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97. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Introduction »

Dès le commencement de mes recherches, il me parut probable qu’une soigneuse étude des animaux domestiques et des plantes cultivées m’offrirait les meilleures chances de résoudre cet obscur problème. […] Le chapitre suivant traitera de la concurrence vitale entre tous les êtres organisés répandus à la surface du globe, concurrence qui provient fatalement de leur multiplication en raison géométrique : c’est la loi de Malthus appliquée à tout le règne animal et végétal. […] Quatre chapitres qui viennent ensuite résoudront les difficultés les plus graves et les plus apparentes de la théorie : c’est d’abord la difficulté des transitions, c’est-à-dire comment il se peut qu’un être rudimentaire ou un organe simple se soit changé en un être d’un développement élevé et parfait ou en un organe ingénieusement construit ; secondement, l’instinct ou les facultés mentales des animaux ; troisièmement, l’hybridité ou la stérilité des croisements entre espèces et la fécondité des variétés croisées ; quatrièmement, l’insuffisance des documents géologiques.

98. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XVIII. La bague aux souhaits »

La guinnârou vient aussitôt, saisit Ahmed et ses animaux et les dépose sur la rive opposée du cours d’eau. Ce fleuve est très large et il fourmille d’animaux malfaisants. […] La guinnârou vient les prendre, lui et ses animaux, et les dépose entre la femme et le kélé.

99. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »

Dans l’enfance, ce n’est pas la morale de la fable qui frappe, ni le rapport du précepte à l’exemple ; mais on s’y intéresse aux propriétés des animaux et à la diversité de leurs caractères. […] Il est peu de vieillards qui n’aient quelque animal familier : c’est quelquefois le dernier ami ; celui-là du moins est éprouvé. […] Les animaux n’y sont pas représentés avec leurs caractères, et c’est à peine si leurs espèces et leurs formes sont respectées. […] Le plus souvent même le poète ne leur donne aucune propriété particulière, et l’histoire naturelle n’a rien à y prendre : ce sont des hommes du temps sous des noms d’animaux. […] Les propriétés des animaux, les ressemblances de leurs mœurs avec celles de l’homme, y sont touchées avec justesse : la morale sort naturellement du récit ; mais tout cela est court et sommaire.

100. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »

Les animaux inférieurs ne connaissent pas d’abord d’autres souvenirs que ceux du plaisir et de la peine, de l’activité aidée et de l’activité contrariée : ce contraste primitif est le premier moment de la mémoire, moment d’antithèse, où la conscience ne retrouve pas, ne reconnaît pas ce qu’elle avait éprouvé. […] Étant donnés les éléments d’un problème, l’intelligence le résoudrait avec autant de précision que les cellules contenues dans l’intérieur d’un œuf en mettent à se réunir pour former les diverses parties de l’animal, « opération bien autrement compliquée que le plus difficile de tous les problèmes que l’intelligence peut résoudre »87. […] A mesure qu’on s’élève dans l’échelle animale, les êtres deviennent plus sensibles. […] Par elle, l’expérience, c’est-à-dire une adaptation d’ordre supérieur a été possible pour l’animal… Il est vraisemblable que la conscience s’est produite comme toute autre manifestation vitale, d’abord sous une forme rudimentaire et, en apparence, sans grande efficacité. Mais dès qu’elle a été capable de laisser un résidu, de constituer dans l’animal une mémoire au sens psychique, qui a capitalisé son passé au profit de son avenir, une chance nouvelle de survie s’est produite.

101. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — Q. — article » p. 568

Les personnes qui ont lu son Essai physique sur l’économie animale, conçoivent encore une meilleure idée de ses talens. […] Ceux qui veulent connoître l’origine des passions animales, leurs progrès, leurs développemens, leurs excès, & leur contrepoison, y trouveront une sagacité singuliere, qui satisfait l’esprit, quoique les idées peut-être n’en soient pas toujours de la derniere évidence.

102. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre neuvième. »

J’ai chanté des animaux. […] La providence a établi les lois qui dirigent la végétation des arbres et des blés, qui gouvernent l’instinct des animaux, qui forcent les moutons à manger les herbes, et les loups à manger les moutons. […] Les deux animaux qui sont les acteurs de la pièce, y sont peints dans leur vrai caractère. […] D’animaux malfaisans c’était un très-bon plat.

103. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »

Nous faisons comme les naturalistes, qui arrivent à définir la vie en mettant tour à tour sous leur microscope l’animal organisé et la gelée inerte d’où il est sorti. […] « Oui, Messieurs, un lourdaud, un animal, un âne. […] Cet animal, se sentant blessé, vint avec tant de furie sur le chasseur, qu’il lui fendit le ventre avec ses défenses, de manière qu’ils tombèrent tous deux sur la place. »176 Le chasseur de son arc avait mis bas un daim. […] » Le plus sage des animaux, le renard, marqua la fin et le commencement de la carrière, leur désignant en même temps la course qu’il fallait faire et le but. »180 « Ce n’est pas l’affaire, dit La Fontaine, de savoir qui fut juge » ; et il blâme dans Esope un détail inutile ; il en a retranché bien d’autres qui contredisaient la conclusion. […] A ces mots l’animal pervers (C’est le serpent que je veux dire, Et non l’homme, on pourrait aisément s’y tromper.)

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