Martin l’admet très positivement en histoire et jusqu’à vouloir retrouver l’influence celtique là où elle est le moins, emportée qu’elle fut et perdue dans l’énergique torrent de la circulation chrétienne et française !
Or, j’admets bien que le satrapesque Rubens, ce Magnifique de la Peinture, ait été un ambassadeur ; mais Diderot aurait-il pu l’être ?
Les protestants, qui n’ont pas été écrasés, eux, mais admis au partage de la France, sont, contre l’Église, devenus des protestants d’un bien autre calibre que les premiers. — Ils sont devenus les négateurs impies du xviiie siècle, ils sont devenus la Libre Pensée, et la Révolution française et toutes les autres révolutions qui l’ont suivie et qui vont suivre : Que de filles, grand Dieu !
Buffon avait commencé sa vie pensante et savante par les mathématiques qui sont une science de déduction, et il apporta les habitudes mathématiques partout où depuis s’engagea sa pensée, et c’est à cause de cela, selon nous, bien plus qu’à cause de ses accointances avec Descartes, qui avait été aussi un mathématicien bien avant d’être un philosophe, c’est à cause de cela que Buffon admit si souvent l’hypothèse comme une règle de fausse position.
Or, dans cette longue période, il le montre partout admis par l’autorité religieuse, qui n’avait qu’à dire un seul mot pour le supprimer.
Pour ma part, il m’est impossible d’admettre comme un livre, dans le sens véritablement littéraire du mot, les Conférences de Notre-Dame, improvisées, on nous l’a dit assez, en insistant sur ce mérite, et si remaniées depuis, à main et à tête reposées, en vue de la publication.
J’admets pourtant une exception à cette règle, que j’ose poser comme absolue : c’est quand la réponse aux critiques, cessant d’être personnelle, implique l’idée du livre même et la creuse ou l’éclaire plus profondément en le défendant.