Ils admettent qu’il ne doit plus y avoir élimination indistincte et mécanique de tous les individus qui ont troublé en quelque manière l’ordre public. […] Soit ; mais d’abord cette conception est loin d’être admise par tous les juristes.
On avoit ouvert les yeux sur la fausseté, l’avarice, les débauches infâmes des prêtres : ils faisoient accroire que le dieu vouloit admettre à son lit les plus belles femmes : elles alloient à la divinité, parées des mains de leurs maris, chargées de présens en reconnoissance de ses faveurs. […] Du Marsais prouve qu’attribuer les oracles au malins esprits, n’est pas une vérité fondée sur la tradition ; que les prêtres, pour tromper le peuple, se servoient de statues creuses ; que ce n’est point affoiblir, mais confirmer la gloire de Jésus-Christ, que de réduire les oracles à des causes naturelles ; que les permissions particulières accordées au démons, suivant le témoignage de l’écriture, ne donnent pas droit d’en supposer d’autres ; que ce prodige n’étoit pas nécessaire à l’établissement du christianisme ; qu’admettre de faux miracles, ce seroit, s’il étoit possible, rendre suspects les véritables.
, que décemment il ne peut les admettre, sans être lui-même un philosophé apte à avaler tout, en fait d’énormités. Mais ce moralisme faux qui ne se réclame pas d’une théodicée, — une théodicée, c’est de la théologie philosophique, — ce moralisme facile à comprendre, lavé et brossé de tout mysticisme, brillant et transparent comme le vide, qui prétend n’être rien de plus, que la constatation d’un pur fait de conscience, et comment ne pas admettre un fait ?
Sa petite Comédie lyrique du Bûcheron est pleine d’agrément, de gaieté, & est bien mieux assortie au vrai goût du Théatre Italien, que le jargon philosophique qu’on a eu la mal adresse d’y admettre.
Si l’on admet qu’un sonnet sans défaut vaut seul un long poème, le livre de M.
Ce fut, il est vrai, à la sollicitation de M. de Pontchartrain, Contrôleur-Général des Finances, qui le protégeoit ; car on fit des difficultés pour l’admettre, parce que l’Académie étoit alors plus difficile qu’à présent.
Il semblait donc, étant le dernier à opiner, devoir lever le partage et décider entre les concurrents ; chacun tâchait par ses regards de l’attirer dans son parti, lorsque, prenant la parole, il dit :« Je n’ai pas oublié, Messieurs, qu’un des principaux statuts de cet illustre Corps est de n’y admettre que ceux qu’on en estime les plus dignes : vous ne trouverez donc pas étrange, Messieurs, si je donne mon suffrage à M. Dacier, à qui même je préférerais madame sa femme, si vous admettiez parmi vous des personnes de son sexe. »Ce nouvel avis, quoique inespéré, fut trouvé sage tant pour le fond qu’à cause de la conjoncture présente. […] Dacier y fut admis. »