Il s’agissait de familiariser le regard, de refaire son éducation ; puis ce sens une fois dérouté, de passer à l’oreille et à l’intelligence. […] D’autant qu’il s’est aperçu, par la vente croissante de ses livres, qu’il ne s’agissait pour l’emporter sur ses rivaux que de tremper sa plume dans autre chose que de l’encre. […] Il ne s’agit ni d’un héros ni d’une héroïne, mais d’un sujet ; il n’est plus question d’une situation, mais d’un cas pathologique. […] Ici, il ne s’agit plus de la vie théorique, ordonnée dans une certaine symétrie, mais de la vie pratique, vécue avec toutes ses efflorescences salubres ou malsaines journaux, brochures, livres, tribunaux, théâtres. […] Il donne les preuves de la véracité de la doctrine en les faisant vivre, agir.
Que ceci du moins demeure présent, non pour commander l’indulgence, mais pour maintenir la simple équité, quand il s’agit d’un écrivain si précoce, si laborieux, si continuellement en progrès, et qui, au milieu de tant de fruits, tous de bonne nature, en a produit quelques-uns d’excellents. […] Les journées n’étaient pas rares pour lui où il pouvait écrire à son ami, après des pages toutes remplies d’effusions : « Je suis dans un jour où je vois tout idéalement et douloureusement, et enfin, s’il m’est possible de m’exprimer ainsi, lamartinement. » Faisant allusion à quelque projet de poème ou d’élégie, où il s’agissait de peindre un souvenir qui datait de l’âge de douze ans (ils en avaient seize), il écrivait à la date de juin 1832 : « Mais revenons au souvenir. […] On a l’air de tourner le dos à la postérité, et on agit plus sûrement en vue d’elle que si on la voulait anticiper directement et en saisir le fantôme. […] L’esprit de la Ligue, pour être parfaitement saisi dans toute sa complication et démêlé dans ses directions diverses, avait besoin de s’éclairer du jour rétrospectif qu’y jette la Révolution de 89 ; il ne s’agit que de ne pas abuser des rapprochements. […] Et puis il s’agit de la Ménippée, du roi des pamphlets , comme on l’a nommée ; il s’agit de savoir si ce brillant exploit de l’esprit français a usurpé son renom et sa victoire.
Non que cette loi s’accomplisse toujours jusqu’au bout ; parfois des perturbations se rencontrent ; mais, quand il en est ainsi, ce n’est pas que la loi soit fausse, c’est qu’elle n’a pas seule agi. […] Ces grands ressorts donnés font peu à peu leur effet, j’entends qu’au bout de quelques siècles ils mettent la nation dans un état nouveau, religieux, littéraire, social, économique ; condition nouvelle qui, combinée avec leur effort renouvelé, produit une autre condition, tantôt bonne, tantôt mauvaise, tantôt lentement, tantôt vite, et ainsi de suite ; en sorte que l’on peut considérer le mouvement total de chaque civilisation distincte comme l’effet d’une force permanente qui, à chaque instant, varie son œuvre en modifiant les circonstances où elle agit. […] Ce sont là les plus efficaces entre les causes observables qui modèlent l’homme primitif ; elles sont aux nations ce que l’éducation, la profession, la condition, le séjour sont aux individus, et elles semblent tout comprendre, puisqu’elles comprennent toutes les puissances extérieures qui façonnent la matière humaine, et par lesquelles le dehors agit sur le dedans. […] Certainement, à chacun de ces deux points extrêmes, la conception générale n’a pas changé ; c’est toujours le même type humain qu’il s’agit de représenter ou de peindre ; le moule du vers, la structure du drame, l’espèce des corps ont persisté. […] Et qu’est-ce qui fait la famille sinon le sentiment d’obéissance par lequel une femme et des enfants agissent sous la direction d’un père et d’un mari ?
Voici un enfant qui n’agit encore que par impulsion et imitation ; et c’est à cet âge qu’on lui fait jouer sa vie ; une puissance supérieure l’enlace dans d’indissolubles liens ; elle poursuit son travail en silence, et, avant qu’il commence à se connaître, il est lié sans savoir comment. À un certain âge, il se réveille ; il veut agir… Impossible… ses bras et ses mains sont pris dans d’inextricables réseaux ; c’est Dieu même qui le serre, et la cruelle opinion est là, faisant un irrévocable arrêt des velléités de son enfance, et elle rira de lui s’il veut quitter le jouet qui amusa ses premières années. […] Avec ce lambeau de liberté, il est assez fort pour résister, pas assez pour agir… Ô mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? […] Inutile de vous en présenter le pénible détail, puisque, après tout, de pareilles considérations ne doivent être d’aucun poids dans la délibération dont il s’agit. […] Il s’agit ici d’une éducation privée, dont il fut question pour moi durant quelque temps.
— Accomplir l’Office, s’éveiller, vivre, agir, — il le doit ! […] Motif 32 (p. 34, 104, 107, 156, 253, 254, 255, 256, 257, 262, 263, 283, 284, 285, 286, 287, 288, 289, 346, 347, 368). — Se montre dès qu’il s’agit de l’intervention de Sachs en faveur de Walther, soit devant les maîtres, soit plus tard quand il se dévoue à lui faire obtenir le prix du concours. […] Motif 64 (p. 3, 10, 11, 12, 13, 25, 27, 28, 29, 42, 43, 245, 339, 340, 345, 357, 358, 392, 393, 394, 395, 396, 397, 398, 399, 402). — Meistergild : — On le retrouve quand il s’agit de la corporation, de la bannière et du roi David qui y est représenté, ainsi que sur la chaîne que Pogner offre à Walther. […] Sous une forme voisine (p. 31, 32, 45, 110, 139, 252, 253, 254, 255, 257, 258, 259, 264, 265, 269, 271, 294, 300, 301, 305, 375, 376, 377, 378, 380, 381, 395), on le voit aux passages où il s’agit encore pour Walther de gagner Eva par son chant, et où Sachs veut l’aider, jusqu’à l’endroit où le chant de Walther éclate, tandis que Sachs dit à Eva : « Lausch, Kind ! […] I s’agit ici de prendre une scène, un tableau, et d’écrire un texte s’inspirant de la scène originale en la décrivant, la commandant, la discutant… Jules Laforgue, dans ses Morales légendaires, présente ainsi en particulier un Lohengrin réécrit de façon parodique.
On se retire du monde, mais on est bien aise que le monde le sache ; et, s’il ne le devait pas savoir, je doute qu’on eût le courage et la force de s’en retirer… On ne se soucie plus de sa beauté (Ici il s’agit des femmes pénitentes, dont quelques-unes l’étaient avec éclat et avec bruit), mais on est entêté de son esprit et de son propre jugement… S’il y a quelque chose de nouveau, c’est à quoi l’on donne et où l’on trouve sa dévotion… Un laïque s’érigera en censeur des prêtres, un séculier en réformateur des religieux, une femme en directrice, … tout cela parce que, sous couleur de piété, on ne s’aperçoit pas qu’on veut dominer… Il semble qu’être sévère dans ses maximes soit un degré pour s’agrandir. […] Il a parlé quelque part de cette forme et de cette espèce de directeur à la mode et très goûté de son temps, « qui semble n’avoir reçu mission de Dieu que pour une seule âme, à laquelle il donne toute son attention ; qui, plusieurs fois chaque semaine, passe régulièrement avec elle des heures entières, ou au tribunal de la pénitence ou hors du tribunal, dans des conversations dont on ne peut imaginer le sujet, ni concevoir l’utilité ; qui expédie toute autre dans l’espace de quelques moments, et l’a bientôt congédiée, mais ne saurait presque finir dès qu’il s’agit de celle-ci » : directeur délicieux et renchéri, exclusif et mystérieux, dont Fénelon est le type idéal le plus charmant (le Fénelon de Mme Guyon et avant l’exil de Cambrai). […] Qu’il s’agît du maréchal de Luxembourg mourant qui le réclamât, ou d’un pauvre homme, il était prêt également. […] [NdA] Voici ce passage où je conjecturais qu’il pouvait bien être fait allusion aux Contes de La Fontaine : « Paraît-il un livre diabolique qui révèle ces mystères d’iniquité, c’est celui que l’on recherche. » Mais, en y réfléchissant, il me paraît bien plus probable qu’il s’agissait de quelque autre ouvrage plus raffiné, peut-être de l’Aloisia, dont la publication coïncide assez bien avec la date probable de ce sermon, et que semblait également avoir en vue le chanoine Maucroix, l’ami de La Fontaine, quand il écrivait en février 1682 à un autre chanoine de Reims : « Oh !
Il établit bien d’abord qu’il n’aspire point à améliorer la condition de l’homme ou la morale de la vie ; il estime que chacun a en soi, c’est-à-dire dans son tempérament, les principes du bien et du mal qu’il fait, et que les conseils de la philosophie servent de peu : « Celui-là seul est capable d’en profiter, dit-il, dont les dispositions se trouvent heureusement conformes à ces préceptes ; et l’homme qui a des dispositions contraires agit contre la raison avec plus de plaisir que l’autre n’en a de lui obéir. » Ce qu’il veut faire, c’est donc de présenter un tableau de la vie telle qu’elle est, telle qu’il l’a vue et observée : « Tous les livres ne sont que trop pleins d’idées ; il est question de présenter des objets réels, où chacun puisse se reconnaître et reconnaître les autres. » Les premiers chapitres des Mémoires de La Fare, et qui semblent ne s’y rattacher qu’à peine, tant il prend les choses de loin et dans leurs principes, sont toute sa philosophie et sa théorie physique et morale. […] Je chante tes bienfaits, favorable Paresse, Toi seule dans mon cœur as rétabli la paix… De quelle paix s’agit-il ? et n’est-ce pas le cas d’appliquer ici le mot de Vauvenargues : « La plus fausse de toutes les philosophies est celle qui, sous prétexte d’affranchir les hommes des embarras des passions, leur conseille l’oisiveté, l’abandon et l’oubli d’eux-mêmes. » La Fare nous explique d’ailleurs qu’il ne s’agit point d’une paix sobre et recueillie comme l’entendraient certains philosophes ; la sienne était remplie de gaieté, de gros jeu, de festins, de beautés d’opéra, et ne ressemblait pas mal à une ode bachique continuelle. […] [NdA] Il s’agit d’Hermias, un moment roi d’Atarnée en Mysie, disciple et ami d’Aristote, et qui, venu tard et resserré dans un cadre étroit, paraît avoir eu des vertus héroïques.