Au dix-huitième siècle, on n’aperçoit encore, parmi messieurs les domestiques, que le laquais Rousseau derrière la chaise de ses maîtres, gravant dans sa mémoire, entre deux assiettes qu’il leur donne, des observations qu’il mettra plus tard dans ses Confessions.
Monseigneur ne s’est pas aperçu qu’il continuait cette faute de charité en sens inverse commise par tout l’Épiscopat quand, à force de mandements, d’anathèmes et de coups de cloche, il a mis, de ses mains bénies, cinquante mille écus dans le chapeau de Renan, et a fait à ce petit gratte-papier d’une critique impie une position officielle, très confortable, contre Dieu !
ou parce que le luxe de nos mœurs se communiquant à nos esprits comme à nos âmes, nous ôterait ce goût précieux et pur de simplicité ; ou parce que, l’inégalité plus marquée dans les monarchies, mettant plus de distinction entre les rangs, il doit nécessairement y avoir plus d’affectation, plus d’effort, plus de désir de paraître différent de ce que l’on est, et par conséquent quelque chose de plus exagéré dans les manières, dans les mœurs et dans la tournure générale de l’esprit, ou enfin, parce que chez un peuple indifférent et léger, qui peut-être voit tout avec rapidité et ne s’arrête sur rien, il faut, pour ainsi dire, que tous les objets soient en relief pour qu’ils soient aperçus ?
« Ainsi, tu as partout harmonisé le bien au mal, de sorte qu’il existe pour tous une seule loi, toujours la même, que désertent par leur fuite tous ceux des mortels qui deviennent méchants ; infortunés qui, désirant toujours la possession des biens, n’aperçoivent pas la loi générale de Dieu, n’écoutent pas cette loi, à laquelle s’ils obéissaient, ils auraient, avec l’intelligence, le bonheur et la vie !
Cette beauté qui jamais ne sera pleinement aperçue en ce monde, c’est elle dont les arts sont appelés à nous manifester chaque jour une face, une perfection nouvelle. […] Il étudiait plus curieusement encore la Grande-Grèce et la Sicile ; il y suivait la filiation non interrompue de l’école italique, sur laquelle il émet des aperçus très neufs, en la rattachant à l’Égypte et à l’Inde. […] La somme d’aperçus nouveaux que renferment ces fragments est immense. […] Qu’on nous permette ces rapprochements entre les augustes vérités de la doctrine chrétienne et les aperçus de la critique littéraire. […] L’art n’imite point, ne copie point servilement ; il aperçoit dans les objets tout ce que les yeux les plus exercés y aperçoivent, mais il y découvre quelque chose de plus que l’âme seule peut discerner.
Et, pendant qu’elle se divertissait des tourments causés par sa beauté insouciante, elle ne s’aperçut point, hélas ! […] Lorsque le poète, après un long éblouissement, put enfin regarder autour de lui sans trembler il aperçut, à côté de la déesse, un vieillard vénérable. […] Il la cherche, l’aperçoit, écarte toutes les autres dames, s’approche d’elle fort courtoisement et lui baise les yeux et le front. […] La femme de ce procureur, qui était accorte, montra tout de suite du goût pour le jeune clerc ; le mari s’en aperçut, et, en homme avisé, sans s’attarder aux explications, résolut de se débarrasser du galant. […] Un soir qu’on y causait poésie et galanterie, comme à l’ordinaire, Étienne Pasquier, alors avocat au Parlement, aperçut une puce sur le sein de Mlle des Roches, et la fit remarquer à la jeune dame, qui en rit beaucoup.
Mais je m’aperçois que je suis entré dans le vif du sujet sans nommer l’ouvrage même qui est en cause. […] Un jour de grande fête, elles manquèrent et le bon aumônier s’en aperçut trop tard. […] Mais je m’aperçois que je n’ai pas encore nommé le livre qui me suggère ces réflexions. […] Quand on voudra définir la philosophie du xixe siècle, on s’apercevra qu’il n’a fait que de la théologie. […] Il est probable, par surcroît, que les rares lueurs de bon sens aperçues dans les romans de la demoiselle furent posées là par son frère, homme d’esprit, poète de verve.