Qu’il n’en reste plus qu’un souvenir, une place vide où nous écrirons : Ci-gît la littérature de 1825… En avant, mes amis. […] Tu conclus en donnant pour excuse « ta grande jeunesse » : la justification ne justifie rien, mon ami. […] Tu avais mal vu, mon pauvre ami : c’est que la mauvaise foi rend myope. […] — Tes amis commencent à remuer Quévilly, dans l’attente des nouvelles élections au Corps législatif. […] des élégies incolores et fades du chevalier de Parny, l’ami du chevalier de Suttières.
Il est, sur les erreurs de ses amies, d’une discrétion parfaite ; et, comme elles ont belle tenue, Bossuet lui-même, introduit dans ce salon, n’y verrait que du feu, lui à qui Mme de Montespan en faisait si facilement accroire, comme le conte Mme de Caylus. […] Entrons donc, sans plus de façons, dans le gynécée littéraire choisi et composé par l’ami de Bossuet. […] Voici Mme du Châtelet, l’amie de Voltaire, l’illustre Émilie, avec ses globes, ses compas, sa physique et sa métaphysique, esprit viril, n’ayant que des vertus d’homme, dépourvue de pudeur à un degré singulier si l’on en croit son valet de chambre Beauchamp Puis, c’est Mme d’Épinay, l’amie de Jean-Jacques et de Grimm, bien femme celle-là, et bien de son temps ; très encline aux tendres faiblesses et parlant toujours de morale ; une brunette maigre et ardente gardant, avec sa philosophie et son esprit émancipé, on ne sait quelle candeur étonnée de petite fille ; bref, une de celles qui ont le plus drôlement et le plus gentiment confondu les « délicieux épanchements » de l’amour avec « l’exercice de la philosophie et de la vertu ». […] Vous n’étiez amante que pour être mieux amie, et votre destinée était d’être l’amie d’un grand nombre. […] Et, enfin, que vos fautes vous soient pardonnées, car qui pourrait dire à combien de femmes, à combien d’hommes, ô fée bienveillante, la plupart de vos récits ont inspiré le courage, la résignation vaillante, la sérénité, l’espoir en Dieu et sur toutes choses la bonté, ô vous que vos amis appelaient la bonne femme, ô mère d’Edmée63, de Marcelle64, de Caroline65, de Madeleine66, de la petite Marie67, de la petite Fadette et de la divine Consuelo !
Il ne serait pas juste que le poète si charmant qui vient d’être enlevé disparût sans recevoir, même au milieu de ce qui a été dit et de ce qui se dira de vrai et de senti sur son talent, quelques mots particuliers d’adieu de la part d’un ancien ami, d’un témoin de ses premiers pas. […] Il en demandait le secret à ses amis plus riches en expérience et encore humides du naufrage, comme on le voit dans les stances à Ulric Guttinguer : Ulric, nul œil des mers n’a mesuré l’abîme.. […] Ce moment fut court, avec Musset tout se menait vite et courait ; mais ce fut un moment unique et bien précieux où il donna l’idée et l’espérance à quelques-uns de ses amis qu’il pouvait mûrir et se transformer. […] Un jour, un de ses amis les plus dévoués et dont la perte bien récente a dû lui porter un coup, lui être d’un fâcheux présage, Alfred Tattet, que je rencontrais sur le boulevard, me montra un chiffon de papier sur lequel étaient quelques vers tracés au crayon, et qu’il avait, le matin même, surpris sur la table de nuit de Musset, en ce moment à la campagne chez lui, dans la vallée de Montmorency59. […] J’ai cru que c’était une amie ; Quand je l’ai comprise et sentie, J’en étais déjà dégoûté.
La partie principale consiste en une série de lettres adressées à la duchesse de Saxe-Gotha, l’une de ces princesses, amies de l’esprit, que Voltaire avait conquises dans son séjour en Allemagne et qui lui étaient restées fidèles après sa brouille avec Frédéric. […] Ne négligeons rien, poussons le scélérat par tous les bouts…. ; Quelle personne pourrait servir auprès du curé de Nicolas-des-Champs qui est l’ami de M. […] En voici quelques-unes que l’arrière-petit-fils du pasteur Moultou, l’un de ses plus fidèles amis, a rassemblées ; et ce n’est pas tout encore. […] Rousseau, interrogé par son amie, commence par rechercher de quelle vertu et de quel bonheur il peut être question pour l’homme social ou civil. […] La vicomtesse d’Houdetot, femme aimable, spirituelle, morte de très bonne heure, laissa quelques vers que ses amis se plurent à recueillir après elle et à faire imprimer en un tout petit volume (Poésies de la vicomtesse d’Houdetot, 1782).
Mais entre amis et dans l’intimité des relations et des sentiments, elle n’est plus un écrivain du tout, et elle a sa plume à la main ! […] Elle donne à un de ses amis des leçons du bon sens le plus vulgaire, et pour faire passer le dur pédantisme de sa leçon elle ajoute gracieusement : « Si vous le prenez mal, vous êtes un sot ! […] Cette publication, après nous avoir découvert dans le grand Écrivain, comme ses amis l’appellent encore, le prosaïsme fondamental sous la poésie de la surface le sans esprit absolu, la nullité ou la médiocrité des aperçus, le commun insupportable de ces lettres qui tuent le poète plus ou moins artificiel qui est dans ses ouvrages, mais qui ne sort jamais ni du fond de l’âme ni du fond de la vie, cette publication met à bas, tout à coup et du même coup, le masque poétique et grandiose que Madame Sand s’était composé et sous lequel on la voyait, fantaisie errante et féconde, imagination désintéressée ! […] Elle parle bien, sans peser sur les motifs de son désespoir, à un de ses amis, d’un projet de suicide qui, dans cette âme mobile, se change bientôt en projet d’aller vivre d’une vie cachée, avec sa fille, à la Martinique ou à la Louisiane, mais rien ne reste en peu de temps de ces deux projets. […] Adolphe Guéroult, alors saint-simonien, ne sont plus de simples lettres comme on en écrit à ses amis, mais des pages ambitieuses de politique et de morale adressées, en vue peut-être du public, à des personnages solennels.
Ce protecteur déclaré des gens de lettres se faisoit honneur d’être leur ami. […] C’est un serpent, un diable, un enragé Que rien n’appaise, & qui, dans ses blasphêmes, Déchire tout, jusqu’à ses amis mêmes. […] Les grands poëtes, tels que Valgius, Pollion & Virgile, applaudissoient à la vengeance que leur ami tiroir de l’envie forcenée. […] D’être né d’un affranchi, le meilleur des pères, le seul qu’il eût pris, s’il avoit pu s’en choisir un ; d’éviter la société de ses confrères les auteurs, se réduisant à celle de quelques amis intimes & choisis, placés à la tête du gouvernement & de la littérature ; d’avoir pris la suite à la bataille de Philippe, jetté son bouclier, & protesté qu’il ne remanieroit plus les armes ; d’avoir été tribun militaire sans en avoir le mérite ; de s’être emparé de la confiance de Mécène ; de comparer son devancier Lucile à un fleuve qui roule quelques grains précieux d’or parmi beaucoup de boue ; enfin de ne se refuser à aucune raillerie sanglante, & de nommer chacun par son nom.
Cet abrégé se fait lire avec plaisir, quoiqu’il y ait peu d’ordre, & que l’auteur n’ait presque eu en vue que de compiler ce qui regardoit les Solitaires de Port-Royal & leurs amis. […] D’ailleurs, on l’y voit tel qu’il étoit, philosophe aimable, bon ami, homme officieux, enjoué sans apprêt, & se livrant sans effort aux sentimens que l’amitié lui inspire. […] Le poëte & le bel esprit s’y font sentir quelquefois ; le véritable ami ne s’y rencontre guéres. […] Il y paroît bon ami & bon pere.