Il y a lieu d’insister, parce qu’il y a vingt rimeurs à la suite, empressés d’admettre et de propager cette doctrine. […] La poésie admettait les uns, répudiait les autres. […] Nous ne pouvons pas admettre la plaisanterie de M. […] Il y a là une cruelle injustice que nous voudrions réparer, sans parti pris pourtant d’admettre et d’admirer tout également. […] J’admets qu’elle disparaisse subitement de Paris, effrayée du scepticisme de Raoul.
C’est admettre une royauté de droit divin contre laquelle je vous avertis que je me révolte absolument. […] Ces inspirés ne sont nullement d’accord entre eux ; Jean Reynaud n’admet guère les purs esprits, et Victor Hugo veut anéantir la matière. […] Il faut admettre et accepter la délicatesse fragile de ces beaux édifices et laisser faire l’artiste. […] Je n’admets pas du tout cette hypothèse comme une certitude, moi ! […] Il n’admet la laideur que comme une chose relative.
Mérimée, j’ai bien envie de mettre le pluriel au singulier, et de n’admettre qu’un Faux Démétrius. […] Le peuple, on le sait, n’admet rien de naturel dans les événements qui secondent l’ambition des hommes qu’il n’aime pas. […] Cette simplicité archaïque, acceptée de temps immémorial dans les sujets grecs ou romains, pouvait-elle être admise entre personnages revêtus de pourpoints et de cottes de mailles ? […] D’abord, et pour commencer par le commencement, je n’admets pas, dût-on me taxer d’un ridicule chauvinisme, je n’admets pas que nous ayons dégénéré sous le rapport de l’héroïsme et de la bravoure militaires. […] Elle se livre avec cet abandon superbe qui n’admet ni résistances, ni lenteurs, ni scrupules.
Donc, elle se déguise en garçon et s’introduit ainsi chez le philosophe et sa sœur, qui n’admettent point de femme dans leur ermitage. […] Cela est admis en principe de tous ceux qui n’ont pas encore été dupes. […] C’est justement le seul cas où il soit admis qu’un homme peut et doit mentir. […] comme ça, je l’admets. […] Il ne s’emporte jamais, il comprend Polyeucte, il comprend Pauline, il admet les chrétiens, il admet les païens, il admet tout ; mais qu’est-ce que cela nous fait, la sagesse au théâtre ?
Elle ne s’arrête pas à la vraisemblance dramatique, elle va jusqu’à l’incroyable, elle admet le miraculeux : elle comporte les choses qu’embrasse la tragédie, elle y joint le mouvement de celles que les yeux ne pourraient voir et que les descriptions peignent agréablement à l’esprit. […] On s’applaudit de ne plus tant mêler le fabuleux au réel ; on objecte aux défenseurs du système fictif que nos idées s’y refusent, que les langues modernes n’ont pas les ressources des langues anciennes, et que notre savoir n’admet plus les erreurs poétiques. […] Nous admettons deux espèces dans l’épopée badine. […] La Harpe déduit, en conséquence de l’exception qu’il admet, qu’il serait absurde d’exiger dans un sujet moderne l’intervention des dieux de l’antiquité ; mais sa logique dévie des termes de la question autant qu’il reproche à La Motte de s’en écarter. […] Une fois ces dieux admis dans la pensée sous des apparences corporelles, l’analogie veut qu’ils aient les passions qui animent les corps.
Bien loin de faire de l’homme extérieur et physique le point de départ de l’homme moral, elles n’admettent l’homme extérieur que comme la traduction de l’homme intérieur. […] Si nous ne nous trompons, il part de deux principes ; il admet : 1º que l’homme intérieur est créé successivement par voie de formation lente et d’agrégation, de sorte qu’il est le produit plutôt que le principe de ses propres actes ; 2º il admet que les dispositions morales générales de la race sont le dernier point que les recherches de l’analyse puissent atteindre. […] Ce sont ces influences qui déterminent l’originalité des civilisations, et quiconque ne les admet pas ne comprendra jamais rien à la poésie de l’histoire, des littératures et des religions. […] Les plus ardents défenseurs de l’opinion qui n’admet pas dans la littérature anglaise cette marque particulière de la race confessent eux-mêmes que Shakespeare et Milton constituent deux exceptions embarrassantes. […] Juliette peut donc n’avoir jamais aimé ; mais il est impossible d’admettre qu’elle soit le premier amour de Roméo.
Ballanche appelle l’erreur du dix-huitième siècle, erreur admise par Benjamin Constant lui-même ; elle persista à voir le commencement de la société dans le sauvagisme, comme lui, Benjamin Constant, commençait la religion par le fétichisme. […] Coëssin, l’homme d’une petite église, et qui avait intérêt pourtant à ne pas rompre avec la grande, se plaignait surtout de moi sous prétexte que, depuis que je l’avais qualifié de sectaire, on ne le recevait plus comme avant ni sur le même pied dans sa paroisse, et qu’il risquait de ne plus être admis à la sainte table en l’église des Petits-Pères, on comprendra toute l’énormité et le ridicule du procédé par lequel des hommes du parti politique avancé se faisaient les tenants de M.