie profonde, respirait dans ses regards.... » XXI On arrive au grand village d’Atala, la veille de la mort du prisonnier.

1559. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre I. Roman de Renart et Fabliaux »

Il arrive souvent que le costume y est seul moderne, et que l’aventure vient de loin, de bien loin dans l’espace et la durée. […] Une fois il arrivera que le mari et la femme seront d’accord : l’une se charge de voler, et l’autre de rosser. […] Mais, comme à nos faiseurs de vaudevilles, il leur est arrivé, en ne visant qu’à faire rire, de crayonner certaines charges assez ressemblantes, et qui amusent par la netteté saisissante du trait.

1560. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »

Il souffrit des maux tour à tour imaginaires et réels et, comme il arrive aux âmes bien situées, il sortit de cette longue crise plus doux, plus indulgent aux hommes et à la vie ; il en rapporta une vertu qui, tout compte fait, a crû notablement dans ce siècle : la pitié. […] Mouche et Mlle Préfère, deux vénérables personnes d’une hypocrisie sereine et d’une parfaite méchanceté, disent bien ce qu’ils doivent dire, mais ne le disent pas tout à fait comme ils le diraient dans la réalité : leurs propos, comme leurs figures nous arrivent répercutés et réfléchis  Cette continuelle et presque involontaire ironie, c’est bien le ton habituel d’un homme qui se regarde vivre lui et les autres, et pour qui tout est apparence, phénomène, spectacle ; car une telle façon de prendre le monde ne va pas sans un détachement de l’esprit qui est nécessairement ironique. […] Sylvestre Bonnard, ne vous y laissez pas prendre ; et si vous vous attendrissez trop fort, dites-vous que cela n’est pas arrivé.

1561. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « La jeunesse du grand Condé d’après M. le duc d’Aumale »

Dès lors qu’arrive-t-il ? […] Vous me direz qu’il est arrivé à des bourgeois, écrivant sur les rois et sur les princes, d’apporter dans leur étude un respect beaucoup plus superstitieux et d’être beaucoup plus éblouis par le nom de leurs héros que M. le duc d’Aumale. […] C’était Gassion qui, en poursuivant l’ennemi, était arrivé au-delà de la deuxième ligne espagnole (les tercios wallons), c’est-à-dire sur un terrain plus élevé que celui où se trouvait la masse des combattants.

/ 2911