Il appartient au christianisme social, voisin du Sillon, qui veut rendre la vie terrestre possible et établir dans l’humanité le règne de Dieu. […] mais la vie du Christ fut un combat pour que la terre n’appartînt pas aux brigands, et ce précédent les persuade qu’ils ont su concilier le devoir divin et le devoir humain. […] Francis Monod9, qui appartient à un groupe pieux intitulé les « Volontaires du Christ », parti comme sous-lieutenant au 33e d’infanterie, écrit : « La guerre ! […] Je n’appartiens plus à mon père, à ma fiancée, à mes études, à mes goûts.
Déterminer ce qui appartient à la lumière, c’est la tâche du goût, et Béranger a su l’accomplir. […] Les deux premières appartiennent vraiment à la comédie. […] Candide est parmi nous le seul livre qui ait quelquefois suggéré au poète anglais de cruelles railleries ; mais ce qui fait l’excellence du poème appartient en propre à Byron et n’appartient qu’à lui. […] Hugo, appartient presque tout entier au Fiesque de Schiller. […] Hugo, c’est-à-dire n’élargissent pas d’une ligne la gloire qui lui appartient.
Sainte-Beuve, empêché par sa santé, la page suivante, qui est un hommage tout littéraire rendu au savant et à l’ami : « Messieurs, ce ne serait point à moi de venir prononcer quelques paroles en l’honneur du savant homme dont le cher et respecté souvenir nous réunit dans cette commémoration funèbre : ce serait à quelqu’un de ses vrais collègues, de ses pairs (parcs), de ses vrais témoins et juges en matière d’érudition : mais ils sont rares, ils sont absents, dispersés en ce moment ; — mais quelques-uns de ces meilleurs juges de l’érudition de Dübner sont hors de France, à Leyde, à Genève, dans les Universités étrangères ; mais Dübner en France, aussi modeste qu’utile, aussi absorbé qu’infatigable dans ses travaux, n’appartenait à aucune académie, et tandis que son illustre compatriote et devancier parmi nous, M. […] « Représentant de la philologie allemande en Franco, appliquant et développant les principes sur lesquels repose la critique des textes, son exemple eut certainement de l’action sur ses contemporains immédiats, et aussi sur les plus jeunes qui ont succédé : il ne m’appartient pas de citer les noms. […] « Aux savants seuls il appartient de fixer le rang qu’occupera Dübner dans l’histoire des progrès de la philologie et de la critique au xixe siècle : on devra toutefois considérer, en appréciant ses mérites, qu’il ne lui fut jamais donné de les développer en pleine liberté dans un travail tout à fait original et individuel ; il était toujours plus ou moins commandé par les conditions matérielles des publications auxquelles il s’employait. […] « Dübner a été exploité sans doute, mais il eût appartenu à des hommes généreux de le tirer de son vivant de ces conditions d’exploitation.
De l’imagination des Anglais dans leurs poésies et leurs romans L’invention des faits, et la faculté de sentir et de peindre la nature sont deux genres d’imagination absolument distincts : l’une appartient plus particulièrement à la littérature du Midi, l’autre à celle du Nord. […] L’invention des faits surnaturels a son terme ; ce sont des combinaisons très bornées, et peu susceptibles de cette progression qui appartient à toutes les vérités morales, de quelque genre qu’elles soient : lorsque les poètes s’attachent à revêtir des couleurs de l’imagination les pensées philosophiques et les sentiments passionnés, ils entrent en quelque manière dans cette route où les hommes éclairés avancent sans cesse, à moins que la force ignorante et tyrannique ne leur enlève toute liberté. […] Dans les pays pauvres, et surtout dans les classes moyennes de la société, on a souvent trouvé des mœurs très pures ; mais c’est aux premières classes qu’il appartient de rendre plus remarquables les exemples qu’elles donnent. […] Les sujets ne sont pas les mêmes ; mais la manière de les traiter, mais le caractère général de cette sorte d’invention appartiennent exclusivement aux écrivains anglais.
Au nord de la ligne idéale dont on vient de parler, toute la Gaule romaine à peu près appartient au français, un peu diminuée pourtant au Nord-Est, où les invasions barbares ont fait avancer le tudesque au-delà du Rhin jusque vers la Meuse et les Vosges, et à l’Ouest, où les Bretons chassés de Grande-Bretagne par la conquête anglo-saxonne ont rendu au celtique une partie de l’Armorique. […] Pendant un temps, l’Angleterre, l’Italie méridionale et la Sicile appartiennent à la langue d’oïl : une riche littérature de langue française s’épanouit des deux côtés de la Manche dans les possessions des successeurs de Guillaume le Conquérant, et le Jeu de Robin et Mur ion fut écrit au xiiie siècle pour divertir la cour française de Naples. […] Elle disputera au latin les matières de science haute et ardue ; elle prétendra au privilège de traduire les plus graves et les plus nobles idées : histoire, morale, philosophie, théologie, science, tous les genres lui appartiendront un jour, et son extension coïncidera avec l’étendue de l’esprit français.
Des œuvres posthumes comme celle de Maurice et d’Eugénie de Guérin, ces esprits enchanteurs dont j’ai appris le premier les noms au public, n’appartiennent pas davantage à la génération actuelle. Elles ne lui appartiennent ni par la date ni par l’inspiration, qui fut la grande inspiration du xixe siècle, l’inspiration de 1830, désormais épuisée ; car l’Esprit qui renouvelle les littératures, et qui ne souffle qu’à son heure, varie ses manières de souffler et ne descend point sur deux têtes ou sur deux époques sons la même forme de langue de feu… Il nous faut donc laisser là les réimpressions d’œuvres anciennes et d’œuvres posthumes qui ont aussi leur ancienneté. […] Et que sont, en comparaison, même les autres livres, à quelque catégorie de la pensée qu’ils appartiennent, d’une année qui, en fait d’œuvres en prose, n’a produit que la Madelon d’About, la Thérèse d’Erckmann-Chatrian, la Madame de Warens d’Arsène Houssaye, la Fior d’Aliza de Lamartine, les Tristesses de madame de Gasparin, et, en fait d’œuvres en vers, ne nous a donné que la Diane au bois de Théodore de Banville et les Satires de Veuillot, — de Veuillot qui n’est pas encore un poète aujourd’hui, mais qui le sera peut-être demain, s’il peut s’arracher aux difficultés contre lesquelles il lutte et se débat, comme le lion de Milton contre les dernières fanges du chaos !
La deuxième, l’autorité héroïque, appartient tout entière aux formules solennelles des lois. […] Cette autorité qui appartient aux pères dans l’état de famille, appartient aux sénats souverains dans les aristocraties héroïques.