/ 1285
195. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « A. Grenier » pp. 263-276

Il a boulevardisé à Rome et à Athènes, comme on boulevardise à Paris. […] Eh bien, le reporter actuel et rétrospectif d’Athènes ou de Rome, est un esprit joyeux comme Hercule ! […] Ce n’est pas de l’action, ce sont des mots qui ont tué Rome et la Grèce !

196. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »

Peut-être ressembla-t-il au sénat de Rome, qui remuait toutes les nations pour être le maître de la sienne, et cimentait son pouvoir au-dedans par les victoires et le sang versé au loin sur les champs de batailles. […] Il y avait plus d’offrandes à Rome sur les autels de la Fièvre, que sur ceux de la Concorde et de la Paix. […] Il lui apprend qu’il est le plus grand homme de Rome moderne, et il l’appelle très sérieusement l’ homme au-dessus de l’homme .

197. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Vernet » pp. 227-230

Vernet Que ne puis-je pour un moment ressusciter les peintres de la Grece et ceux tant de Rome ancienne que de Rome nouvelle, et entendre ce qu’ils diraient des ouvrages de Vernet !

198. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Taraval » pp. 282-283

Il n’a pas assez regardé les grands maîtres de l’école d’Italie ; il a rapporté de Rome le goût, la négligence et la manière de Boucher qu’il y avait portés. […] Mais vous devriez bien conseiller à ces souverains avec lesquels vous avez l’honneur de correspondre, et qui ont à cœur la naissance et le progrès des beaux-arts dans leur empire, de fonder une école à Paris d’où les élèves passeraient ensuite à une seconde école fondée à Rome.

199. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Divers écrits de M. H. Taine — II » pp. 268-284

On ne sait précisément à quelle époque il vint à Rome ; il est probable qu’il y vint après la victoire d’Actium, âgé d’environ trente ans ; il commença son histoire dans ces belles années d’Auguste, et quand le temple de Janus était fermé pour la troisième fois depuis la fondation de la ville. […] Peu après son arrivée à Rome, on croit qu’il écrivit des dialogues sur des questions philosophiques et politiques, qui le firent connaître d’Auguste. […] Mais cette histoire, qui se composait de 140 ou 142 livres, et qui embrassait sans interruption la chaîne des temps depuis la fondation de Rome jusqu’au règne d’Auguste (ce règne y compris jusqu’en 744), a péri dans sa plus grande partie, et assurément dans la plus intéressante. […] Il parle de Rome avec plus d’apprêt que Tite-Live, mais avec la même majesté poétique.

200. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir a l’histoire de mon temps. Par M. Guizot »

Il a peu gardé de son calvinisme primitif dans tout ce qui tient au dogme ou à l’histoire ; on s’en aperçoit assez évidemment aujourd’hui ; la singulière brochure qu’il vient de lancer en ce moment même, sans aucune nécessité, pour sa propre satisfaction, et qui n’est autre qu’un manifeste de fusion protestante avec Rome, le dit assez haut, et ses coreligionnaires ont tout droit de lui en vouloir14. […] Guizot ignore-t-il que, dans une telle conjoncture, et par le seul fait d’un rapprochement avec Rome, le signe arboré sur la cité et sur l’église menacée ne serait pas la Croix pure et simple, et qu’il y aurait tout à côté l’image de la Vierge sous l’invocation de l’immaculée Conception ? Jamais Rome ne comprendra autre chose ; jamais elle ne se départira de la primauté pas plus que d’une part d’idolâtrie. […] Hérétique ou schismatique, on ne se concerte pas, on ne se coalise pas avec Rome, on se soumet.

201. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Du Rameau » pp. 288-298

Au reste, ce tableau est très-bon ; il a été fait à Rome, et il y paraît. […] Mon avis serait donc qu’on renvoyât Durameau à Rome, jusqu’à ce que son style fût tellement arrêté qu’il pût s’éloigner des grands modèles sans conséquence. […] De la pension ils passent à l’école de Rome, où on ne les garde que quatre ans ; c’est trop peu. […] Il serait mieux qu’il n’y eût aucune distinction d’étrangers et de régnicoles, et qu’un anglais pût venir à Paris étudier devant notre modèle, disputer la médaille, la gagner, entrer à la pension, et passer à notre école française de Rome.

/ 1285