Les Joies errantes sont jolies, capricantes comme des chèvres, montent et descendent dans d’inextricables sentiers rocailleux, broutent du même air indépendant le lotus bleu ou la menthe sauvage.
Il a une redingote anglaise bleue, à boutons de cuivre, une veste rouge, une culotte de peau et des bottines ; en général, l’air et la tournure d’un juif. […] L’eau dégoutte des fronts et l’air est si pesant Qu’on dirait que le ciel sur les sillons descend. […] Une gaîté céleste S’épanouit en l’air et brille sur nos fronts ! […] « Aussitôt, dit Gil Blas, il chercha parmi ses papiers un sonnet qu’il me lut d’un air emphatique. […] » Et le gymnosophiste, plus sec qu’une momie, ankylosé, raide comme un pieu, son bras gauche resté droit en l’air, qui se tient debout et immobile depuis si longtemps que des oiseaux ont fait un nid dans sa chevelure !
Ainsi ces génies rares, de grande et facile beauté, de beauté native et génuine, triomphent, d’un air d’aisance, des conditions les plus contraires ; ils se déploient, ils s’établissent invinciblement. […] Ces imitations, en un mot, ne sont le plus souvent pour nous que le résumé heureux de toute une famille d’esprits et de tout un passé comique dans un nouveau type original et supérieur, comme un enfant aimé du ciel qui, sous un air de jeunesse, exprime à la fois tous ses aïeux. […] La postérité sent autrement ; loin de les blâmer, on aime ces faiblesses et ces contradictions dans le poète de génie ; elles ajoutent au portrait de Molière et donnent à sa physionomie un air plus proportionné à celui du commun des hommes. […] Molière, lui, invente, engendre ses personnages, qui ont bien çà et là des airs de ressembler à tels ou tels, mais qui, au total, ne sont qu’eux-mêmes. […] Molière, en son Épître à Mignard, a dit du dessin des physionomies et des visages : Et c’est là qu’un grand peintre, avec pleine largesse, D’une féconde idée étale la richesse, Faisant briller partout de la diversité Et ne tombant jamais dans un air répété ; Mais un peintre commun trouve une peine extrême A sortir dans ses airs de l’amour de soi-même.
Elle a paru pleine de grâce, de vénusté, comme toujours ; dans ses airs de tête et dans sa coiffure, avec deux ou trois boucles modestes qui s’échappaient de chaque côté de dessous son diadème, on aurait dit d’un camée antique.
Pourquoi, se demande-t-on, ce faux air de mollesse et d’apologie de la part d’un philosophe qui soutient en toute occasion la cause de la conscience humaine, de la morale spiritualiste, et qui, hier encore, réfutait Cabanis dans la Revue des Deux Mondes ?
Sa poésie est fraîche et réconfortante comme l’air pur et les sources des montagnes de son pays.
L’air de ce soir, amie, est étrangement doux.