On vous annonce M. le marquis de Castries ; et voilà le bonnet relevé, la robe de chambre croisée ; mon homme droit, tous ses membres bien composés ; se maniérant, se marcélisant, se rendant très agréable pour la visite qui lui arrive, très maussade pour l’artiste. […] Qu’arrivait-il de là : car après tout, le poète n’avait [rien] révélé ni fait croire ; le peintre et le sculpteur n’avaient représenté que des qualités empruntées de la nature ? […] Lorsque quelque circonstance permanente, quelquefois même passagère, a associé certaines idées dans la tête des peuples, elles ne s’y séparent plus ; et s’il arrivait à un libertin de retrouver sa maîtresse sur l’autel de Vénus, parce qu’en effet c’était elle, un dévot n’en était pas moins porté à révérer les épaules de son dieu sur le dos d’un mortel quel qu’il fût.
Eh bien, c’est pourtant ce qui est arrivé ! […] Mais ce qui ne sera pas perdu pour l’historien de la Commune, c’est, dans un récit nécessaire dont l’humanité ne pouvait se passer, d’être arrivé à temps, comme on arrive à temps dans la bataille, et du même coup dans la victoire et l’immortalité !
En approfondissant à son tour cette extension de la géométrie, on arrive à une théorie générale de la nature, considérée comme un immense mécanisme régi par des lois mathématiques. […] Par une voie toute différente, par l’analyse des conditions auxquelles est soumise la construction des concepts scientifiques, le grand mathématicien Henri Poincaré 29 est arrivé à des conclusions du même genre : il montre ce qu’il y a de relatif à l’homme, de relatif aux exigences et aux préférences de notre science, dans le réseau de lois que notre pensée étend sur l’univers. […] Parti du criticisme kantien, qu’il avait d’ailleurs profondément modifié dès le début, Renouvier 35 s’en est dégagé peu à peu pour arriver à des conclusions qui ne sont pas très éloignées, quant à la lettre, de celles du dogmatisme métaphysique : il affirme, en particulier, l’indépendance de la personne humaine ; il réintègre la liberté dans le monde.
Il se sent capable, avec du travail, d’égaler tels peintres en renom, d’arriver aux succès officiels qui font une vie confortable. […] Arrive le moment où elle est à bout de forces, puis celui où l’amour la tient comme la maladie un corps épuisé. […] Voilà de quoi arriver à une confortable célébrité. […] Or, cela m’est arrivé bien des fois, six fois pour le moins. » Le Journal inédit nous éclairerait. […] Nous voici arrivé à sa racine : Amiel est un philosophe.
Un poëme qui réuniroit ces avantages, et qui outre cela, ne plairoit que pour instruire, mériteroit sans doute la préférence : mais encore ne faudroit-il pas donner pour regle inviolable, la conduite de ce poëme, parce que peut-être y auroit-il d’autres chemins pour arriver au même but. […] combien de fois, dit-il, avez vous vomi dans mon sein, comme il arrive aux enfans de vomir sur leur nourice ? […] L’esprit une fois élevé ne veut rien perdre d’une impression qui flate son amour propre ; c’est ce qui arrive dans les comparaisons degradées, au lieu qu’il trouve à gagner, quand la comparaison est plus noble que l’objet principal. […] Ne pourroit-il pas même arriver que quelque sçavant admirât le bel effet que font le long et le large dans ces deux vers ? […] Souffriroit-on au théâtre, que dans les entr’actes d’une tragédie, on vînt nous dire tout ce qui doit arriver dans l’acte suivant ?
Quand il lui arriva de rédiger, plusieurs semaines, un journal de modes, ce fut exquis. […] Cette notion de rapport est familière au mathématicien et au philosophe, qui arrivent à penser rapports plus naturellement et plus clairement encore que le vulgaire ne pense choses. […] (Songez aux imaginations de ses Mots Anglais) Je suppose que si l’on comptait chez Hugo les vers assonancés ou allitérés, et généralement les deux, on arriverait au moins à 80 %. […] Et cette poésie ne prend jamais le sujet que comme un Heu de passage pour arriver à l’objet. […] Il lui était alors arrivé de lire le petit livre de Ribot, et il le condamnait avec vivacité.
Il arriva, sur ces entrefaites, un grand changement dans le monde et dont les Lettres elles-mêmes, à la longue, devaient se ressentir. […] Chaque noble écrivain ramasse sur sa route et emporte avec soi ses ennemis, ses envieux cachés, des êtres ignobles qui lui sont acharnés, qui s’attachent à lui et en vivent : il est juste que des êtres généreux l’en dédommagent ; il est juste qu’il ait aussi, par compensation, ses joies cachées, des suavités de bonheur qui n’arrivent qu’à lui. […] Rousseau va nous l’avouer, il ne peut rester incrédule ni insensible à des preuves si claires, non plus qu’aux instances réitérées et obligeantes qui lui arrivaient avec un accent pénétré. […] Junet est venu m’apporter les mille francs que vous aviez si peur qui n’arrivassent jamais assez tôt. […] Veut-on causer, on ne trouve pas une idée dans cette tête, ou, dans d’autres moments, on en découvre une foule de si petites, si petites, qu’elles se perdent en l’air avant que d’arriver à votre oreille.